"En vieillissant, on trouve de moins en moins de rôles à Hollywood pour les acteurs, heureusement qu'il y a le cinéma indépendant pour y remédier."
Michael Douglas, dangereusement en forme dans le rôle de Gordon Gekko dans Wall Street: Money Never Sleeps d'Oliver Stone, à propos de ses rares apparitions au grand écran.
"La vie est fascinante, pour moi, les gens ordinaires ne sont pas ennuyeux. Nous sommes des êtres humains et à ce titre-là, nous possédons un pouvoir de fascination illimité. J'ai toujours été soucieux de montrer la vie des gens ordinaires puisque je suis moi-même issu de ce monde."
Mike Leigh, réalisateur d'Another Year (à qui je décernerais bien le prix du scénario) à propos de ses sources d'inspiration.
"Ma position sur la mort demeure la même: je suis totalement contre. Si je pouvais le faire, je vous déconseillerais de vieillir. Il n'y a rien de positif dans le fait de vieillir: on perd la vue, l'ouïe, on a des maux de dos, des problèmes de digestion. Ce n'est pas vraiment qu'on devient plus sage, plus gentil, plus attentionné. Avant je jouais l'amoureux, mais aujourd'hui, j'ai passé l'âge. C'est pour cela que je donne ce rôle à d'autres acteurs. Imaginez-vous la frustration que j'ai lorsque j'ai sur le plateau des actrices comme Scarlett Johansson ou Naomi Watts?"
Woody Allen, réalisateur de You Will Meet a Tall Dark Stranger, à propos de la vieillesse et de la mort.
"Je suis extrêmement ému d'être ici… extrêmement ému de défendre un film que j'ai fait avec des gens que j'aime et qui m'inspirent. Tant mieux si vous voyez cela comme un cinéma générationnel parce que c'est ce qu'on espère désespérément de faire."
Xavier Dolan, lors de la présentation de son deuxième long métrage, Les Amours imaginaires, chaleureusement accueilli par le public cannois.
"Il est impossible d'adapter une nouvelle de la même façon qu'un roman, surtout lorsqu'il n'y a pas de dialogues, comme dans ce texte de Madame de La Fayette. Je me suis donc attaché à trouver la vérité intérieure du récit, à en respecter les péripéties et les sentiments, et à aller à la recherche des émotions."
Bertrand Tavernier, à propos de l'adaptation de La Princesse de Montpensier.
"Bien que l'obscurité paraît omniprésente dans le film, Biutiful comporte beaucoup de touches d'espoir. Il s'agit même mon film le plus optimiste. Uxbal est un être plein de lumière; il se donne pour organiser sa vie, aider ses enfants et aimer les autres. Biutiful propose également une expérience sur l'intimité. A l'heure d'Internet et des réseaux sociaux, l'intimité est un peu devenue le nouveau mouvement punk de notre société."
Alejandro González Iñárritu, réalisateur de Biutiful, lequel pourrait bien mériter un prix d'interprétation à Javier Bardem.