Attacher, torturer, tuer. C'est ainsi que Dennis Rader, homme aux allures inoffensives, agissait avec ses victimes. Il s'était d'ailleurs lui-même surnommé BTK pour « bind, torture, kill ». Parmi ses victimes, on retrouve quatre membres de la famille Otero, le père, la mère et deux des cinq enfants, tués en 1974. Charlie Otero, principal personnage du documentaire Feast of the Assumption : BTK and the Otero Murders, de Marc D. Levitz, avait 15 ans à l'époque. Trois jours avant les meurtres des membres de sa famille, il avait regardé In Cold Blood, d'après le roman de Truman Capote. Jamais il n'aurait pu croire que les siens allaient subir un sort semblable à la famille Clutter.
Alors que Levtiz tournait son film, en 2004, un événement est venu bouleverser le cours des choses : 30 ans après les meurtres, Dennis Rader avait enfin été épinglé. Charlie Otero, son frère et sa sœur allaient donc enfin voir le visage de l'assassin. Cependant, ils allaient revivre des moments douloureux en voyant les photos des scènes de crime et en entendant les propos dépourvus de remords de Rader. Si l'on se sent par moments voyeur devant certains détails scabreux et sordides, il faut reconnaître que le réalisateur n'a pas mis l'accent sur le sensationnalisme et a fait preuve d'un grand respect avec ces gens durement éprouvés par le destin. En résulte une plongée prenante dans la petite histoire du crime qui donne la parole aux proches des victimes plus qu'à l'assassin.
À voir ce soir à 21 h 45, à la salle J.A. De Sève, ou le 18 juillet, à 17 h, à J.A. De Sève.