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FNC : à voir ce week-end

Casting By de Tom Donahue, 20 oct., 13h, Quartier Latin
Responsable des carrières des Jon Voigt, Dustin Hoffman, Clint Eastwood, Al Pacino, Glenn Close et plusieurs autres grandes stars du cinéma américain, Marion Dougherty n’a jamais gagné d’oscar. Pourquoi? Parce qu’il n’existe aucune catégorie pour saluer les directeurs de casting  à l’Academy – il n’y en a pas non plus au Jutra… Documentaire offrant des entrevues touchantes, des anecdotes cocasses et des archives rarement vues, Casting By relate la surprenante évolution de ce métier mésestimé et méconnu qu’est la direction de casting.

La cicatrice de Jimmy Larouche, 20 oct., 15h, Centre Phi
Premier long métrage de fiction de Jimmy Larouche, ce troublant drame tourné à Alma nous plonge sans détour dans les dommages et les dérives que peut provoquer l’intimidation. Ne pouvant plus approcher sa femme et son fils, un homme ayant sombré dans l’alcool (Marc Béland, intense) entreprend de se venger de son principal tourmenteur durant sa jeunesse (Patrick Goyette, solide) qu’il tient responsable de ses échecs. Esquissant avec doigté en parallèle le portrait de ces deux hommes marqués par une enfance difficile, Larouche transforme une cruelle confrontation en une prenante suite de scènes teintées de lyrisme où le passé rejoint le présent.

Camille redouble de Noémie Lvovsky, 20 oct., 19h, Cinéma Impérial; 21 oct., 14h50, Centre Phi
S’étant évanouie peu après avoir été larguée par l’amour de sa vie (Samir Guesmi), une quadragénaire (Noémie Lvovsky) reprend conscience pour revivre son adolescence. Charmant voyage dans les années 80 ne carburant pas à la nostalgie bébête, cette comédie dramatique de la réalisatrice de Faut que ça danse! ne se démarque certes pas par sa mise en scène, mais propose une réflexion douce-amère sur le destin qui donne (presque!) envie de revivre sa jeunesse. Yolande Moreau, Michel Vuillermoz et Denis Podalydès y font leur petit tour.

Tous cobayes? de Jean-Paul Jaud, 21 oct., 13h, Quartier Latin
Narré par Philippe Torreton, ce percutant et bouleversant documentaire du réalisateur de Nos enfants nous accuseront se base sur l’essai-choc de Gilles-Éric Séralini portant sur les OGM et l’énergie nucléaire. Comportant des passages émouvants sur la réalité des agriculteurs, premières victimes des OGM, et sur le sort des victimes de Tchernobyl et de Fukushima, ce film richement documenté risque d’en ébranler plus d’un avec tout ce qu’il dévoile sur nos habitudes de vie. À couper l’appétit.

Paradis: Amour d’Ulrich Seidl, 21 oct., 14h30, Cinéma Impérial
La chair est triste chez le réalisateur d’Import export qui livre dans ce premier volet de sa trilogie Amour, Foi, Espoir une illustration crue et frontale du tourisme sexuel à travers la quête d’amour sur les plages kenyanes d’une quinquagénaire enrobée (Margarete Tiesel, d’une grande justesse). Film-choc s’il en est, Paradis: Amour perd de sa force au dernier acte à force d’enchaîner les scènes où les sugar mamas et les beachboys s’enfoncent dans l’humiliation.

The Land of Hope de Sion Sono, 21 oct., 17h30, Cinéma Impérial
Film racontant sobrement les lendemains de la tragédie de Fukushima, The Land of Hope surprendra les fervents admirateurs du réalisateur de Guilty of Romance. De fait, le flamboyant cinéaste japonais illustre cette « guerre invisible » à l’aide d’un rythme lent, de couleurs désaturées et d’images apocalyptiques étrangement apaisantes afin de donner à cette tragique page récente d’histoire une véracité documentaire qui l’honore.