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TIFF 2007 : Zombie!

Stuck

Hier soir, tandis que je dégustais avec un ami une rafraîchissante pointe de « Sky High Lemon Pie » au diner Fran's (College Street, entre Bay et Yonge pour ceux que ça intéresse), la voix de Dolores a retenti pour nous chanter Zombie à fond la caisse. C'est drôle, car quelques minutes auparavant, j'avais cette chanson dans la tête alors que mon ami, un fan fini de films d'horreur, me parlait des films qu'il avait été voir à Midnight Madness, le volet consacré aux films de genres du festival.

Dans George A. Romero's Diary of the Dead, le légendaire cinéaste reprend l'histoire de Night of the Living Dead qu'il campe cette fois-ci à l'ère de MySpace et de YouTube afin d'y critiquer la prolifération d'info qu'on trouve sur Internet, de même que le voyeurisme. Trop occupés à filmer l'invasion de zombies, les gens oublient qu'ils sont eux-mêmes en danger. Lors de la première de ce film, qui prouve que Romero n'a pas perdu la main, des zombies ont envahi le tapis rouge et la salle de cinéma.

Dans Stuck de Stuart Gordon, qui était venu présenter Edmond l'an passé à Fantasia, Mena Suvari, qui a trop fêté sa récente promotion au centre d'accueil pour personnes âgées où elle travaille, frappe Stephen Rea, nouvellement itinérant, qui reste alors coincé dans le pare-brise. Plutôt que de lui venir en aide, la demoiselle attend tout simplement que le pauvre homme rende l'âme. Une histoire d'horreur basée sur un fait divers que Gordon a transformée en un conte urbain cynique pimenté d'humour noir.

Inspiré des westerns spaghetti de Sergio Leone et de Django de Sergio Corbucci, Sukiyaki Western Django de Takashi Miike met en scène Quentin Tarantino qui raconte l'histoire d'un homme qui cherche un trésor dans un village que se partagent deux factions ennemies, qui convoitent également ce butin. Comprenant un personnage féminin (Kaori Momoi) avec autant de couilles que la mariée de Kill Bill, ce curieux film de cow-boys japonais qui ne se prend pas au sérieux se révèle moins étrange que Happiness of the Katakuris et plus drôle que Zebraman. Serait-ce le début d'un nouveau genre, le western sushi? Ce soir, mon ami, appelons-le Pat, ira voir Dainipponjin de Hitoshi Matsumoto, un genre d'Ultraman d'aujourd'hui; je vous en reparle plus tard.