« Les fonctions et le fonctionnement de l’État ont varié énormément dans l’histoire, mais l’exercice de la violence est son dénominateur commun. L’État peut s’occuper du bien-être de ses citoyens, ou pas; il peut dispenser un enseignement, ou pas; il peut créer et maintenir des infratrustures; ou pas; il peut régler la vie économique, ou pas; il peut être ouvertement au service d’un petit groupe, ou d’un seul individu, ou au contraire affirmer servir l’intérêt commun: rien de cela ne lui est essentiel. Mais un État sans hommes armés qui le défendent à l’extérieur et qui sauvegardent l' »ordre » à l’intérieur ne serait pas un État »
– Anselme Jappe, Crédit à mort.
Vous nous permettrez de céder notre tribune à une étudiante qui nous livre ici son témoignage concernant la répression policière qu’elle a vécue le 7 mars dernier. Nous vous reviendrons sous peu avec une analyse de ces événements. En attendant, nous croyons que ce témoignage mérite d’être entendu.
« J’ai vu des gens essayer d’allumer des chandelles dans le vent de mars. Les pieds qui glissent sur la glace de début de printemps québécois, à essayer de faire une vigile pour réfléchir ensemble à l’attaque policière que leurs confrères militants avaient subi dans la journée. Pour penser aussi au gars qui était à l’hôpital en ce moment même avec l’œil crevé parce qu’il avait reçu une grenade assourdissante dans la face. On voulait être ensemble pour pouvoir être épaule à épaule dans le froid, pour se demander un peu qu’est-ce qui nous tombait sur la tête, comment et quand est-ce que nous avions commencé à avoir l’impression d’être en guerre civile. Quand et comment était-ce donc arrivé qu’on en vienne à manifester devant des hordes de policiers armés jusqu’aux dents, en se demandant combien de nos amis étaient en train de se faire matraquer?
Nous qui sommes devant vous les doigts en V, nous qui ne demandons qu’à faire entendre nos voix. Nous qui ne demandons, en fait, qu’à avoir le droit de demander. Nous qui nous faisons traiter dans les journaux de « violents » et « d’agressifs », nous qui « dégénérons » en osant manifester contre la violation de nos droits les plus légitimes… Ce sont nous, les étudiants, que dans les médias ces jours-ci on cite dans les même phrases « qu’extrémistes, gauchistes, anarchistes, enfants gâtés », merde! On murmure même des « terroristes ». Fascistes, ça vous sonne aussi une cloche? Ou vous choisissez vos « istes » comme vous choisissez les droits d’une population, peut-être? « Vous avez le droit de garder le silence, sinon nous avons le droit de vous matraquer, de vous poivrer, de vous enfermer, de vous menacer. » Quelqu’un pourrait-il encore me relire la Charte des Droits et libertés de la personne?
Ce soir j’ai vu une cohorte d’une trentaine de policiers antiémeute, boucliers et matraques sorties, charger mes amis et mes camarades alors que nous nous tenions côte à côte avec nos bougies en silence. Je les ai vus débarquer, une meute entière, et nous foncer dessus sans aucune hésitation. Pas un seul moment pour juger de la situation, pour évaluer la nécessité ou le sens de leurs actions. Dans mes jambes une énergie qui grogne, celle de la peur-pour-vrai, celle qui me prend aux tripes. Les policiers m’ont écartée plus loin et c’est les yeux collés à la scène que j’ai vu mon amie, avec qui j’étais venue, figer son regard de peur en regardant de front la ligne noire leur foncer dessus. J’ai entendu les gens crier. Un gars, de derrière sa bougie, a osé demander au policier devant lui de lui expliquer ce qu’ils faisaient de mal. On lui a craché la seule réponse de la bombonne de poivre directement à son visage.
J’ai vu une vingtaine de policiers matraquer un homme en plein milieu de la rue. Vingt. Sur un. J’ai vu son visage vraisemblablement sans vie sur le pavé noir, éclairé par les lettres du Archambault. J’ai vu ses yeux grands ouverts sur le chaos, qui ne regardaient plus rien, et j’ai senti dans mon dos un frisson dégueulasse en pensant « Ils l’ont tué, hostie ! » Y’es-tu mort, le gars? Il s’est fait embarquer dans le char de police pis y’est parti, pis je suis prête à gager n’importe quoi qu’on en entendra jamais parler dans aucun journal, aucune nouvelle. Exactement comme le gars qui s’est fait shooter une balle en pleine poitrine v’là deux semaines sur Nicolet à Hochelaga. Ça vous ne dis rien, ça non plus? On en parle donc ben pas beaucoup, de ça, hein? Mais pourtant, on en parle de la violence, on en entend parler en masse même, y’en a dans toutes les manifs, ce sont encore ces maudits jeunes extrémistes qui demandent des choses incroyables comme la gratuité scolaire et autres conneries, c’est eux autres les énervés qui font du ‘grabuge’, heille ils bloquent même des ponts! Mais ceux qui frappent au visage, qui lancent des gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes sur des foules de manifestants pacifiques, ceux qui aveuglent un type à bout portant, ceux-là on n’en parle pas.
J’ai regardé un policier dans les yeux et je lui ai demandé de ne pas faire mal à mes camarades. Il m’a répondu qu’il voulait juste me protéger. J’ai hurlé que les seules personnes qui tapaient ici étaient ses collègues à lui, pas les miens. Vous savez ce qu’il m’a répondu? Le mec il a regardé autour de lui, il a regardé tout ce que je viens de vous décrire, et il s’est tourné vers moi en me disant : « Pourquoi vous manifestez? ». Sidérée, je n’ai pu émettre comme réponse que d’autres questions : « Pourquoi nous tapez-vous dessus ? Vous voyez bien qu’on n’est pas agressifs, que personne ici ne veut de casse ? Ne pouvez-vous pas leur dire d’arrêter de nous foncer dedans ? ». Questions lancées à un homme visiblement inconfortable qui tombèrent, encore une fois, dans le silence. Tout ce qu’il a pu me dire c’est qu’on lui avait ordonné de ne pas tolérer « d’attroupements ce soir à Montréal ».
Le gars, il n’était au courant de rien. Il ne savait pas encore que quelqu’un s’était fait crever un œil par la police aujourd’hui. Il n’avait aucune idée des débordements qui avaient eu lieu. Il ne savait pas ce que nous foutions là. Il ne savait même pas ce qu’IL foutait là. Il y eu un instant où j’ai regardé autour de moi et j’ai vu la lucidité en rouge. J’ai compris que personne ici ne comprenait ce qui se passait. Personne autour de moi, que ça ne soit du côté des matraqués, ou des matraques, personne ici ne savait pourquoi. J’ai vu les policiers me regarder en se demandant bien ce qu’ils pourraient dire à la p’tite.
Il est 3h18 du matin et chers lecteurs, je ne comprends plus rien à rien. Était-ce donc un leurre ce que ma mère « peace and love » m’a appris sur les droits fondamentaux de chacun, comme quoi les policiers étaient les gentils qui me protégeaient des méchants qui me voulaient du mal? Avons nous jamais eu ces droits imaginaux rêvés il ya quelques décennies pour un peuple international d’hommes et de femmes égaux et dignes? Le droit de manifester paisiblement, le droit de se rassembler, le droit de parole dans la société, le droit à l’éducation, le droit à la non-violence, le droit à la dignité humaine, le droit d’expression, tout ça, c’était une grosse blague?
C’est un goût amer que laisse ma cigarette nocturne ce soir, de celles qu’on fume les yeux écarquillés sur une nuit blanche. Un goût de trahison, le goût brûlant d’une désillusion au cayenne. Moi qui ai toujours cru à la résistance pacifique, c’est surtout de la violence que je goûte ce soir, parce qu’on me l’a christé de force dans le fond de la gorge »
— Fannie Poirier, nuit du 7 ou 8 mars 2012
Ma chère Fannie, merci. Merci pour ces mots assemblés qui me font pleurer. Merci de dénoncer cette folie brutale des policiers. Le monde a besoin d’ouvrir les yeux sur l’anéantissement à coup de matraque de nos droits fondamentaux. J’ai lu ton texte les yeux plein d’eau et le coeur plein de rage. J’en ai assez de ces injustices, de cette violence inexpliquée… Merci d’avoir mis des mots sur mon désespoir.
Pendant que les petits amis du pouvoir se partagent le cash ! Pendant que l’odeur de la corruption nous infecte les narines ! Pendant que le chef de police de Montréal obéit béâtement a son patron Charest ! Pendant que les préparatifs pour la Commission Bidon Charbonneau vont bon train ! Pendant que les nombreuses contraventions émisent par notre brave police de Montréal représentent maintenant une part importante du budget municipal ! Pendant que le crime organisée et les gangs de rues s’ adonnent a leur activités quotidienne , notre police anti-émeute jouent aux gros bras devant des étudiants qui manifestent sans représenter un danger pour les citoyens et la Ville de Montréal !
Je trouve cela vraiment déplorable ce qui c’est passé… malheureusement, encore une fois les médiats font passer la police pour des bon rien… Mais je me pose une question. Avez vous déjà pensé que ça ne sert à rien de crier après les policiers qui ne sont là que pour faire leur boulot. Ils ne sont pas responsable des décisions du gouvernement. Certain d’entre eux sont même contre ces hausses (eux aussi on des enfants qui aspirent à ce rendre à l’université), cependant, en leur tirant des objets, les bousculant, les insultants, etc. vous ne leur laisser pas le choix de faire régner l’ordre, malheureusement, en utilisant la force physique, puisque visiblement, vous ne leur laisser pas la posibilité de ce faire entendre (certain vont même jusqu’à jouer de l’harmonica assis en plein milieux de la route pour enterrer ce que les policiers ont à dire)
un peu exagéré, mario, ta caricature du limité qui défend les matraqueurs…!! comique pareil.
Il y’ a un problème actuellement avec la police !
Parfois ils en font trop ! Parfois ils n’ en font pas assez ! Mais souvent , quand ils en font trop c’est toujours a leur avantage et toujours un peu » démesuré » face au danger potentiel .
Se pourrait-il que le piton de panique soit plus sensible qu’ auparavant chez certains et certaines d’ entre eux ?
Est-ce que c’est possible qu’il y a déjà eu du débordement, ce qui a entraîné des blessures importantes à des policiers? Certainement, cependant ce n’est pas intéressant de le montrer au nouvelle. Plusieurs policiers terminent leur travail et retourne dans leur famille, vivre une vie le plus paisible possible. Pour eux, pas besoin de crier au scandale pour se sentir important
@Mario
Vous croyez réellement que si certains policiers auraient été blessés » sérieusement » les médias auraient cachés la nouvelle ?
J’ ai de la difficulté a vous suivre sur cette piste !
Des policiers blessés lors de manifestation, ça s’est déjà vu (regard notamment le sommet des Amériques en 2001) et les médias ne le cache pas, mais t’as déjà vu un policier venir pleuré au nouvelle puisqu’il s’était fait blessé par un manifestant?? moi j’en ai jamais vu, et si tu en trouves sur le net, montre moi le, je suis curieux…
@Mario
scuse mario, mais j’essaye de te suivre.
en cas de blessure à un policier, tantôt tu écrivais:
« …cependant ce n’est pas intéressant de le montrer au nouvelle. »
et trente minutes après:
« …et les médias ne le cache pas. »
tu te contredis, mario. grossièrement.
pourquoi ne pas revenir à l’essentiel? es-tu pour ou contre la hausse des frais de scolarité? pourquoi?
Lorsqu’un policier est blessé on en entend parler longtemps.
Des policiers blessés pendant le Sommet des Amériques? Certains se seraient cassés des ongles en procédant aux 600 arrestations ? En kidnapant des militants dans les rues de Québec ou encore en les torturant en prison? Si c’est le cas, ils sont lourdement protégés, contrairement aux manifestants sans arme.
Mais je suis subjectif, lisez ce rapport de la Ligue des droits et libertés sur le sommet:
http://liguedesdroits.ca/publications/rapports.html
ok, cite moi 5 policiers au québec qui on été blessé et qu’on a parler longuement (au même niveau que le jeune dans la manifestation) … et puis oui, des policiers y’en a souvent des blessé très sérieusement!!
@Mario
bon ben écoute mario il reste juste à souhaiter que nos amis les polices réussissent à neutraliser tous ces dangereux joueurs d’harmonica qui « enterrent ce qu’ils ont à dire. »
M.Mario, c’est vous qui prétendez que les policiers sont souvent blessés, et non moi. Ce devrait donc être à vous de fournir la preuve de ces blessures.
De ce que je vois, au Québec, ce sont des policiers groupés, padés et armés jusqu’aux dents qui sont bien trop lâches pour prendre des risques pouvant provoquer des blessures. Ils balancent des grenades et des bombes lorsqu’on leur lance quelques balles de neige, c’est tout dire.
Les manifs sont très tranquilles au Québec, parlez-en aux policiers de Grèce…
@Marc-André Cyr: vous me dites que l’on entend parler longtemps des policiers qui se font blessé sérieusement… pourquoi j’en trouve pas dans les journaux ni à la télévision??? Je n’ai pas à vous prouver que ça arrive, c’est une évidence…
Et oui ils sont padés, mais tu connais le black bloc et ces autres regroupement qui s’infiltrent dans les manifestations dans le simple but de blesser des policiers. Ta solutions à toi, c’est qu’on donne un t-shirt déchirer aux policiers, des pencarte qui vous dise de rester calme et des trompettes, histoire que vous soyez égale avec eux???
@le chasseur d’épais: merci d’écrire des commentaire du genre, tu ne fais que prouver mon point en démontrant que vous n’est pas tous des lumières capable de s’exprimer, et que lorsqu’un personne s’oppose à vous, ils ne vous reste plus juste à se cacher derrière le ridicule.
@mario
« tu ne fais que prouver mon point »
c’est quoi ton point au juste, mario?
« vous n’est pas tous des lumières »
qui ça, « vous »?
t’as l’air à penser que je suis un imbécile, mario. peux-tu me citer svp?
hahaha @ le chasseur d’épais: quand on a pu d’argument, on change de sujet, et quoi de plus facile que de s’en prendre au français… j’avoue je suis pas le meilleur en français, surtout quand j’écris en pensant à autre chose… tk, moi j’ai jamais dis directement que t’étais imbécile, mais si tu le dis… 😀
tu écris en pensant à d’autres choses? ah! ça explique peut-être aussi les contradictions?
tu le diras quand tu seras plus concentré, en attendant je vais aller lire les commentaires de ceux qui respectent leurs lecteurs un peu plus…
p.s. je ne m’en suis pas pris à ton français. je comprends même pas d’où peut venir ta méprise. désolé.
Mario est ce que l’on appelle un troll: «En argot Internet, un « troll » est une personne qui participe à une discussion ou un débat (sur un forum ou autre) dans le but de susciter ou nourrir artificiellement une polémique, et plus généralement de perturber l’équilibre de la communauté concernée.»
Dans un langage plus québécois, c’est ce que l’on appelle «un p’tit comique». Une caractéristique du troll pour le reconnaître c’est d’être hors sujet et redondant!
Au départ on pouvait penser à de l’humour noir, du cynisme fasse à la situation outrageante dont il est fait mention dans l’histoire vécue par Fannie, mais là, le p’tit troll est sorti faisant ses simagrées, car il est en manque d’attention, le pauvre… Triste réalité d’une perte des priorités!
Bravo Fannie Poirier pour ton texte ressenti!
Distinction à faire entre les policiers « réguliers » et l’escouade anti-émeute. Pas la même mentalité. Ni la même fonction. Les premiers doivent assurer l’ordre et éviter le plus possible les affrontements (ils apprennent à désamorcer les crises quand c’est possible), les seconds écraser les « émeutes » (manifestations et blocages désignés par les autorités comme étant des « émeutes »).
Et cela soulève une question: Qui a décidé d’envoyer l’escouade anti-émeute ?
Je savais pas qu’au sommet des amériques c’étais pas des policiers »régulier » sur les 5 000 déployés.
Bonjour à tous,j’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’article de Fannie et les commentaires fort instructifs,notamment celui de « chasseur d’épais »,j’ai envie de dire que tu as un allié de France pour rejoindre ton argumentation…
Désolé Mario, mais un policier qui se fait tuer par un sale bonhomme,je trouve ça moche,c’est vrai mais des manifestants et qui plus est pacifiques qui se font maltraiter de même,ça a pas d’allure.
En France,c’est pas mieux….un jeune étudiant se prend une balle en plastique dans l’oeil par un policier(avec un « flashball » qu’ils appellent çà…,désolé moi aussi j’aime pas causer l’anglais…) résultat perte d’un oeil.
L’étudiant demande réparation pour son préjudice,qui n’est pas moindre…. devinez la condamnation du policier????RIEN
Où est la justice quand on est victime des services de l’Etat(pas mieux avec les services fiscaux,je sais si vous c’est pareil???)
Mes respects au Québec
Merci! Fannie Poirier pour votre témoignage de cette soirée déplorable. Ceci étants dit voici ce que j’en pense des manifestation, pour moi il s’agie seulement du confrontation d’idée différent, une confrontation a rapport de force, qui? D’apprêt vous a le meilleur rapport de force dans ce cas si?
Le gouvernement ou bien la population? Si je prend la situation calmement et que j’i pense quelque minute » je sait, pas facile avec la colère qu’ont ressent dans ce genre de situation » je croi que nous » la population arriveront deuxième. Souvenez vous de la crise Laporte! La loi a décider de ne pas tolérer que la population se rebell contre leur décision, quand n’est t’il advenue? Rien l’armée a meme ete appeler a entervenir. Nous finiront deuxième mes cher ami( e) s. Et si nous étions un peut plus brave nous irions a l’école pour apprendre le métier de politicien et les remplacer c’est abrutie qui connaisse rien » en apparence » des difficulté que vive les citoyen. Vous avez vecu la misère, vous savez donc ce que le peuple a besoin. Le peuple du Quebec a besoin de vous cher étudiant et étudiante, nous avons besoin de vous avez toute vos faculté, pas d’oeuil en moins ni de commotion cérébrale ect. Les vrai arme contre c’est agression gouvernementale sont a l’intérieur de vous, le courage, la persévérance,la détermination et la chose la plus importante l’expérience de la misère. Les meilleur politicien c’est vous! Ont vous attend… Nous voterons pour vous!!!
Citoyens Québécois.
J’en suis venue à la même conclusion:
«Charest, j’étais pacifiste avant que vous ne cessiez de l’être. Le mouvement étudiant ne cédera pas: ils respireront vos lacrymogènes afin que leurs frères et leurs enfants ne finissent pas dans les chambres à gaz de l’injustice sociale.»
http://insolences.wordpress.com/2012/03/02/romance-interne-du-mouvement/