Kurt Russell dans Death Proof. |
Curieux de savoir ce que Quentin Tarrantino réservait au public cannois dans la version allongée de Death Proof? Voici ce qu'il a révélé ce midi à la conférence de presse : «Ce à quoi les Américains n'ont pas eu droit, c'est la scène de lap dance. En la tournant, je savais très bien que j'allais la couper dans la version américaine et j'ai eu un plaisir pervers à torturer le public, car on annonçait quand même la scène dans le film. Lorsque on arrivait enfin à cette scène, ça coupait ; c'était cool de les entendre et crier sacrer contre moi. J'ai également ajouté les segments noir et blanc où Kurt Russell espionne les filles dans la deuxième partie. Aussi, comme Le Boulevard de la mort (en français dans le texte) était destiné à passer après le film de Rodriguez, j'avais préféré couper dans les dialogues entre filles, lesquels préparent le public à mieux les connaître.»
Tarrantino a ensuite été invité à parler du genre Grindhouse : «Je ne crois pas qu'on ait besoin d'être amateur de films Grindhouse pour apprécier le genre, mais évidemment, si on connaît les références, on a encore plus de plaisir à le voir. Je ne veux pas dire que mon film est meilleur que les films de cette époque, mais disons que j'ai tenté de transcender le genre.»
Quant au choix du slasher, il s'est expliqué ainsi : «Je voulais faire un slasher, mais je craignais de rester trop collé aux codes du genre. J'ai donc opté pour la structure du slasher, mais j'ai remplacé le couteau, la hache ou la machette par une automobile. En fait, Death Proof, c'est le troisième acte où la survivor girl donne une raclée au boogie man. sauf qu'elles sont trois !»
P.-S. : Assez sur Death Proof, je vous reviens plus tard avec des propos de Martin Scorsese et des critiques de films que je n'ai pas encore le temps de partager avec vous.