Souffle (Soom) de Kim Ki-duk. |
Ouin, ben si j'avais su que j'allais m'ennuyer autant durant la projection de Souffle (Soom) de Kim Ki-duk (Printemps, été, automne, hiver et printemps), je serais allée faire du shoping rue d'Antibes. Je blague ; en fait, j'aurais tenté de rattraper mon retard à cause des mes problèmes de connexion Internet (d'où la mise à jour pas toujours quotidienne du blogue).
Peu après avoir découvert que son mari la trompait, une jeune femme (hystérique Jung-woo Ha) s'engage corps et âme dans une liaison torride avec un condamné à mort suicidaire (le séduisant Chang Cheng, vu dans Three Times de Hou Hsiao Hsien et bientôt dans Soie de François Girard). Pendant que le mari démontre de plus en plus de jalousie, la belle multiplie les mises en scène kitsch pour distraire son prince.
S'ensuivent ainsi des scènes de crises conjugales agaçantes entrecoupées de séances de lipsync pathétiques sur fond de tapisseries arborant tour à tour les quatre saisons – tiens, tiens, ça ne vous rappelle pas un thème cher à l'auteur ? Reste que les amants s'embrassent à en perdre le souffle et que l'ensemble est racheté par la très belle scène finale entre le prisonnier et ses partenaires de cellule. Moi qui aime bien ce cinéaste, j'aurais donc voulu embarquer dans son trip cet après-midi là.