Ce soir, à 18h30, au Cinéma Impérial, les fans de la célèbre poupée meurtrière pourront se régaler en découvrant la suite de ses aventures dans Curse of Chucky, en présence du scénariste-réalisateur Don Mancini et de l’actrice Fiona Dourif.
Campé dans une demeure gothique d’une élégance déglinguée, Curse of Chucky met en scène une jeune femme handicapée, Nica dont la mère (Chantal Quesnelle) a été retrouvée baignant dans son sang peu après avoir reçu d’un inconnu une poupée Good Guy.
À peine remise de ses émotions, Nica doit accueillir chez elle sa sœur Barb (Danielle Bisutti) et son mari (Brennan Elliott), leur fille de cinq ans (Summer H. Howell) et la gouvernante de cette dernière (Maitland McConnell). Alors que ses invités disparaissent un à un, Nica soupçonne la poupée (voix de Brad Dourif, papa de Fiona) d’y être pour quelque chose.
« Enfant, j’étais déjà fan de films d’horreur, confiait Don Mancini rencontré après la projection de presse de Curse of Chucky ce matin. Je me souviens d’être allé dans la chambre d’une de mes sœurs qui avait plusieurs poupées et d’avoir placé une lampe de poche afin de les éclairer par en-dessous; on a d’ailleurs repris ce truc dans le film. Je n’avais pas peur des poupées, mais je m’en servais pour faire peur à mes quatre sœurs. »
À la grande déception de Mancini – et des journalistes amateurs de gore, j’en suis! – Curse of Chucky a été projeté dans sa version censurée : « Vous n’avez pas vu tous les éléments gore qui sont dans la version non censurée, j’espère que ce problème sera réglé pour la projection ce soir. Dans cette version, chaque meurtre est plus sanguinolent que ce que vous avez vu ce matin : la décapitation, l’électrocution, l’œil, les coups de couteau… Ces effets gore n’affectent pas le récit, mais ils donnent encore plus d’impact à chaque scène sanglante. C’est ce que les fans veulent! »
Alors qu’ils renoueront avec bonheur avec l’humour noir de Chucky, en plus d’y découvrir de savoureuses surprises, les fans de la populaire franchise Child’s Play, lancée en 1988, remarqueront que cette suite possède un aspect plus près du film gothique que du slasher classique.
« J’adore le gothique et les films campés dans d’effrayantes maisons se déroulant par une nuit d’orage. C’est un sous-genre de l’horreur que j’aime vraiment et un autre sous-genre que j’aime aussi, et que nous avons exploré ici, c’est celui mettant en scène une héroïne handicapée, aussi vulnérable que Joan Crawford dans What Ever Happened to Baby Jane? ou Audrey Hepburn dans Wait Until Dark. Dans le cas de Nica, je trouvais que cela la mettait au même niveau que Chucky. Les cyniques diront qu’il n’y a pas à avoir peur de Chucky puisqu’il ne suffit qu’à lui donner un coup de pied pour s’en débarrasser. Or, pour Nica, cela lui est impossible.»
À propos de l’essence gothique de son film, Mancini ajoute : « J’aimais l’idée d’une belle fille en robe de nuit se déplaçant en chaise roulante. Dans cette maison, il y avait toutes ces possibilités de travailler avec les ombres et avec cet ascenseur, qui se retrouve au centre de l’action. C’est un symbole de l’invalidité de Nica, mais c’est aussi là qu’elle trouve refuge. »
Au centre du récit se trouve aussi la rivalité entre Barb, qui voudrait bien placer sa cadette afin de récolter le magot que lui rapporterait la vente de la maison, et Nica, qui tient farouchement à son indépendance.
« Étant le seul garçon de la famille, je n’ai jamais ressenti ce sentiment de rivalité, mais je l’ai observé chez mes quatre sœurs. Dans ce film, nous découvrons pourquoi le meurtrier Charles Lee Ray a une dent contre la famille. En installant une famille aux relations tendues, nous avons ainsi amené Chucky à exploiter ces tensions familiales. »