Dans une entrevue accordée à Linda Corbo du Nouvelliste de Trois-Rivières, le réalisateur Denis Villeneuve (Maelström, Un 32 août sur Terre) a révélé qu'il souhaitait tourner sur la tragédie du 6 décembre à l'automne 2007. Si tout se déroulait comme prévu, le film sortirait en 2008.
Le cinéaste Denis Villeneuve a complété en novembre le scénario de son prochain film, qui retracera les événements tragiques de la tuerie de la Polytechnique, et l'a déposé il y a quelques semaines pour approbation de financement. «Au moment où on se parle l'an prochain, je vais filmer la lumière de décembre, cette lumière tout à fait particulière…», dit-il.
Faire des films sur des tragédies comme celle de l’école Polytechnique, Concordia ou Dawson College me semble être d’un goût douteux. Évidemment, l’appât du gain justifie le choix du sujet de ce film. Aujourd’hui marque le 17ième anniversaire de cette tuerie et je ne suis pas surpris de lire ce sujet dans ce blogue. Faire de l’argent avec un événement qui a traumatisé une bonne partie de la population ne me semble pas être une bonne idée. J’espère que le financement de ce projet de film lui sera refusé: inutile de retourner le fer dans la plaie.
Je trouve plutôt que cela pourrait s’avérer être un excellent choix de film, tout dépendant évidemment de l’approche choisie pour le faire. Gus Van Sant n’a pas attendu aussi longtemps avant de tourner un film sur la tragédie de Columbine, et je doute fort que seul l’appât du gain l’ait motivé à faire « Elephant ». L’avez-vous d’ailleurs vu, M. Parisien? Plutôt marquant. Comme l’événement qu’il raconte, d’ailleurs.
Mais puisque vous souhaitez que le financement du projet éventuel de Denis Villeneuve soit refusé, rassurez-vous. Après ce qui semble être le film-événement de l’année (…), Y. Degagnés trouvera certainement un autre projet boîteux auquel on lui ouvrira les portes du financement avec grand plaisir, au grand dam – eh oui, encore – de Denis Villeneuve, parmi tant d’autres.
Ne vaut-il pas d’ailleurs se limiter à financer des trucs insignifiants qui plairont au plus grand nombre possible et non tenter notre chance avec des projets courageux qui risqueraient de déplaire à certains?
J’avoue que le sujet – le drame de l’École Polytechnique – est très « touchy » et ne doit pas être traîté de n’importe quelle façon. Mais en tant que société, peut-être avons-nous besoin de ce film pour guérir un peu cette vieille blessure? On ne peut tout de même pas éviter le sujet simplement parce qu’on souhaite l’oublier? Les familles des victimes ne souhaiteront peut-être pas toutes voir ce film, mais il s’en trouve peut-être également qui voudront le voir pour des raisons qui leur sont personnelles.
Aurait-il fallu éviter de faire des films sur la Crise d’Octobre simplement parce que cela représentait un souvenir douloureux pour plusieurs? Et si Michel Brault n’avait jamais fait « Les Ordres »?! Je n’étais pas né en 1970, et pourtant, ce film m’a remué jusqu’au plus profond de mon être. Il reste à mon avis l’un des plus grands films québécois de tous les temps. Qui sait, peut-être Villeneuve réussirait-il à faire un film qui soit aussi puissant que celui de Brault?
Pourquoi brasser les cendres douleureuses de l’ affaire Lépine? Cet homme est un être fou, peut-être un mysogine de la pire espèce.On a beau y voir de la démence , il n’ en reste pas moins que l’ objet de cette folie était le genre féminin.La violence faite aux femmes est innacceptable.
Que va nous apporter ce film? du voyeurisme?Les parents ont-ils besoin de revivre les évènements malheureux de cette tragédie?
Allons-nous voir toute la vie de Marc Lépine?enfant du divorce, il n’ est pas le seul, et qu’il était un être peu communicatif, replié sur lui-même sauf lorsqu’ il parlait d’ordinateur et d’ informatique. IL paraissait insensible, indifférent aux émotions.
Je me pose des questions fondanentales.À qui? et que va nous apporter ce film? si ce n’est que de la douleur.