Sarah Polley: « C'est une chance incroyable de pouvoir discuter des films et non de les juger, car le cinéma n'est pas un sport de compétition. » |
Lorsque le médiateur de la conférence de presse du jury a demandé à ses distingués membres d'expliquer comment ils avaient réagi lorsque le Festival de Cannes les a approchés, voici ce qu'ils ont répondu :
Stephen Frears : « J'ai hésité, puis j'ai parlé à mon ex-femme. »
Marco Bellocchio : « C'est une grande occasion de voir de grands films tournés par de grands metteurs en scène et pour apprendre. »
Michel Piccoli : « J'ai dit 'oui' tout de suite parce que j'aime passionnément le cinéma. mais je n'aime pas beaucoup juger. »
Abderrahmane Sissako : « Après quelques secondes, j'ai dit 'oui' sans hésiter. »
Orhan Pamuk : « J'ai raté ma chance l'an dernier parce que j'étais occupé, alors c'est génial d'être ici cette année. »
Sarah Polley : « C'est une chance incroyable de pouvoir discuter des films et non de les juger, car le cinéma n'est pas un sport de compétition. »
Toni Collette : « Pour moi, il s'agit davantage d'appréciation que de jugement. lorsque j'ai reçu la demande par courriel, j'ai écrit 'oui !!!' »
Maggie Cheung : « Pourquoi pas cette année puisque mon horaire le permet ! »
Maria de Meideros : « C'est un grand honneur et un grand plaisir de découvrir les films, mais est-il possible de juger l'art ? »
Eh oui, j'ignore s'ils s'entendront aussi bien lorsque viendra le temps de choisir la palme d'or, mais pour l'instant, les membres du jury s'accordent pour dire qu'ils n'aiment pas l'idée de juger un film. Sarah Polley, qui a réalisé son premier long métrage l'an dernier (le très beau Away From Her), croit notamment que le fait d'être cinéaste rend généreux : « On comprend mieux les difficultés de tourner un film.»
À propos de générosité, le président Frears a lancé à la blague : « Je ne sais pas s'il faut être généreux pour donner une Palme d'or. on pourrait ne pas en donner du tout ! »
Un journaliste a par la suite demandé à Maggie Cheung comment elle se sentait à l'idée de « juger » le film de son ami Wong Kar Wai : « J'ai été jugée par plusieurs amis dans différents jurys, donc je ne crois pas que ça soit différent de juger Kar Wai. Je suis la plus grande fan de Kar Wai, mais ici, il n'est pas question d'amitié. et puis, nous sommes tous des fans des Van Sant, Tarantino, etc.»
Pour sa part, Sissako avance sagement : «Je verrai les films librement, ce qui m'intéresse, c'est de partager les idées. Nous ne sommes pas des spécialistes, nous aimons le cinéma.»
Enfin, le vénérable Michel Piccoli y est allé d'une réflexion qui a clôt parfaitement la conférence de presse : «Depuis 100 ans, le cinéma vit d'une façon extrêmement énergique dans le monde entier. En ce moment, il y a une grande chicane commerciale. C'est en France que l'on peut voir tous les films du monde entier et ce 60e anniversaire prouve que Cannes a été utile pour le cinéma du monde entier, alors, continuons le combat !»
P.-S. : La connexion Internet m'a encore fait faux bond. et moi, je vais bientôt péter un boulon !!!