Je ne suis pas une fan de J.J. Abrams (je n'ai pas accroché à sa série Lost) et je n'oserais dire que je suis une Trekker puisque je n'ai jamais pu regarder les dix premiers films au complet tant ils m'ennuyaient. J'ai beau trouver le capitaine Jean-Luc Picard séduisant, Data divertissant et Ryker appétissant, Star Trek Next Generation ne m'a pas captivée… pas plus que Deep Space Nine et autre Voyager.
Toutefois, j'ai toujours gardé une affection pour la série originale de 1966 créée par Gene Roddenberry avec ses effets spéciaux risibles, ses costumes kitschs et ses répliques devenues classiques, comme "He's dead Jim", "Live long and prosper", "I'm a doctor, not a…", "Beam me up, Scotty". C'est sans doute pour cela qu'hier soir, à l'avant-première de Star Trek, j'ai failli arracher le bras de mon confrère du Devoir à quelques reprises tant j'étais heureuse de retrouver au grand écran les héros de mon enfance sous les traits de jeunes acteurs pleins d'ablomb.
Je pense notamment à Zachary Quinto, qui campe un Spock fort convaincant, à Chris Pine, qui fait presque oublier le charme fou qu'avait William Shatner à l'époque, et à Karl Urban (le mec en bleu au milieu de la photo), mon nouveau mari pour ceux que ma vie sentimentale parallèle intéresse, dont le jeu de sourcils évoque de façon troublante feu DeForrest Kelley alias McCoy. Et bien sûr, quel plaisir que de revoir Leonard Nimoy dans la peau de Spock!
Le film dure plus de 2 heures, mais je ne les ai pas senti passer. Les effets spéciaux sont spectaculaires, à des années lumière des roches en styromousse de la série originale, le rythme bien soutenu, le scénario très habile et, plus que tout, le charme sixties est demeuré intact. Si 300 a fait vibrer l'homme gay en moi, Star Trek d'Abrams a ravi la fillette de six ans en moi. Et vous savez quoi? Elle a déjà hâte au prochain épisode!