Mon coup de foudre, je l'ai eu non pour Brad mais bien pour un film français, Séraphine de Martin Provost, lequel raconte le triste destin de la peintre Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis. Incarnée par l'extraordinaire Yolande Moreau, Séraphine fut découverte par hasard par le collectionneur et découvreur du douanier Rousseau Wilhelm Uhde (Ulrich Tukur, solide) alors qu'elle était femme de ménage peu avant la Première Guerre mondiale. Malheureusement, l'Histoire joua contre Séraphine qui ne connut pas la gloire qu'elle aurait mérité.
Magnifique film au rythme contemplatif, aux mouvements de caméras très discrets donnant lieu à de superbes paysages et natures mortes, Séraphine permet à Yolande Moreau de rencontrer le plus beau et plus grand rôle de sa vie. « C'est comme si Séraphine nous avait accompagnés durant le tournage, nous avons vraiment été touchés par la grâce », me confiait le réalisateur en entrevue. Grâce : on ne pouvait choisir meilleur mot pour décrire Séraphine.
Il Divo , samedi, à 16 h 45, à la salle Fellini. Entre les murs , samedi, à 19 h 30, à l'Impérial;