Lorsque j’ai rencontré Anouk Aimée vendredi après-midi, elle ne savait pas encore ce qu’elle allait dire aux spectateurs qui viendraient la voir présenter La dolce vita à la Cinémathèque ce dimanche, à 17h. Je lui ai tout de même demandé ce qu’elle avait appris du maestro et de son formidable partenaire à l’écran :
« Ce qu’il y avait avec Federico Fellini et Marcello Mastroianni, qui avaient beaucoup de points en commun, c’était cette simplicité. Ils faisaient ce travail très sérieusement sans se prendre au sérieux. Ni Fellini ni Marcello ne se prenaient au sérieux et je ne dirais pas ça de tout le monde… Lelouch et Demy ne se prenaient pas au sérieux non plus. En France, quand j’étais très jeune, on se prenait parfois un tout petit peu au sérieux. Quand j’ai rencontré Fellini et Marcello, j’ai adoré leur simplicité. Ils avaient de l’humour, une façon agréable de vivre. J’ai eu des partenaires exceptionnels comme Jean-Louis Trintignant et Michel Piccoli, mais Mastroianni, c’était quelque chose d’unique, une merveille. C’était vraiment formidable!»