La semaine dernière, j'ai eu le plaisir de m'entretenir avec Jean-Pierre Darroussin, qui revenait du Festival des 3 Amériques où il était allé présenter son premier long métrage à titre de réalisateur, Le Pressentiment. Je vous offre ici un extrait coupé au « montage » où il parle du lien entre le jeu et la mise en scène. (L'article complet paraît demain.)
– Diriez-vous que la mise en scène est le prolongement logique du jeu?
« Ce n'est pas le même métier que d'être acteur de cinéma et metteur en scène, par contre, c'est le même métier que d'être acteur de théâtre et metteur en scène. »– Vous pourriez m'expliquer la nuance?
« Lorsqu'on est acteur de théâtre, on est rompu à l'exercice principal du metteur en scène qui est de diriger le regard du spectateur. Quand on est sur scène, on fait le montage, le découpage. On fait faire un insert au spectateur de temps à temps en insistant sur un geste; lorsqu'on termine une scène et que l'on tourne la tête, 500 spectateurs tournent la tête en contrechamp, donc, c'est le même métier. »– Je n'avais jamais vu ça comme ça.
« Personne ne voit ça comme ça. »– C'est une théorie intéressante.
« C'est MA théorie. »
Avis aux fumeurs, durant l'entrevue, voyant que le règlement de l'hôtel lui interdisait de fumer, Jean-Pierre Darroussin a tout simplement sorti d'un étui une fausse cigarette qu'il a tenue comme si de rien n'était jusqu'à la fin de l'entrevue. C'est un gadget japonais qui aiderait à calmer les fumeurs. On devrait en distribuer dans les bars. Imaginez les scènes de drague : « Vous allumeriez ma fausse cigarette? »
Avis aux demoiselles, j'ai également interviewé le charmant Romain Duris. au téléphone. À lire dès demain.