The Exchange de Clint Eastwood raconte la véritable histoire de Christine Collins (Angelina Jolie), mère de famille monoparentale dont le fils fut kidnappé en 1928 dans un quartier de Los Angeles. Quelques mois après l'enlèvement, le LAPD lui ramena son fils. Sachant qu'il ne s'agissait pas de son fils, la jeune femme dut se battre pour faire entendre raison aux autorités. Les forces policières de Los Angeles, des plus corrompues, employèrent des moyens peu orthodoxes pour la faire taire. Heureusement, Christine put notamment compter sur un pasteur (John Malkovich) pour découvrir la tragique vérité.
Peu après le photocall, où le chic tailleur pantalon noir d'Angelina a ravi les paparazzi, Clint Eastwood a avoué se sentir encore jeune en faisant référence à la cérémonie hommage à Manoel de Oliveira, qui aura 100 ans le 12 décembre, à laquelle il assistait lundi après-midi. Si The Exchange n'est pas son meilleur film, il s'inscrit parfaitement dans l'impressionnante filmographie de l'inoubliable Dirty Harry. Eastwood, qui aura 78 ans le 31 mai, a certainement encore quelques belles années devant lui…
Propos tenus lors de la conférence de presse:
Angelina Jolie, sur les similarités entre A Mighty Heart et The Exchange: « J'étais consciente des similarités entre ces deux films. En tant que mère, le scénario de The Exchange me touchait et je n'ai pu oublier le récit après l'avoir lu. Je ne peux imaginer pire que la perte d'un enfant. L'époque me semblait aussi intéressante, Christine Collins n'avait pas la même liberté que Marianne Pearl. »
J. Michael Straczynski, scénariste, sur la véritable histoire de Christine Collins: « J'ai été journaliste pendant plusieurs années et j'avais déjà entendu parler de son histoire qui avait fait beaucoup de bruit à l'époque. J'ai pu facilement retrouver les archives et faire plusieurs années de recherches à son sujet. Tout était là, c'est 100% vrai. Le récit de cette femme est porté par une simple question: « Qu'est-il arrivé à mon fils? » »
Clint Eastwood, sur son coup de foudre pour le scénario: « C'est le producteur Brian Grazer qui m'a envoyé le scénario dont je me suis épris aussitôt. A toutes les deux ou trois décenies, on retrouve des cas de corruption dans la police et l'année 1928 en est un bel exemple. A l'époque, le fait d'élever son enfant seule était moins courant. Aidée du pasteur Briegleb, cette femme a fait montre de ténacité et n'a jamais cessé de se battre. Elle était une voix unique entre toutes. Il s'agit d'une belle étude de caractère. J'aime questionner les années 30, mais je ne choisis pas les scénarios selon l'époque qu'ils dépeignent, mais selon l'histoire qu'ils racontent et celle-ci me paraissait intéressante. »
Brian Grazer, producteur, sur le même sujet: « Je n'ai pas eu à convaincre Clint, d'ailleurs, il n'est pas le genre d'homme à convaincre. Il l'a lu, puis m'a appelé pour me dire oui. »
Clint Eastwood sur la fidélité au récit: « On a fait attention au scénario. On s'est fié aux coupures de journaux, on a tenté de confirmer les vrais éléments comme les rapports de médecins, les témoignages. On a omis certaines choses pour sauver du temps. »
Angelina Jolie, sur la construction du personnage: « Evidemment, j'ai essayé d'imaginer ma peine et ma frustration si un tel événement m'arrivait. Ayant perdu ma mère peu avant le tournage, je me suis aussi retrouvée à m'inspirer d'elle. Comme Christine, ma mère était douce et passive, mais lorqu'il était question de ses enfants, c'était une vraie lionne. Christine m'a donc permis de revisiter ma mère et ainsi mieux vivre mon deuil. »
Angelina Jolie, sur le fait de travailler avec Clint Eastwood: « C'est extraordinaire! Le premier jour sur le plateau, j'étais nerveuse. Clint, bouche-toi les oreilles parce que je vais sans doute te gêner. Je n'ai jamais rencontré de réalisateur aussi dévoué aux acteurs, aux techniciens, à tous. C'est un grand leader qui impose le respect parce qu'il est lui-même respectueux. »
Angelina Jolie, sur le changement de titre: « Le mot « changeling » n'a pas vraiment d'équivalent en français. Comme le titre français est L'Echange, le titre original anglais est donc devenu The Exchange. »