Petit retour sur Hatchet, d'Adam Green : C'est vraiment drôle! Encore plus drôle et plus gore que le récent Severance. Évidemment, côté critique sociale, c'est zéro, mais c'était sûrement pas ce que voulait l'équipe du film. En gros, c'est une bande de touristes qui partent en croisière nocturne dans les bayous de la Louisiane. Peu de temps après, l'embarcation échoue et la bande se retrouve face à face avec Victor Crowley, enfant difforme mort dans un incendie, mais revenu sous la forme d'un géant monstrueux qui tue tout ce qu'il rencontre à coup de hache. C'est le légendaire Kane « Jason » Hodder qui tient ce rôle. Tony « Candyman » Todd et Robert « Freddy » Englund y font aussi leur petit tour. Les acteurs sont mauvais, les répliques idiotes et les effets outranciers. On se roule à terre à tout moment, non sans faire quelques grimaces de dégoût. Hier soir, lors de la troisième et dernière représentation, la salle était en délire.
Voici quelques suggestions pour ce mercredi :
Right at Your Door
Dernière chance de voir ce film de catastrophe intimiste et diablement efficace, de Chris Gorak ; en présence du réalisateur, à 16 h 45, à la salle J.A. de Sève.
Courts métrages québécois DIY 1
Il y a quelques années, alors que j'étais membre d'un jury aux Rendez-vous du cinéma québécois, j'avais vu un film d'animation fait à partir de dessins d'enfant de Simon Lacroix, qui parlait de son expérience dans un camp de vacances à Orsainville. Je riais tellement que plus aucun son ne sortait de ma bouche et que je pleurais. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai moi-même passé une partie de mon enfance à Orsainville que l'humour absurde de Lacroix me fait autant d'effet, mais l'expérience s'est répétée à la dernière soirée SPASM où il présentait Esbark sur la planète des chips magiques. Jugez-en vous-même ce soir, à 17 h, au Théâtre DB Clarke.
Big Bang Love: Juvenile A
Chouchou des adeptes de Fantasia (j'en suis!), Takashi Miike raconte la tumultueuse relation entre deux jeunes prisonniers, dont l'un sera mystérieusement assassiné. Des images d'une beauté crépusculaire, des dialogues poétiques, une mise en scène inventive empruntant par moments à Dogville. Lorsque la copie de presse s'est arrêtée à 50 minutes, j'ai failli hurler en découvrant que je devais attendre jusqu'au 11 juillet pour voir la fin du film. Comme la vie est cruelle, parfois. À 19 h 30, au Théâtre Hall.
After this Our Exile
Ce drame familial de Patrick Tam suit la déchéance d'un gambler et de son jeune fils après le départ de la mère de ce dernier. Un mélo déchirant et sordide raconté avec beaucoup de pudeur et auquel on s'accroche tant on souhaite apparaître quelque lueur d'espoir à l'horizon. À 21 h 25; le 13 juillet, à 20 h 50, à la salle J.A. de Sève.
The Tripper
Enfin, vedette de Scream, l'acteur-scénariste-réalisateur David Arquette propose une comédie d'horreur où un homme déguisé en Ronald Reagan tue à coups de hache de jeunes hippies (dont Jason Mewes et Lukas Haas) venus batifoler en forêt. Entre vous et moi, je ne peux pas dire que j'ai eu le coup de foudre pour ce film plus débile que subversif malgré sa charge antirépublicaine. En plus, ça donne l'impression qu'Arquette tente désespérément de mettre au monde une nouvelle franchise. À 21 h 30, au Théâtre Hall, en présence du réalisateur et, avis aux fans de Friends, peut-être de Courtney Cox qui y fait une courte apparition en activiste pour le droit des animaux.