Alors de quelle façon avez-vous envie de fuir la canicule aujourd’hui? En vous échappant de la réalité pour vous réfugier dans l’horreur made in Argentine ou en découvrant la réalité derrière le mouvement Anonymous?
La memoria del muerto de Valentín Javier Diment (Argentine)
Quelques semaines après la mort de son mari, une veuve éplorée (Lola Berthet, qui en fait des tonnes… comme tous ses partenaires) réunit les amis du défunt afin de recueillir leur âme et ainsi faire revenir l’être aimé à la vie. La petite soirée intime se transforme bientôt en un carnaval des plus sanglants où chacun sera confronté aux fantômes de son passé. À des lieues du lyrisme de Guillermo Del Toro (El Espinazo del diablo, El laberinto del fauno) ou du classicisme de Juan Antonio Bayona (El orfanato), La memoria del muerto de Valentín Javier Diment pioche allègrement dans les clichés propres au genre en multipliant les effets choc bien dégoulinants. Avec son look fauché, son interprétation forcée et ses effets artisanaux, cette production argentine rappelle avec panache les films d’horreur de série b qui ont fait le bonheur des amateurs dans les années 70.
Ce lundi, à 19h15, à la Salle J.A. De Sève, en présence du réalisateur.
We Are Legion : The Story of the Hacktivists de Brian Knappenberger (États-Unis)
Arborant fièrement le masque de Guy Fawkes, popularisé par V for Vendetta de James McTeigue sorti en 2005, les justiciers du regroupement Anonymous ont fait trembler l’univers en hackant un grand nombre de sites Internet, dont celui de l’Église de la Scientologie, et en manifestant dans les rues, notamment lors des mouvements Occupy. Plongée fascinante dans l’univers de ces justiciers masqués, ce documentaire de Brian Kneppenberger réunit de pertinents témoignages, de percutantes images d’archives de même que d’émouvants passages concernant le printemps arabe. Une leçon d’histoire actuelle incontournable.
Ce lundi, à 22h, au Théâtre Concordia Hall.