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Cannes 2008: La folie Indy

Aujourd'hui, l'ouragan Steven Spielberg soufflait sur Cannes. Afin de m'assurer une place pour la grande première mondiale du quatrième volet d'Indiana Jones, j'ai dû me présenter une heure et demie avant la projection. Ma place n'était pas géniale, mais je me suis bien régalée.

Peu avant que le film commence, plusieurs spectateurs fredonnaient l'air d'Indiana Jones, la tension était palpable. Dès que les noms de Spielberg, de George Lucas et de Harrison Ford apparaissaient à l'écran, les applaudissements fusaient. Imaginez l'émoi lorsque l'archéologue chéri s'est coiffé de son chapeau…

Je ne suis pas fan du genre, je n'ai d'ailleurs même pas vu le troisième épisode et les deux premiers se mêlent dans ma tête (c'est pour cette raison que j'ai confié à Kevin Laforest d'en faire la critique), mais si certains ont hué à la fin, moi, je ne me suis pas ennuyée une seconde… mais je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai envie de me louer les trois précédents fims.

Je ne vous dévoilerai aucun secret du film, pas même ceux de Polichinelle, mais laissez-moi vous dire que j'ai bien aimé les clins d'oeil cinématographiques, l'interprétation et le look de Cate Blanchett en méchante russe, de même que les poursuites spectaculaires dans la jungle du Pérou. En bref, je dirais qu'Indy a drôlement bien vieilli.

Cependant, j'ai bien failli perdre quelques morceaux après la conférence de presse, sans contredit la plus courue de la semaine, coincée entre photographes et journalistes hurlant « George! », « Steven! » et « Harrison! ». Voici donc sans plus tarder ce qui s'est dit lors de cette fameuse conférence où Ray Winstone, Jim Braodbent et John Hurt ont fait office de figurants…

Steven Spielberg, sur le choix de l'époque: « Comme ça nous a pris 19 ans pour arriver au quatrième volet, et que le troisième volet se déroulait en 1938, eh bien, nous arrivions en 1957, en pleine guerre froide, laquelle a été notre motivation à créer ces personnages de vilains soviétiques. »

Steven Spielberg, sur la raison de faire ce film: « A plusieurs reprises, on m'a demandé si j'allais faire une suite à Indiana Jones – on me le demande aussi souvent pour E.T., mais pas pour A.I ni Hook… J'étais le plus réticent au début, mais on a fini par me convaincre. Je n'étais pas venu à Cannes depuis E.T. et c'est un grand honneur d'être de retour. »

Cate Blanchett, sur son rôle: « Je voudrais m'excuser auprès du peuple russe. Jeune, je voulais jouer Indiana Jones, comme aspirante actrice, de voir Karen Allen dans Raiders of the Lost Ark était aussi très inspirant. Steven n'a pas voulu me donner le rôle de Harrison, mais je considère que celui qu'il m'a donné n'est pas un mince prix de consolation. C'est une extraordinaire méchante! »

Harrison Ford, sur son rôle: « J'ai du plaisir à reprendre ce personnage pour son intelligence, son esprit et la façon qu'il a de se sortir de toutes sortes de situations. Avoir devant soi une antagoniste jouée par une actrice aussi talentueuse que Cate Blanchett permet aussi de se dépasser. »

Shia LaBeouf, sur ses cascades: « La cascade en jeep était très périlleuse parce qu'elle impliquait plusieurs personnes, mais c'est la cascade en moto qui m'a fait le plus peur parce que si Harrison était tombé, on n'aurait pas pu faire le film. »

Karen Allen, sur son retour dans le quatrième volet: « Lorsque j'ai joué dans Raiders of the Lost Ark, l'équipe était formeé de nouveaux visages, moi-même, j'étais à peine connue. Aujourd'hui, cette équipe est comme une famille. Tout semble plus aisé, propice à la spontanéité. C'était vraiment une grande joie, ce tournage. »

Harrison Ford, sur les cascades: « Je ne fais pas de cascades, il y a des cascadeurs pour ça. Moi, je fais du jeu physique. L'idée, c'est de permettre une continuité émotionnelle avec le public, qu'il reconnaisse les expressions du personnage. »

George Lucas, sur le crâne de cristal: « Pour chaque film, nous avons choisi un artéfact réel auquel des gens donnaient des pouvoirs surnaturels. Dans le cas du crâne de cristal de Mitchell-Hedges, je n'ai pas besoin d'y croire, mais de croire que plusieurs croient en ses pouvoirs. »

Steven Spielberg, sur la bombe atomique: « J'ai grandi avec la peur de la bombe atomique, comme nous étions rendus en 1957, je ne pouvais pas ignorer son existence. Aussi, je trouvais que cela faisait une image iconique que de voir la silhouette d'Indy devant le champignon atomique; ça donnait le ton du film. »

Harrison Ford, sur le même sujet: « Il n'y a pas d'image du Mal plus puissante que celle de la bombe atomique, car nous connaissons tous ses conséquences tragiques. Indy cherche la vérité et à faire triompher le Bien sur le Mal. »