BloguesCinémaniaque

TIFF 2007 : Parlant de Jane Austen…

Atonement

J'ai découvert, sur le tard, l'oeuvre de Jane Austen grâce à l'un de mes chers confrères. De fait, malgré les très belles adaptations de ses romans (Emma de Douglas McGrath, Persuasion de Roger Michell, Sense and Sensibility d'Ang Lee et l'inoubliable télésérie Pride and Prejudice, avec le séduisant Colin Firth dans le rôle de Darcy), ce n'est qu'en 2005 que je me suis plongée, avec délectation, dans la lecture de Pride and Prejudice où la grande romancière critique finement avec sa plume gracieuse ses contemporains.

Quelques mois plus tard, j'ai été séduite par le brio avec lequel le jeune réalisateur Joe Wright avait mis en scène ce récit de quatre soeurs que leurs parents cherchent à marier. Parmi l'une des plus belles scènes, il y avait celle du bal où à l'aide de souples mouvements de caméra, Wright nous entraînait parmi les danseurs et faisaient se rencontrer Elisabeth (Keira Knightley) et Darcy.

Pourquoi je vous parle de ce film? Parce que le brillant metteur en scène récidive avec une remarquable adaptation du best-seller de Ian McEwan, Atonement, où une jeune femme (Knightley) se voit cruellement séparée de son amoureux (James McAvoy) après que sa petite soeur eut accusé ce dernier à tort d'un crime. Toute sa vie, la fautive (interprétée par Romola Garai et Vanessa Redgrave) cherchera à se repentir de cette faute.

Magnifique film sur la mémoire, Atonement dépeint superbement la vie oisive d'une famille bourgeoise des années 30 avant d'illustrer en un époustouflant tableau (ah ce plan-séquence sur la plage!) les ravages de la Seconde Guerre mondiale. L'un de mes grands coups de coeur du festival. D'ici la sortie du film, je vous suggère de lire le riche roman de McEwan.