Si jamais vous décidez de prendre la route pour Tremblant, apportez-vous une p'tite laine. On gèle dehors comme en dedans! Bon, j'exagère un peu, mais c'est qu'on frissonne pas mal. En passant, Heather Graham a fait salle comble hier, mais ce midi, j'ai seulement vu le nom du scénariste au tableau pour la période de questions. La belle se serait-elle déjà envolée?
J'ai enfin vu Death at a Funeral de Frank Oz et j'ai beaucoup ri. Ce n'est pas un grand film, mais ça livre la marchandise. En gros, c'est l'histoire de deux frères qui apprennent d'un inconnu un lourd secret à propos de leur père le jour des funérailles de celui-ci. Ayant campé l'action dans une jolie maison de campagne – ah! la campagne anglaise! -, Oz a su utiliser à son maximum les lieux grâce à une mise en scène aussi efficace que vivante, sans parler du timing parfait des interprètes (dont Rupert Graves et Mathew MacFayden). Bref, une jouissive comédie irrévérencieuse et noire menée tambour battant.
Dès les premières images de'Anche Libero Va Bene, j'ai cru que l'acteur-scénariste-réalisateur Kim Rossi Stuart essayait de suivre les traces de Moretti, d'autant plus qu'il a eu pour coscénariste Linda Ferri, qui a coécrit La Chambre du fils. Barbu, la chevelure épaisse, aimant pousser la chansonnette et râleur égocentrique, le personnage qu'incarne le bel Italien est un père de famille monoparentale vivant dans des conditions modestes avec sa fille et son fils. Quant à la maman, c'est une pouffiasse qui revient au gré de ses liaisons extraconjugales à la maison. Là, s'arrête la comparaison avec Moretti qui suscitait l'empathie avec son déchirant drame familial. Chez Stuart, impossible d'avoir la moindre sympathie pour cette mère irresponsable, ce père paumé et cette adolescente légère. Était-ce le but du réalisateur ? Si c'est le cas, bravo ! Petit à petit, on s'attachera au jeune garçon (Alessandro Morace, d'un naturel confondant) à qui l'on souhaite une mamie pour venir le sortir de là. J'aurais tant voulu aimer ce film, mais son rythme laborieux et le personnage du père, qui ne semble pas évoluer d'un iota, m'en ont empêchée. Pourtant, je saluerai le ton naturaliste du film. Par moments, on se croirait coincés chez une vraie famille de gueulards dans leur appartement bordélique trop petit. Encore une fois, bravo !