Hier après-midi, la presse était invitée à rencontrer le jury professionnel formé de Michael Caton-Jones, gagnant du prix du jury l'an dernier pour Shooting Dogs, du producteur Edward R. Pressman (Wall Street, Das Boot and many more!), de George Ayoub, agent de vente international, de Micheline Lanctôt, comédienne, scénariste et actrice, et de Maxim Roy, actrice.
Ouvrant le bal, Micheline Lanctôt a révélé qu'être membre du jury était « une occasion de voir des films qu'on ne voit pas ailleurs, mais pour moi, juger les films est un mal nécessaire ». Pressman abondait dans le même sens, alors que Maxim Roy, dont il s'agit de la première participation à un jury, a avoué avoir été « flaberggastée » lorsqu'on a fait appel à elle : « Je suis nerveuse d'être membre du jury, car je n'aime pas l'idée de donner des prix aux films, mais les bons films méritent d'avoir une mention ». Ayant manqué le rendez-vous l'an passé, Ayoub se propose d'avoir « de belles discussions autour des films », tandis que Caton-Jones ne sent pas qu'il s'agisse là d'une compétition et « que c'est une chance extraordinaire de découvrir des films que je ne serais peut-être pas allé voir ».
Contrainte par l'ineffable Henry Welsh de poser une question aux membres du jury, j'ai alors lancé à la blague que j'avais l'impression de vivre un flashback puisqu'à l'instar du jury cannois, tous rejetaient l'idée de juger les films. « Dites, donc, que je leur ai demandé en anglais puisque tout se déroulait dans la langue de Shakespeare, c'est une nouvelle tendance ou quoi? »
De répondre Michael Caton-Jones : « Je crois que nous sommes moins portés à juger les films que les critiques dont c'est le métier, car nous sommes plus sensibles au processus de création ». « Tout le monde aura donc un B pour l'effort » de conclure en riant Micheline Lanctôt.