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TIFF 2012 : Emily Badass Blunt

Grâce à son rôle d’assistante arrogante de Meryl Streep dans The Devil Wears Prada, l’actrice britannique Emily Blunt est devenue très en demande à Hollywood. Incarnant une fermière du Midwest qui n’a pas froid aux yeux dans le thriller de science-fiction Looper de Rian Johnson, Blunt pourrait bien voir sa carrière prendre un nouveau tournant. D’ailleurs, elle était plus que ravie d’annoncer qu’on la verrait l’an prochain dans All You Need Is Love de Doug Liman, un film d’action et de science-fiction où elle en fera voir de toutes les couleurs à Tom Cruise.

Campé en 2042, Looper met en scène un jeune tueur à gages (Joseph Gordon-Levitt) dont le travail consiste à liquider pour la mafia des témoins gênants parachutés du futur. Or, un jour, l’homme mûr qui lui fait face n’est nul autre que lui-même. Commence un jeu du chat et de la souris entre le tueur et son double; le plus jeune trouvera refuge chez une fermière (Blunt) vivant seul avec son fils de cinq ans (Pierce Gagnon), qui possède de mystérieux dons.

À l’instar de Joseph Gordon-Levitt, qui devait passer trois heures au maquillage afin de ressembler à Bruce Willis, qui l’incarne 30 ans plus tard, Emily Blunt a elle aussi changé de look – sans parler de son accent britannique qu’elle a dû gommer.

« En lisant le scénario, j’ai pensé qu’elle devait avoir les cheveux pâles, la peau brûlée par le soleil comme quelqu’un qui travaille dehors chaque jour, qui ne prend pas soin de sa peau, qui ne porte pas de crème solaire. Avec Rian, on voulait que la ferme soit nimbée de lumière alors on est allé dans ce sens. Ce n’est pas quelqu’un de coquet, c’est une dure à cuire. »

Après The Adjustment Bureau, d’après un récit de Phillip K. Dick, qui n’a pas fait fureur, il est surprenant que celle qui garde un bon souvenir de Jean-Marc Vallée pour qui elle a été Young Victoria de la retrouver dans un film combinant action et science-fiction.

« Je ne suis pas une fan de films de science-fiction, je ne m’intéresse pas vraiment aux gadgets ni à la technologie, je ne suis vraiment pas une geek. Honnêtement, quand j’ai lu le scénario, je n’ai pas vu Looper comme un film de science-fiction, c’est un thriller, un film d’action, il y a de l’émotion. En fait, avec Rian, le film auquel on se référait, c’était Witness, pour la tension, l’isolement, la sensation de la visite de l’autre qui vient perturber l’équilibre. »

Me rappelant que Jean-Marc Vallée lui avait fait écouter du Sigur Rós pour les besoins de son rôle dans Young Victoria – elle est d’ailleurs ravie de savoir qu’il a pu en utiliser la musique dans Café de Flore qu’elle n’a pas encore vu -, j’ai voulu savoir ce qu’elle avait écouté durant le tournage de Looper pour trouver l’inspiration.

« J’aime beaucoup la musique, mais je ne me rappelle pas du tout ce que j’écoutais à ce moment-là », a-t-elle répondu. « Johnny Cash? », lui ai-je suggéré. « Peut-être, je ne sais vraiment plus! », a-t-elle conclu en riant.