À quelques heures de la soirée d'ouverture du FNC, il paraît que Daniel Grou-Podz est bien stressé à l'idée d'aller présenter 10 ½, son deuxième long métrage : «Tu ne serais pas stressé à ma place?, m'a-t-il lancé lors d'une entrevue plus tôt cet après-midi. Imagine, je suis super timide et je vais devoir présenter mon film devant tout ce monde. Les Louis Bélanger, Denis Côté, Maxime Giroux et Rafaël Ouellet vont être là avec l'air de dire «envoye, le grand, montre-nous de quoi t'es capable». En plus, le FNC, c'est pas n'importe quel festival… »
Si j'étais lui, je ne m'en ferais pas trop. Le film, que j'ai enfin pu voir hier matin, est un véritable électrochoc qui promet de laisser plus d'un spectateur k.-o. Écrit par Claude Lalonde, d'après son expérience comme éducateur auprès de jeunes de 10 à 18 ans, 10 ½ relate la rencontre entre un jeune garçon au lourd passé familial, interprété par le prodigieux Robert Naylor, et un éducateur d'une patience et d'une empathie exemplaires, qu'incarne solidement Claude Legault.
Raconté à la manière d'un documentaire avec une caméra attentive aux réactions des jeunes et des éducateurs, 10 ½ est un film qui fait mal tant est palpable la détresse du jeune garçon et celle de ses parents, Félixe Ross et Martin Dubreuil, criants de vérité, mais aussi parce qu'il nous confronte à un fait de société douloureux dont nous ne parlons peut-être pas assez.
Si vous ratez la soirée d'ouverture ou la projection de jeudi, consolez-vous, 10 ½ prend l'affiche le 29 octobre.
Je reviens du visionnement et je suis tout à fait d’accord avec vous lorsque vous dites que ce film « est un véritable électrochoc qui promet de laisser plus d’un spectateur k.-o. ». La très grande qualité de cette oeuvre est indéniable et j’y reviendrai dans mon blogue mais il en reste que le visionnement est tout sauf agréable ou même tolérable. Vaut mieux en être averti et surtout être dans de bonnes dispositions avant de s’y rendre.