Eh oui, les Montréalais perdent un précieux temple… Voici deux articles expliquant les raisons ayant poussé Daniel Langlois à réaménager les trois salles qui ont fait les délices des cinéphiles avertis depuis presque 10 ans. Une lourde et triste perte pour le cinéma indépendant et de qualité:
http://www.ledevoir.com/2009/01/13/227162.html
http://www.cyberpresse.ca/arts/cinema/200901/12/01-817068-fini-le-cinema-a-ex-centris.php
D'après vous, les cinéphiles pourraient-ils sauver Ex-Centris grâce à Facebook? Rappelez-vous ce qui était arrivé à Tout sur moi… On peut bien rêver…
1) oui, Ex-Centris est très important pour le cinéma indépendant, pour Montréal et pour les montréais ;
2) Facebook, c’est ben l’fun, mais c’est comme l’internet et l’un des albums de Jamiraquai, ça donne l’impression du mouvement sans donner le goût de voyager ;
3) le mecénat, on le voit bien, c’est bien beau… mais ça dure jamais longtemps quand le mécènes n’est pas appuyé dans son entreprise par une multitude de petit « mécènes » qui économisent précieusement leurs cennes pour allers dans le Nautilus cinématographique de Monsieur Lanois.
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Cela étant dit, la critique d’un cinéphile ou cinéphage en âge de voter et même près de l’âge de raison et celui des ténèbres :
1) quand une salle de cinéma ressemble à une salle de dentiste, c’est pas trop bandant d’aller là ;
2) quand manger du pop corn est devenu un acte de lèse-majesté pour les gens de l’endroit, faut pas trop s’étonner si l’endroit n’est pas trop populaire et rentable, by the way ;
3) quand vous participez à un festival comme Fantasia et que vous devez aller VOIR des films de genre « indépendant » qui proviennent de tous les coins du monde en vous comportant comme des curés défroqués qui capotent sur la cinématique des frères lumières à l’envers, je ne pense pas qu’on soit dans l’esprit de la fête vraiment beaucoup passionnément à la folie.
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Des pistes de solution ?
Rappeler l’excellente programmation de la place.
Souligner que l’étrangeté est souvent un obstacle au « bas prix » des billets de cinéma indépendant. (Quand il faut que je parle à une personne qui a l’air coincé dans un aquarium imaginé par le réalisateur de Brazil ou Delicatessen, normal que la foule sentimentale de Souchon ait un problème a se sentir proche et complice de ce type de cinéma-là.
Se souvenir que le cinéma – indépendant, dépendant, de divertissement ou non – au Canada, ça marche à grand renforts de subventions à plein temps.
Bref, la crise ne frappe pas que les éléphants blancs olympiques, elle frappe aussi les monuments qu’on élève pour la critique cinéphile et le snobisme photogénique.
Non, je ne suis pas très « St-Laurent spirituel » ni Crescent guy, comme gars.
Je me rappelle la Cinémathèque Québécoise, les maisons de la culture et aussi, pourquoi pas, la cinérobothèque de l’ONF en même temps.
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La crise, la crise, c’est pas une raison pour nous prendre pour des valises, tsé.
L’article du Devoir me fait penser à un truc ?
Pourquoi n’y a-t-il au Canada qu’un seul Media lab ?