L'irrésistible Jude Law |
« Jude ! Jude ! Jude ! » hurlaient les paparazzis alors que Wong Kar Wai, Norah Jones et Jude Law se dirigeaient vers la salle de presse où les attendaient les journalistes qui avaient accueilli assez tièdement My Blueberry Nights quelques instants auparavant. La pauvre Norah Jones avait l'air d'une petite bête traquée devant tous ces chasseurs d'images. Enfin, pauvre n'est sans doute pas le meilleur qualificatif pour décrire la jolie et photogénique chanteuse que doivent envier bien des actrices du monde entier.
Imaginez, un jour, Wong Kar Wai, qu'elle ne connaissait pas, la contacte pour lui dire qu'il la veut dans son prochain film : « Je ne planifiais pas de devenir actrice et puis, il a frappé à ma porte au moment où j'étais en tournée. J'ai alors vu ses films, dont In the Mood for Love que j'ai beaucoup aimé. Nous nous sommes rencontrés. Je lui ai posé beaucoup de questions, mais il n'avait pas encore beaucoup d'éléments à me donner. J'ai tout de même plongé dans le projet, car c'est un grand réalisateur et que j'avais confiance en lui.»
Très nerveuse excitée de faire ses débuts au grand écran, Norah Jones a pu compter sur son partenaire Jude Law pour la réconforter : « Lors de la première scène où je joue avec Jude, ma voix était haut perchée, je me demandais ce qui m'arrivait, mais heureusement Jude et Kar Wai étaient là pour moi. »
Pour la mettre en confiance, Wong Kar Wai, qui a avoué trouver la voix de la chanteuse cinématographique, lui a rappelé que c'était son premier film en anglais : « L'histoire m'est venue de mes courts métrages, mais pour le scénario, j'ai pu compter sur Lawrence Block que j'admire et qui y a mis beaucoup du sien. Durant le processus, j'ai beaucoup travaillé avec Jude et Norah, donc ; il n'y aura jamais de meilleure Elisabeth que celle de Norah, car elle a tant mis d'elle-même dans le rôle et je peux dire la même chose du personnage qu'incarne Jude. »
De dire le principal intéressé : « Ce film a été pour moi un grand apprentissage. Je me suis vraiment senti libre. C'était très excitant, car ça nous permettait d'être créatifs. Le rythme du film était très important, mais il y avait quelque chose de très physique dans la manière d'approcher les personnages. Grâce à la façon qu'a Kar Wai de travailler, on a pu sortir des carcans habituels du cinéma. »
P.-S. : La connexion Internet a été rétablie et j'ai pu régler mes problèmes d'accent !