« Merde », c'est ainsi que l'hebdo Now a qualifié le second film de Rafaël Ouellet, Derrière moi, lequel raconte l'histoire d'une jeune escorte (Carina Caputo) qui entraîne une fille de 14 ans (Charlotte Legault) dans son sillage.
Bon, le mot est un peu fort, mais je dois avouer que j'ai peu goûté ce film. D'ac, la photo (signée Pascal L'Heureux et Ouellet) sait parfaitement mettre en valeur la beauté de deux actrices, fort mal dirigées au demeurant, l'atmosphère traduit bien la langueur de l'été et des soirées bien arrosées, mais certaines scènes s'étirent si inutilement (ce n'est plus de la contemplation mais de la complaisance) qu'on a l'impression que Derrière moi est justement un prétexte pour chanter les charmes féminins.
Je ne peux malheureusement comparer avec Le Cèdre penché, que je n'ai pas encore vu, mais quelques critiques m'ont dit que ce premier film de Ouellet était « plus mauvais » que le deuxième… Ouch! Cela dit, j'en connais tout de même qui adoreront Derrière moi.
Wow, voilà un texte qui n’y va pas avec le dos de la cuillère et que je trouve très dur. Naturellement, je n’ai pas visionné « Derrière moi », par conséquent, je garde mes commentaires sur cette oeuvre pour plus tard.
Cependant, je me permettrai une petite remarque sur les scènes au cinéma qui s’étirent inutilement. Je ne saurais dire combien de spectateurs (sur ce site et dans mon entourage) ont porté ce jugement lors du visionnement du film « La graine et le mulet » et pourtant la critique s’est exclamée. Assister à un lever du soleil pendant près de cinq minutes au grand écran est-il inutilement long ? Je ne saurais dire mais j’ai beaucoup apprécié le début de « Lumière silencieuse » comme la critique d’ailleurs.
Est-ce que je dois comprendre que Rafaël Ouellet ne maîtrise pas encore la technique de la scène qui s’étire ? Encore là, je verrai bien.
En terminant, je peux affirmer cependant que « Le Cèdre penché » que j’ai vu n’est peut-être pas une grande oeuvre mais de là, à utiliser le qualificatif de « plus mauvais », je ne suis pas du tout d’accord. Bien sûr, le goût est relatif et question de disposition mais moi j’ai bien aimé.
En effet, ce commentaire est très dur, mais sans doute moins que ce que j’ai entendu à Toronto, où la salle, déjà peu remplie, se vidait rapidement lors de la projection du film.
C’est vrai que l’on soupire parfois devant de longues scènes contemplatives, mais lorsque celles-ci sont aussi éloquentes qu’un dialogue bien corsé, elles séduisent les cinéphiles. Si je qualifie une scène de trop longue, c’est que je trouve que celle-ci n’apporte rien au film si ce n’est que pour faire joli. Une belle image qui ne veut rien dire me laisse plus souvent qu’autrement indifférente.
Cela dit, lorsque j’écris « plus mauvais », je cite mes confrères (d’où les guillemets).