Roméo et Juliette |
Allez lire ce que pensent mes confrères Normand Provencher du Soleil et Martin Bilodeau du Devoir de Roméo et Juliette.
Extrait de la critique du Soleil :
L'adaptation contemporaine d'Yves Desgagnés et du scénariste Normand Chaurette, aussi fidèle soit-elle à l'oeuvre originale, souffre d'une candeur agaçante. Plusieurs scènes sonnent faux et le rythme du film écope par la bande. Tous ces défauts finissent par entraîner une froideur à l'égard d'une histoire qui devrait au contraire venir nous jouer dans les tripes.
Contrairement à la récente version de Baz Lhurmann, où Leonardo DiCaprio et Claire Danes récitaient Shakespeare dans le texte, les Roméo et Juliette québécois parlent peu, et lorsqu'ils le font, c'est plutôt d'un ton affecté. Le manque d'expérience des deux adolescents est flagrante à plusieurs moments.
Extrait de la critique du Devoir :
Enfin, au-delà de toutes les incohérences, de tous les défauts, c'est la compétence d'Yves Desgagnés à titre de réalisateur de cinéma qu'il importe de remettre en question. Que ce soit par son incapacité à créer une tension dramatique pendant une compétition de natation ou par son inaptitude à structurer l'espace au cours d'une rave où les deux héros se reconnaissent à travers la foule, le metteur en scène montre bien que les règles les plus élémentaires de la grammaire cinématographique lui échappent. Si le cinéma est un langage qu'on apprend, de toute évidence, Yves Desgagnés est encore au stade du babillage.
Vous savez ce que m'a dit Kevin Laforest en sortant de la projection de presse? « C'est dommage qu'on ait déjà compilé les votes pour les navets de l'année, car Roméo et Juliette aurait eu le mien. »
N’empêche que tous ce fiel envers se film me pousse à aller voir à quel point c’est raté de mes propres yeux. surement par sadisme.
Pourtant je suis peut-être le seul qui basait un peu d’espoir en se film, non pas pour le tâcheron de Yves Desgagnés mais plutôt par la signature de Chaurette au scénario. Auteur qui au théâtre à pondu un des meilleurs textes de notre dramaturgie. Mais à lire les commentaire il est loin du même miracle cinématographique.
Quand j’ai vu la prétention ostentatoire de Desgagnés à « tout le monde en parle », je me suis tout de suite dit:
« tiens, en voilà un qui je n’irai pas voir ». À raison.
Ce n’est pas du fiel déversé ici, mais bien un juste retour des choses devant des notables se croyant au-dessus de tout. À prétention élevée, attentes et critiques égales.
What goes around, comes around…
Au risque de me faire lincher je vais quand même donner mon avis sur ce film: je l’ai beaucoup aimé. Certes certains dialogues ne volent pas haut mais j’ai vraiment été touché par la candeur et par le jeu des acteurs; ce film souffrait déjà d’une mauvaise critique bien avant sa sortie et j’ai trouvé cela injuste. Quand à cette fameuse scène érotique qui fait tant jaser, je n’ai vu que deux ado, se cherchant et j’ai trouver ça beau, bien mieux que la version gnan gnan de Baz Luhrmann pourtant acclammée. Des goûts et des couleurs, certes mais j’encourage à donner sa chance à ce film qui sera peut être une deception ou une révélation pour certains mais je pense que c’est une question d’ouverture d’esprit…