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Fantasia 2007 : Small Gauge Trauma 2007 et autres suggestions

Mouais, j'ai enfin pu voir Big Bang Love: Juvenile A de Takashi Miike et en sortant de la salle je me suis dit que j'aurais donc dû me contenter de la première partie qui m'avait tant envoûtée. Qu'est-ce que je me suis rasée ! J'ai trouvé ça lourd et prétentieux ! Mes excuses à ceux qui sont allés le voir à cause de moi et qui n'ont pas aimé ça.

Pour me faire pardonner, voici quelques suggestions pour ce soir :

Small Gauge Trauma 2007

Protocole 33

Parmi les neuf courts métrages audacieux que propose SGT, notons Deadly Tantrum, amusant slasher de Mike Mort, le sensuel et cronenbergien Protocole 33, de Benoît Lestang, The Demonology of Desire, film d'ados d'horreur cruel et sanglant de Rodrigo Gudiño, et Gary's Touch, de Ken Takahashi, « une excursion dans la démence et la perversion » selon Kevin Laforest. À 17 h, au Théâtre Hall.

Ghosts of Cité Soleil

Dixit Kevin Laforest :

Bien que le cinéma fantastique occupe toujours une place de choix dans la programmation, Fantasia diversifie de plus en plus son offre. Cette année, par exemple, le festival inaugure la section Documentaries from the Edge, dont fait partie Ghosts of Cité Soleil, d'Asger Leth, une oeuvre magistrale qui nous plonge dans l'endroit que l'ONU a déclaré le plus dangereux du monde. Le film s'apparente à Cité de Dieu, tant dans la pauvreté et le climat de violence qui y sont dépeints que dans le style visuel fébrile. Sauf que, incroyablement, il n'y a pas de mise en scène ici, les évènements sont capturés spontanément, souvent au risque de la vie du documentariste. Ce dernier est témoin du chaos constant entourant Cité Soleil et le reste d'Haïti vers la fin du règne d'Aristide et, plus précisément, du drame qui se trame entre deux frères, 2pac et Bily, leaders ennemis des gangs qu'on surnomme les Chimères. Une véritable tragédie shakespearienne se déroule sous nos yeux, littéralement triste à mourir, car on sait qu'aucune fin heureuse n'est possible dans cet environnement infernal. Soulignons que Wyclef Jean, qui est obliquement impliqué dans le récit, signe l'excellente musique du film.

À 19 h 45 et le 13 juillet à 15 h 45, au Théâtre Hall)

A Bloody Aria

Dixit Kevin Laforest :

Le Coréen Won Shin-yeon nous offre A Bloody Aria, un thriller qui démarre de façon classique, alors qu'un professeur et une étudiante font un détour malheureux dans un coin reculé et deviennent les proies d'individus sordides. Mais après une mise en place laborieuse, la tension explose, alors que le principal antagoniste, brillamment interprété par un Lee Mun-Sik tour à tour jovial et terrifiant, s'avère encore plus dérangé qu'on ne le croyait. Dans la même lancée, le film se révèle être une réflexion déconcertante sur le cercle de la violence, avec des pointes d'humour des plus virulentes.

À 21 h 45 au Théâtre Hall; le 16 juillet à 17 h, à la salle J.A. de Sève)