Drôle de film que L'Heure d'été d'Oliver Assayas… Dès les premiers instants, on est séduit par la gracieuse Édith Scob qui campe une femme ayant dédié sa vie à l'imposante collection d'objets et d'œuvres d'art que lui a léguée son oncle. Alors qu'elle fête ses 75 ans, Hélène reçoit dans sa maison de campagne ses trois enfants : Frédéric (Charles Berling), économiste résidant à Paris, Adrienne (Juliette Binoche), designer vivant à New York, et Jérémie (Jérémie Rénier), homme d'affaires travaillant à Shanghai. Sentant sa mort approcher, elle fait part à son fils aîné de ce qu'elle souhaite faire de la maison et de la collection après sa mort.
Aux réunions familiales, naturelles, vives et chaleureuses, succèdent alors de longues conversations sur l'héritage et un inventaire si détaillé des biens familiaux que par moments, on se prend à se demander si L'Heure d'été est un documentaire sur l'Art Nouveau… comme Les Destinées sentimentales semblait par instants être un film sur la porcelaine de Limoges et la fabrication du rhum. L'ensemble n'est toutefois pas sans charme et la finale s'avère touchante.
Ajout: à l'origine, ce film devait être l'un des quatre courts métrages commandés par le Musée d'Orsay pour souligner son 20e anniversaire, mais Assayas a été si inspiré qu'il en a fait un long métrage. L'autre film issu de cette commande est Le Ballon rouge de Hou Hsia-Hsien, mettant aussi en vedette Binoche.