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Tremblant 2007 : solitude et légèreté

Je serai brève, car j'ai quatre films à voir aujourd'hui et que je ne me suis pas encore procuré mes billets. Bon, paraît que la belle Heather Graham sera de passage à Tremblant, alors hier, j'ai vu à l'avance Adrift in Manhattan d'Alfredo de Villa. Ouf ! Sombre, le monsieur ! Si vous êtes vaguement déprimé, passez immédiatement au paragraphe suivant, sinon sachez que ce film choral relate le quotidien gris de trois âmes esseulées. Dans ce film contemplatif glauque qui n'est pas sans rappeler Sue perdue dans Manhattan d'Amos Kollek, on retrouve un jeune photographe (Victor Rasuk, découvert dans Raising Victor Vargas) qui croque sur le vif les passants, dont une belle ophtalmologiste (Graham), ne s'étant pas remise de la mort de son fils, qui a pour patient un vieux peintre sur le point de perdre la vue (Dominic Chianese, l'oncle Junior Soprano). Bien interprété, mais un peu trop lourd à mon goût. « Murder ! », comme dirait un de mes bons amis. En reprise ce soir et samedi à 21 h 30.

Par la suite, je suis allée voir Le Héros de la famille, comédie dramatique froufroutante un brin clinquante réalisée par Thiery Klifa et scénarisée par Christopher Thompson (Fauteuils d'orchestre de Danièle Thompson), où un jeune comptable et sa soeur éditrice d'un magazine (Michaël Cohen et Géraldine Pailhas) héritent du cabaret de leur parrain (Claude Brasseur) au grand dam du reste de la famille et des employés (Catherine Deneuve, Miou-Miou, Gérard Lanvin, Emmanuelle Béart et la sous-utilisée Valérie Lemercier). Plutôt jouissif même si ça ne casse pas la baraque, l'ensemble présente quelques réparties vaches à souhait que s'envoient sur un ton badin les acteurs. Soyez attentifs, car les liens entre les personnages sont un peu difficiles à cerner au début. En reprise ce soir à 21 h 30.

En ayant beaucoup entendu parler, je suis également allée voir La Faute à Fidel de Julie Gavras, fille d'un certaine Costa-Gavras. Raconté à hauteur de fillette réacto sur les bords, cette mignonne et vivante comédie dramatique met en scène Anna (étonnante Nina Kervel-Bey) qui, dans le Paris de 1970, voit ses parents (Julie Depardieu et Stefano Accorsi) devenir militants politiques radicaux. Dur, dur quitter la vie bourgeoise. En reprise dimanche à 11 h 30.

Enfin, comme j'adore l'humour britannique, j'ai vu en fin de soirée The Baker de Gareth LewisDamien Lewis incarne un tueur à gages qui doit se réfugier dans un petit village pour sauver sa peau. Il y découvrira les joies d'être boulanger. Pittoresque et par moments hilarant, le tout m'a quand même un peu laissée sur mon appétit. En reprise samedi à 14 h.