Comme il fallait s'y attendre, la culture n'a tenu aucune place lors du débat des chefs hier soir. Pour ceux qui, comme moi, n'ont pas regardé le débat, lisez l'analyse de Nathalie Petrowski sur Cyberpresse, dont voici un extrait à propos des goûts (douteux) de nos trois larrons :
Les Anglais disent : «Put your money where your mouth is.» Laissez parler l'argent. C'est ce que je demande aux chefs.
Pour le reste, je ne suis pas sûre d'avoir envie d'entendre la vision des arts et de la culture d'un type, en l'occurrence Mario Dumont qui, s'il avait été un artiste, aurait voulu être… Claude Blanchard. C'est en effet ce que le chef adéquiste a répondu dans le questionnaire d'un journal mont-réalais avant d'ajouter qu'aujourd'hui, sa grande passion, c'est le théâtre. La preuve, la dernière pièce qu'il a vue, c'est Dracula… une comédie musicale.
Je n'ai pas plus envie d'entendre la politique du livre ou la vision littéraire d'un homme, et cette fois je parle de Jean Charest qui, interrogé sur LE livre qu'il aurait voulu écrire, a répondu : un bon livre de recettes.
Quant à André Boisclair, même s'il semble avoir une plus grande culture et une meilleure connaissance du monde culturel grâce à ses nombreux amis dans le domaine, il n'en demeure pas moins que questionné au sujet du spectacle le plus marquant de sa vie, il a répondu : Michel Fugain et son Big Bazar.
Pas Le dortoir de Carbone 14. Pas bODY_rEMIX de la compagnie Marie Chouinard. Pas La Trilogie des dragons de Robert Lepage. Pas O, Love ou KÀ du Cirque du Soleil.
Non, Michel Fugain et son bag bizarre.
Voulez-vous vraiment connaître la vision des arts d'un homme qui a déjà trippé sur un chanteur français poche avec une coupe afro et des pantalons éléphants? Pas moi.
En même temps, tous les goûts sont dans la nature et la culture. Tant mieux si les chefs ont une pratique culturelle, même si celle-ci laisse à désirer.
Money doesn’t talk, it swears.
B.D.
C’est plus précis, non ?