« Lorsqu'on me demande qu'elle est la ligne éditoriale du Festival de Film de Tremblant, expliquait avant la projection de 24 mesures la directrice de la programmation Daniaile Jarry, je réponds que nous choisissons des coups de cœur et des coups de poing. Le film de ce soir est un coup de poing. »
Incarnant Marie, jeune provinciale en conflit avec sa mère (Marisa Berenson), dans ce premier long métrage de l'acteur Jalil Lespert, Bérangère Allaux a par la suite présenté le film ainsi : « Je ne sais pas si c'est un coup de poing, mais c'est un film pur et dur que nous avons tourné de nuit en peu de temps. »
Campé durant la nuit de Noël, 24 mesures met en scène quatre écorchés vifs, une jeune mère prostituée et ex-toxicomane qui cherche à reprendre son fils (Lubna Azabal), un chauffeur de taxi dont le père se meurt à l'hôpital (Benoît Magimel), une jeune femme qui se cherche (Allaux) et un batteur de jazz (Sami Bouajila) qui veut donner une leçon à un jazzman (Archie Shepp).
Désespéré et douloureux, 24 mesures démontre que Lespert est un réalisateur plein de promesses dans sa première partie alors que les personnages se rencontrent au gré de tristes hasards. Le tout se gâte à mi-chemin comme si Lespert et le coscénariste Yann Appery ne savaient plus que faire de leurs personnages, se contentant de les suivre dans de très beaux plans de nuit sur fond de musique de jazz. En résulte un film inabouti qui agacera plus qu'il ne touchera. En reprise le samedi à 16 h, au Centre des congrès.
Aussi vu Rabbit Without Ears de Til Schweiger, comédie romantique légère, sexy et un peu longuette où un journaliste à potins (Schweiger) est condamné à faire des travaux communautaires dans une garderie où travaille une jeune femme coincée qu'il se plaisait à humilier dans sa jeunesse (Nora Tschirner). C'est télégraphié et convenu, mais certaines répliques et situations font franchement rire. En reprise aujourd'hui à 13 h 30 au Centre des Congrès.
Dans un autre registre, Les Liens du sang de Jacques Maillot met en scène Guillaume Canet et François Cluzet dans les rôles de deux frères, l'un flic, l'autre truand. Heureusement que Cluzet est inspiré dans ce polar lourd et convenu où les conflits familiaux pas plus que les magouilles des malfrats ne captivent ni émeuvent. En reprise aujourd'hui à 16 h, au Centre des Congrès.
Suggestions du jour : l'atelier du cinéaste d'animation Patrick Bouchard (Dehors novembre) à 14 h au Centre des Congrès et Transit de Christian de la Cortina à 21 h 30 au Cinéma Pine.
Bonjour Manon 🙂
Je me demandais comme ça, si vous aviez vu ou eu des échos sur le film
« Albert Spaggiari ».
Merci.
Cher Yvan,
Pour l’instant, pas de rumeur à propos d’une éventuelle sortie du film de Rouve dans notre belle province. Comme Spaggiari est peu connu au Québec (Rouve m’a même dit qu’il n’était plus très connu en France) et que le film de ne casse pas la baraque (malgré de très bonnes idées de raccords et des interprètes en forme), ça m’étonnerait qu’un distributeur d’ici mette la main dessus. On peut toujours rêver 😉