On a parfois des choix déchirants à faire au cours d’un festival de films tant il y a d’offres… en même temps. Cet après-midi, par exemple, j’étais partagée entre mon envie de découvrir le nouveau film de Xavier Dolan et celle d’assister à la conférence de presse de Woody Allen. Comme il y avait une seconde présentation des Amours imaginaires à 22 h 15, j’ai donc décidé de me précipiter vers la salle de conférence plutôt que la salle Debussy. Ce fut sans doute l’une de mes meilleures décisions de la journée!
Peu avant la projection, Thierry Frémaux s’est avancé sur scène afin de présenter les acteurs Monia Chokri et Niels Schneider ainsi que le jeune prodige: “Si les cieux lui sont favorables, il ira dans plusieurs festivals et sera de retour bientôt dans ce festival, a d’abord lancé le délégué général du festival, qui a ensuite décrit le talent de Dolan comme une “émergence tout à fait magnifique de Montréal”.
Aussi ému qu’il l’était lors de la cérémonie des Jutra, le jeune acteur/scénariste/dialoguiste/créateur des costumes/producteur/réalisateur des Amours imaginaires s’est ainsi exprimé: “Je suis extrêmement ému d’être ici… extrêmement ému de défendre un film que j’ai fait avec des gens que j’aime et qui m’inspirent. Tant mieux si vous voyez cela comme un cinéma générationnel parce que c’est ce qu’on espère désespérément de faire… J’espère que ce film vous fera revivre d’heureux et de douloureux souvenirs de vos amours imaginaires".
La projection a ensuite débuté peu après les applaudissements et les cris de la foule. Parmi celle-ci se trouvaient notamment l’ambassadeur du Canada, Patrick Roy d’Alliance Vivafilm, Nathalie Brigitte Bustos et Tim Ringuette de Remstar, François Macérola de la SODEC et sa compagne Suzanne Lévesque, Claude Chamberlan du Festival du Nouveau Cinéma, Yves Jacques, Suzanne Clément et Luc Plamondon.
Au dire de Jean-François Lamarche du Cinéma du Parc, personne n’a quitté la salle au cours de la séance. Dès que le générique de fin s’est mis à dérouler, ce sont des applaudissements plus que chaleureux qui ont salué ce deuxième long métrage de Xavier Dolan. S’est ensuivie une longue ovation durant laquelle j’ai bien cru que j’allais éclater en sanglots tant c’était émouvant de voir toute cette foule acclamer avec autant de fracas mon jeune compatriote: “Xavier vient de prouver qu’il n’était pas un “one hit wonder”” m’a dit Tim Ringuette, avant de disparaître parmi la horde de journalistes et de photographes qui s’empressaient autour du jeune cinéaste. Tout à fait d’accord!