Pourquoi le sport est-il plus important que la culture à Radio-Can?

Hier soir, après le Téléjournal, j'ai regardé le début d'une émission consacrée aux sports, laquelle est en ondes tous les soirs de semaine si je ne m'abuse. Il y avait cinq ou six journalistes ou analystes sportifs qui parlaient avec passion des déboires de nos Glorieux.

À un moment donné, je me suis prise à rêver d'une émission culturelle quotidienne où des journalistes – pas des comédiens recyclés en chroniqueurs – parleraient avec la même fougue de cinéma, de théâtre, de littérature, d'arts visuels et de musique. Pas un show de plugs où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et se donne une tite tape dans le dos, là, une vraie émission où l'on parle avec la même fougue, la même ardeur que messieurs les sportifs, d'œuvres qui font vibrer, dérangent, choquent ou séduisent. Il me semble que ça finirait bien mes soirées…

Vous me direz qu'il y a Ça manque à ma culture à Télé-Québec, mais malheureusement la pouésie et les gestes théâtreux du beau Serge me laissent indifférente… Pourquoi Radio-Canada se contente-t-elle de diffuser une émission culturelle le dimanche après-midi, heure à laquelle on a mieux à faire que de regarder la télé? La culture intéresse-t-elle si peu les gens qu'on préfère nous repasser en reprise une émission qui semble avoir été conçue par les mêmes qui avaient mis au monde Les Démons du midi? Svp, ramenez-moi La Bande des six en dose quotidienne!

Et si on continue de rêver, madame Dumais, il faudrait poursuivre votre réflexion et imaginer aussi qu’il y a le même type d’émission qui a lieu sur la culture populaire au mouton noir de la télé… parce que c’est ce qui se passe en ce moment.

La SRC, au lieu de se contenter d’approfondir ce qu’elle a laissé tomber en abandonnant les Beaux Dimanches pour jaser de tout et de rien, a décidé de faire deux conneries pour le prix d’une seule :

1) éliminer sa collaboration avec les antennes émettrices en région avec TQS ;

2) miser sur le hockey (en particulier, et le CH plus précisément) afin de faire de l’argent avec la maladie du gérant d’estrade alcoolisée.

Ce qui est imbécile dans cette décision, c’est que :

a) la SRC s’est pourtant retiré du secteur Canadien de Montréal en abandonnant stupidement la tradition de la Soirée du Hockey pour la laissé filer chez RDS ;

b) la culture étant mal servie par la télévision d’État et des arts majeurs comme la danse, la sculpture, le théâtre et j’en passe et des meilleurs, des mineurs et des néo-technologiquement assisté !

Honnêtement, je ne comprends pas la Société d’État lorrsque je regarde la télévision.

On dirait – le département de l’information mis à part – que la SRC prend vraiment le monde pour des cons.

Non mais, c’est vrai, écoutez la radio de la SRC, et vous allez voir qu’ils sont obligés de faire de la radio, les gens qui parlent de Culture afin d’être vu et entendu par les Québécois !

C’est vrai, quoi, un seul exemple : « Je l’ai vu à la radio ».

Ne venez pas me dire que cette émission là ne pourrait pas s’appelez « Je l’ai entendu à la télévision » parce que vous allez :

x) me faire rire ;

y) baisser dans mon estime ;

z) me gâcher la digestion de mon souper.

Bon, je m’arrête ici, on pourrait me prendre pour quelqu’un de pas content qui chiâle sur le mauvais usage de ses taxes ET qui se rappelle des télé-théâtre (Gabriel Arcand en Tartuffe, je suis pas assez illetré et niaiseux pour ne pas aimé ça) et des Beaux Esprits (scénario d’un intellectuel qui s’est fait barré de la grande tour brune parce que ça fait chier une société d’État de ne pas avoir de bonne cotes d’écoute – alors que c’est le monde qui paye et pas le celui qui se prend pour un baron de la nouvelle France, merci !).