J'avais bien hâte de voir le documentaire d'animation inspiré des souvenirs de guerre du réalisateur israélien Ari Folman, Valse avec Bashir. Hélas, du décalage horaire ou de la nature très bavarde du film, je ne sais quoi blâmer pour l'ennui éprouvé après une heure.
Lasse des documentaires qui s'apparentent trop souvent à des reportages télé, je me délectais à l'idée de voir ce que donnerait la rencontre du documentaire et de l'animation. Or, la surprise passée, le tout ne se résume qu'à la longue enquête d'un homme souffrant de trous de mémoire. Le pire, c'est que le cinéaste a choisi l'animation pour éviter l'effet têtes parlante sur fond noir…
Cet homme, c'est le réalisateur lui-même qui après qu'un ami lui eut confié rêver de façon récurente qu'il était poursuivi par 26 chiens voulant le tuer, s'est rendu compte que tout ce dont il se souvenait de son passé de soldat, c'était une baignade à Beyrouth en compagnie deux amis.
Si le contraste entre le ciel orangé et le gris sombre de la ville, de même que certains passages lyriques, ravit l'oeil, l'ensemble de l'animation, qui allie animation Flash, animation classique et animation 3D, manque de fluidité et distrait parfois des propos tenus par les frères d'armes de Folman. Cependant, le réalisateur se ratrappe à la fin lorsqu'il nous balance à la gueule les vraies images qu'il a vues lors en 1982 lors du massacre de Sabra et Shatila. Une finale percutante et cauchemardesque qui donne tout son sens à la quête de Folman.