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Fantasia 2010: Le meurtre dans le sang

Telle une Janette Bertrand à la fin d'une populaire émission des années 1960 passant en reprise sur ARTV, je me suis écriée « quelle famille! » lorsque le générique de fin de Down Terrace, premier long métrage de l'Anglais Ben Wheatly, a commencé à défiler.

À sa sortie de prison, Karl (Robin Hill, qui a coécrit le film avec Wheatly) revient vivre chez ses parents (Robert Hill et Julia Deakin) et renoue avec sa petite amie enceinte jusqu'aux dents (Kerri Peacock). Karl aimerait bien mener une existence paisible, mais les trahisons existant au sein de cette bande de truands le mèneront à remettre sérieusement en question les liens familiaux et amicaux.

Je dois avouer que j'ai trouvé que l'action tardait à venir et que j'ai bien failli abandonner ce huis clos étouffant (le récit se déroule presque entièrement dans la maison familiale où règne le bordel) dans la première demi-heure. Toutefois, lorsque les tensions ont éclaté au grand jour, là, je suis demeurée scotchée jusqu'à la fin.

D'une facture modeste évoquant la grande tradition du « ktichen sink drama », Down Terrace met en scène une famille semblant tout droit sortir de l'esprit de Victor-Lévy Beaulieu époque Race de monde, du créateur des Sopranos et de l'un de mes auteurs fétiches, Émile Zola, qui a si bien décrit et exploré les tares familiales. Bref, je me suis passionnée pour ces individus prêts à tout pour échapper à leur destin de même qu'à leurs gestes pour le moins surprenants. Je ne vous en dis pas plus afin de ne pas gâcher votre plaisir.

À voir ce soir, à 19 h, à la salle J.A. De Sève, ou le 12 juillet, à 17 h 30, à la salle J.A. De Sève, en présence de Ben Wheatley.

 P.-S.: Voilà cinq fois que j'essaie de mettre en ligne ce billet, mais chaque fois que je veux ajouter une photo, tout plante. C'est toujours comme ça quand je blogue chez moi. Arrrgh!