Tel qu'annoncé hier sur le blogue Nouvelles Cinéma de Kevin Laforest, le Festival international de films Fantasia propose un marathon de films japonais afin de recueillir de l'argent pour le fonds Séisme au Japon/Tsunami en Asie-Pacifique de la Croix-Rouge.
Afin de vous donner davantage le goût de venir en aide aux sinistrés du Japon, j'ai retrouvé dans les archives du Voir les critiques des trois films qui seront projetés ce samedi au Théâtre Hall de l'Université Concordia.
Adrift in Tokyo (16 h): Endetté jusqu'aux oreilles, un étudiant (Jô Odagiri, vu dans le lyrique film de chevalerie Shinobi) se voit proposer par un collecteur (Tomokazu Miura, vu dans le magnifique The Taste of Tea) un million de yens s'il l'accompagne à pied dans Tokyo avant qu'il ne se rende à la police pour le meurtre de sa femme. Mi-road movie, mi-buddy movie, cette adaptation du roman de Yoshinaga Fujita, lauréat en 2001 du prix Naoki qui salue les jeunes auteurs, se laisse regarder avec un plaisir certain. Ponctuée de moments insolites, de dialogues amusants, la balade que propose Satoshi Miki, Prix du scénario à Fantasia, devient le prétexte d'une amitié naissante que l'on suit avec intérêt entre deux êtres au départ rebutants mais bientôt attachants et touchants. En prime, Miki capte Tokyo sans tomber dans la carte postale. (Manon Dumais)
Kamikaze Girls (19 h): Entre deux séances intensives de shopping, Momoko (Kyoko Fukada), ado de 17 ans passionnée par le rococo et la broderie, s'ennuie à mourir dans son bled perdu en banlieue de Tokyo. Goth lolita de son état, la jeune fille sort de sa torpeur le jour où elle se lie d'amitié avec Ichiko (Anna Tsuchiya), adolescente rustre au style yanki qui appartient à un gang de filles de scooters. Coming-of-age movie de Tetsuya Nakashima, Kamikaze Girls traite avec force apartés rigolos, sauts dans le temps farfelus et clins d'oeil fantaisistes du spleen des jeunes filles en fleur. Un des films les plus craquants vus à Fantasia. (Manon Dumais)
Survive Style 5+ (21 h 30): Que voilà une chose étrange, une sorte d'ovni cinématographique qui se situerait quelque part entre du Monty Python sur l'acide et du Tarantino asiatique. Il s'agit d'un délirant film choral aux intrigues très lâchement enchevêtrées. La plus folle raconte les efforts répétés d'un homme (Tadanobu Asano) pour tuer sa femme (Reika Ashimoto), laquelle revient invariablement en vie et assoiffée de vengeance. Un exercice complètement gratuit mais souvent jubilatoire de Gen Sekiguchi. (Martin Girard)
Alors, ça vous dit d'y aller ?