C’est un violent cri de négation que font entendre les étudiantes et les étudiants du Québec. Ce grand cri de colère tente de faire dévier la marche tranquille du temps vide et circulaire de notre société. C’est sans doute pour cette raison que son sens nous coule entre les doigts et reste le plus souvent incompris. Le langage de la révolte n’est pas celui du spectacle. C’est à partir de ses catégories qu’il faut tenter de comprendre la révolte, et non de celles qu’elle critique.
Au départ, donc, un cri strident: « Non! » [1].
La négativité du cri est plutôt facile à saisir : contre la hausse des droits de scolarité, la marchandisation de l’éducation, les injonctions, la brutalité policière, la désinformation médiatique, la Loi 78, la corruption libérale, le néolibéralisme, l’autoritarisme…
Tout cela est bien beau et rationnel, du moins pour ceux et celles qui se donnent la peine d’entendre, mais que veulent les étudiantes et les étudiants ? Sont-ils seulement capables de dire autre chose que « non » à répétition ? Qu’ont-t-ils à proposer ?
Pour le dire autrement : quelqu’un va-t-il enfin nous dire quel est le foutu projet porté par ces fauteurs de troubles ?
Tentons de répondre, partiellement.
Le sourire de Negatron
La révolte étudiante n’est pas strictement négative. Elle est traversée par des valeurs positives. Elle est née du spectacle de la déraison, d’une condition injuste, mais comme disait Albert Camus: « son élan aveugle revendique l’ordre au milieu du chaos et l’unité au cœur même de ce qui fuit et disparaît » [2].
Autrement dit, chacun des « non » porte en lui mille « oui ».
Derrière le « non à la hausse » se trouve l’accessibilité, voire la gratuité scolaire, de même qu’une éducation qui transmettra la connaissance et le sens critique. Derrière ce « non aux injonctions » se trouve le droit de grève et la démocratie directe, les débats politiques effectués en collectivité et non dilués dans le droit formel. Derrière le charivari des casseroles se trouvent une volonté d’exister spontanément et collectivement; de même qu’une preuve de solidarité envers les étudiantes et les étudiants, une solidarité qui nous montre d’ailleurs les limites des sondages d’opinion et de la manipulation médiatique.
Ajoutons que les modes de décisions et d’actions choisies par les grévistes sont également porteurs de possibles. Les assemblées générales portent en elles une critique radicale de la démocratie formelle, voire le germe d’une nouvelle définition du vivre-ensemble. En ce sens, il n’y a pas à se surprendre que ce mode de prise de décisions ait été chaudement critiqué par l’élite politique.
Les étudiantes et les étudiants ont également tenté de mettre de l’avant un nouveau rapport à la violence. Par leurs actions de désobéissance civile, ils ont tenté de résister à la violence sans reproduire son arbitraire, sa brutalité et son autoritarisme. Quoiqu’en dise la vaste campagne de peur qui a présentement cours au Québec, les grévistes ont plutôt résisté aux assauts des forces de l’ordre que l’inverse. Leurs actions ont visé les institutions, elles ont visé à « être libéré » de la violence, et non à la reproduire. La position adoptée en congrès par la CLASSE témoigne également de ce fait.
Cette révolte affirme finalement sa volonté de sauver cette part de l’humanité qui n’est pas encore totalement asservie par l’idéologie marchande. Elle veut une autre société, mais une autre société qui se fondera sur le dépassement de l’ancienne, et non sur sa destruction intégrale (ce qui est, à l’inverse, l’inavouable et sinistre projet du capitalisme contemporain).
***
Cette grève donne du relief à une lutte qui était auparavant larvée. Elle ouvre le continuum de
l’histoire et, par le fait même, nous montre toute la violence qui enserre notre quotidien. Elle donne à voir quelques fragments de vérité à l’intérieur cet infini mouvement du faux. Elle libère la créativité, le courage et la spontanéité dont est capable de faire preuve la contestation, tout comme elle dévoile la brutalité et la lâcheté que notre société est prête à déployer pour mater la dissidence.
Les étudiantes et les étudiants portent avec eux un monde de possibles. Un monde de démocratie directe, de savoir, d’égalité, de liberté et de camaraderie. Contre le pouvoir des juges, des politiciens, des policiers et des faiseurs d’opinion, c’est ce monde qu’ils défendent courageusement, en paroles et en actes, depuis des mois.
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PS : On se retrouve bientôt, histoire de se refaire des forces… avant la suite du monde!
Notes
[1] Ma réflexion est largement et librement inspirée de John Holloway, Changer le monde sans prendre le pouvoir, Montréal, Lux.
[2] Albert Camus, L’homme révolté, Paris, Folio, p.23
J’aime votre conclusion M. Cyr. J’aimerais ajouter un mot d’intérêt public sur le mot « révolution ».
:: Une révolution est un changement fondamental dans un système ou dans notre culture (manière d’être ou de faire).
Le rôle moderne de la femme au Québec fut une révolution par exemple.
Les services de santé publics et universels étaient révolutionnaires (les médecins en Saskatchewan ont même fait la grève *contre* et Tommy Douglas fut élu par une élection référendaire en faveur d’une santé publique et universelle).
Le mouvement social doit donc mener sur un changement important dans la culture ou le système pour qu’il s’agisse d’une révolution.
La révolte et la révolution sont deux choses différentes, quoiqu’on peut être dans un processus révolutionnaire (qui peut ou pas aboutir à un changement significatif).
:: On entend peut-être le cri, mais on ne les écoute pas autrement
Dans les analyses, on oublie que les nouvelles générations ressentent un devoir énorme envers l’écologie et donc le devoir de changer les politiques.
Aussi, le fait d’avoir des gouvernements qui poussent trop à droite (Harper et Charest), combinés avec certains médias qui démonisent les jeunes, amène une partie des nouvelles générations à se sentir responsables de rétablir un équilibre démocratique. Notre société étant pluraliste, une démocratie se doit d’être aussi pluraliste.
Quand j’écoute les jeunes, il est très souvent question des lacunes graves de notre système de gouvernance où il n’y a pratiquement aucune démocratie participative. Même si les jeunes en parlent sans arrêt, aucun média ne le mentionne et très peu d’analystes le mentionnent. C’est le sujet central du mouvement Occupons, mais les médias n’en diront pas un mot. Bien des gens souhaitent une démocratie plus sincère et plus réfléchie. Cela s’exprime au sein de mouvements sociaux. Elle s’exprime aussi dans le fonctionnement de la CLASSE et dans le fait que les porte-parole élus des quatre fédérations étudiantes ont intérêt à consulter les membres, contrairement aux gouvernements qui peuvent sortir des lois sans consulter…
Actuellement, une grande part du mouvement souhaite la gratuité scolaire à tous les niveaux, même si ce n’est pas dit pour des raisons stratégiques. Accepter un moratoire sur la hausse est en réalité un compromis que le pouvoir ne peut pas voir.
Est-ce une demande révolutionnaire ? Une chose est certaine, la droite radicale (les chroniqueur-euses de Québecor) est actuellement incapable de concevoir la chose.
En les ridiculisant et en les marginalisant (les chroniqueurs de Québecor les traitent d’anarcho-communistes *violents* et terrorisants), le nouveau mouvement social voit que le système actuel de gouvernance n’est pas pluraliste et ne peut trouver un terrain d’entente. Ce faisant, le pacte social fut brisé et donc bien des gens sont bien obligés de conclure qu’il faut affirmer une vision différente de la démocratie ou du vivre-ensemble.
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[ Prise 2 avec mon profil ouvert ]
Raconte ça aux américains Charest a gauche et les pompiers vont T’arrosé même Howard Dean du Vermont serait a droite de Charest mettre Harper et Charest dans le même bateau c’est de la foutaise et prendre plus que 5 minutes pour répondre à 5 oublie ça !!!
Bonjour M. Mendes-Gagnier,
Vous surinterprétez une phrase qui n’est pas l’essentiel du propos.
Vous avez raison que le style de gouvernance et la manière d’être de M. Charest et Harper sont très différents.
Je dis uniquement que les deux ont bafoué la notion qu’il faut maintenir un certain « pacte social » qui implique une « négociation de la réalité » entre les divers points de vue dans notre société, pour respecter le pluralisme.
N’empêche que vous avez raison que le comportement extrême de Harper actuellement ne se compare pas tout à fait à la ligne dure de Charest (qui n’a pas adopté une ligne dure par le passé).
L’essentiel de tout le reste de mon analyse ne porte aucunement sur ce point remarquez. Dommage que cette phrase vous a frappée et probablement empêché de voir le reste.
Version subjective :
« C’est un violent cri de négation que font entendre les étudiantes et les étudiants du Québec. »
Version objective :
« C’est un violent cri de négation que faisaient entendre une fraction des étudiantes et des étudiants du Québec. »
Car je ne sais pas si tu as remarqué, mais ils ne sont plus qu’une poignée à manifester et à fesser sur des casseroles. En gros, il ne reste plus qu’une fraction de la fraction.
Amen.
Spécialement pour vos deux derniers paragraphes, je vois la même chose.
Je sais pas combien ils étaient à Québec mais il y avait encore une très belle foule ici sous ce soleil de plomb. Le mouvement ne veut pas s’essouffler malgré toutes les vexations passées… et à prévoir.
M. Puke Skywalker,
Une « fraction » de 170 000 grévistes? Des grévistes qui rassemblent des centaines de milliers de personnes dans la rue . Des grévistes qui affrontent courageusement la loi et la police depuis quatre mois. Des grévistes qui eurent le soutient de dizaines de milliers de gens rassemblées spontanément autour d’un charivari de casseroles
Combien de droitistes seraient près à mettre le 1/4 du 1/10 de ce qu’ont donné les étudiantes et les étudiantes pour leurs idées?
Vous représentez une pognée de quoi vous, M.Puke Skywalker?
À part quelques soubresauts, ils ne sont plus que quelques centaines à manifester, principalement dans deux-trois villes dans tout le Québec. Ailleurs (tsé, des MILLIERS de localités?), c’est mort raide votre affaire. Cette grève, c’est principalement l’affaire d’une poignée de Montréalaids.
Et sur le 170 000 combien sont réellement POUR la grève hein? Le sais-tu? Tu dois te souvenir de cette établissement où quelques centaines d’étudiants ont réussi à mettre en grève des milliers d’autres en tenant un vote un jour d’examen? Des votes tenus alors que tous les étudiants ne pouvaient même pas entrer voter et où les étudiants contre la grève se faisaient intimider pendant que les carrés rouges faisaient des belles assemblées de lavage de cerveau devant des étudiants confus qui n’en étaient qu’aux premiers balbutiements de leur éducation et facilement influençables par l’effet d’entraînement de la foule et du côté cool-romantique de la patente?
D’ailleurs, combien de pro-grève sont réellement éclairés sur la question s’ils n’ont pas un niveau d’éducation suffisant pour comprendre les enjeux? Après tout, vous êtes ceux qui n’arrêtez pas de dire que même complétée, l’éducation actuelle ne vaut pas un clou! Ce qui équivaut à dire que les décisions prises par vos très verts petits grévistes ne valent rien! Vous vous autodiscréditez!
Tes « centaines de milliers de personnes », ça fait un bail qu’on ne les voit plus. En fait, il n’y a jamais eu de « centaines de milliers de personnes », vous n’avez dans les faits jamais atteint votre mythique 200 000. Même en additionnant toutes les manifestations tenues simultanément au Québec, garanti que ça n’atteignait jamais le 200 000 au total pour un jour donné. Donc c’est UNE centaine de milliers de personnes pour un gros total de quoi, deux fois? Trois max? Ouhhhhhh. Y’a des concerts rock qui attirent plus de gens que ça.
Les droitistes mon cher, ils sont occupés à torcher les cassés de la gauche le jour et à vivre la vie le reste du temps. La journée où vous contribuerez pour la peine au système contre lequel vous ne cessez de chiâler, vous reviendrez nous écoeurer.
Pour conclure, arrête avec ton « courage ». Marcher avec des pancartes ou varger sur des casseroles n’a rien d’un exploit (surtout que plusieurs le font par mimétisme et parce que c’est cool-romantique de faire de quoi ensemble le soir comme une belle bande de tarlas). Pas plus que recevoir un couple de petites tapes sur la gueule qui auraient facilement pu être évitées avec un minimum de jugement. Vous courez après le trouble et ensuite vous jouez la carte de la surprise puis de l’indignation. Come on. Quand une manif est déclarée illégale, quand tu vois que le bordel va prendre, vu que t’as juste ça à faire de tes journées, ben tu t’en vas pis tu recommences le lendemain en espérant que cette fois-ci elle soit légale du début à la fin. Tu peux recommencer à l’infini si tu veux. Pas de trouble, pas de ticket, pas de matraque. Mais faire la grève, ça paye pas le loyer. Parles-en à Gabe…
@marc-andré
puke représente la majorité silencieuse, voyons! tu sais, là, celle à qui l’on peut faire dire n’importe quoi?
synonymes: le gros bon sens, le vrai monde, etc.
Ton complexe d’infériorité dure depuis combien de temps calinours?
@puke
un rappel pour toi: tu m’insultes je gagne.
Et ça continue… Sans la moindre surprise, bien entendu.
Un autre billet totalement déconnecté de la «vraie» réalité. Interprétant chaque chose de travers, lui attribuant des qualités là où il s’agit bien davantage d’un triste ramassis de défauts et, inversement, dénonçant des défauts lorsque des qualités bourgeonnent pourtant.
Même pas la peine de tout passer – une nouvelle fois – au crible. De toute façon, la salle est largement «paquetée» (comme le veut l’expression populaire) des tenants de l’interprétation déconnectée servie avec grande indignation.
Notons malgré tout, pour les quelques-uns s’étant glissés dans la salle sans trop comprendre, que ce ne sont pas «les» étudiants qui seraient en grève mais plutôt «des» étudiants. Plus précisément en boycott, si les mots ont encore un sens. Car là où des votes démocratiques ont pu être tenus (un petit X sur un petit bout de papier), on a opté pour aller suivre ses cours.
Et sur cet environ 30% d’étudiants n’ayant pu aller aux cours, une bonne moitié aurait en fait choisi de rester en classe – si la démocratie (un petit X sur un petit bout de papier) avait été au rendez-vous dans leur cas.
Enfin, facteur particulièrement consternant, le mouvement d’une petite minorité étudiante (les carrés rouges convaincus, valant autour de 15% de l’ensemble) ne milite vraiment plus que pour les plus nantis. Depuis belle lurette, d’ailleurs.
C’est que, vu les mesures d’assistance financière aux études en place, ne reste plus que les étudiants bien en moyens qui auront à payer une petite augmentation de leurs frais de scolarité.
Lesquels passeront de 13% à 17% de la note totale d’ici sept ans.
Faisant ainsi passer la part des autres citoyens, les voisins des étudiants, de 87% à 83% de la note totale. Une très généreuse contribution à celles et ceux qui seront les premiers à profiter par la suite des diplômes obtenus.
La hausse des frais de scolarité n’a été depuis le tout début qu’un prétexte commode pour aller embrigader des marcheurs à l’égard d’une cause tout autre. Avec toute la désinformation ayant circulé ces derniers mois, plusieurs auront ainsi oublié le message pourtant très clair – pour une rare fois – envoyé par M. Gabriel Nadeau-Dubois lors d’un rassemblement tenu au Monument national le 7 avril dernier.
M. Nadeau-Dubois (porte-parole de la CLASSE) déclarait alors:
«Notre grève est déjà victorieuse parce qu’elle nous a permis de voir la route de la résistance. Il est là, le sens de notre grève. 250 000 personnes, ça ne sort pas dans la rue parce que ça ne veut pas payer 1625$ de plus. Il est là le sens de notre grève, dans la durée, dans la poursuite demain de la résistance.»
Ça, c’est la «vraie» réalité. Pas une affaire de «frais de scolarité» mais plutôt de «route de la résistance» d’une minorité.
ouf! aye une chance que les étudiants voient plus loin que cette seule tentative d’appauvrir notre société par le parti libéral!
ils sont bien perspicaces, ces jeunes, d’avoir su inclure cette hausse dans son contexte, et de porter la lutte au niveau supérieur.
les plus vieux, comme toi, ont peur de perdre leurs maigres acquis, et s’empêchent de profiter de l’enthousiasme pourtant si naturel qui animent la jeunesse québécoise.
moi aussi claude je suis bien fier de comprendre que ces gens nous ouvrent la voie vers des lendemains heureux.
Parce que les dettes d’étude ne sont pas de choses à payer? C’est gratuit?
Parce que de jeunes femmes familles et jeunes travailleur-euses ayant des dettes d’étude de 20 à 30,000$, c’est bon pour l’économie?
Parce que tous les universitaires auront des emplois payants? (rien de plus faux)
Parce que la gestion de ce vaste programme de prêts et bourses serait viable fiscalement?
Parce qu’il ne faudrait surtout pas compter les fonds publics perdus en déductions d’impôts par le nombre énorme de personnes qui paient des intérêts aux banques chaque année sur leur dette d’étude.
Considérant qu’une année universitaire de 30 crédits sera d’environ 4000$ en 2016, et surtout considérant que des centaines de milliers de personnes font des études supérieures chaque année, il s’agit donc rapidement de millions de personnes dont les dettes augmenteront en début de vie (oui, oui, des millions de personnes après quelques années seulement).
J’ai personnellement fait deux maîtrises à temps pleins : 32,000$ de dettes d’étude. Avec le régime de 2016, ma dette aurait été plutôt d’environ 47,000. J’ai 40 ans et je paie encore: 77$ par semaine en tant que travailleur à très faible revenu, car je fais ce qui me semble utile pour la société sans égard aux revenus.
« ils sont bien perspicaces, ces jeunes, d’avoir su inclure cette hausse dans son contexte, et de porter la lutte au niveau supérieur. »
Laisse-moi rire. Tu surestimes la logique étudiante et pas à peu près. Les liens, vous les faites après coup et non avant.
C’est drôle comme titre quand on y repense. « Crier plus fort… » Ça sonne enfant-roi non? 🙂
J’imagine déjà la suite intitulée « Se rouler par terre ». 🙂
Ben non, la suite c’est: » pour que personne ne nous ignore! »
Tu sors pas ben ben?
Encore gauche/droite, non, regarde au-dessus, tu verras peut-être autre chose!
C’est pourtant simple à comprendre: quiconque crie le plus fort a nécessairement raison!
Ah… et puis… il faut aussi tenir compte des «dettes d’étude», celles que devront se taper les étudiants financés à 87% maintenant, et seulement à 83% dans sept ans.
C’est beaucoup mieux de refiler la dette en question aux autres, aux voisins. Voilà qui est beaucoup plus correct.
Exemple d’échange aveugle et sourd comme on en rencontre – fort heureusement – qu’assez rarement…
@clade
si l’on suit ton raisonnement, les étudiants devraient défrayer cent pour cent du cout de leurs études.
serait-ce là, pour le claude, un idéal à atteindre?
Bien sûr qu’en arriver (après des années encore) à devoir débourser jusqu’à un gros 17% de la note totale des frais de scolarité, pas pour les cégépiens pour qui les frais sont à la charge de la société mais pour les étudiants universitaires et futurs diplômés (espérons-le!), cela nous rapproche énormément d’une facture de 100% pour ces étudiants…
Nous ne sommes vraiment pas sortis du bois… à l’évidence.
@clude
tu ne réponds pas à la question.
elle est pourtant simple.
La COLLECTIVITÉ défraie 87%. L’individu 13%. Plus tard, l’individu seul ne fournira jamais le 87% restant de ce qu’il a personnellement coûté à former, seulement une fraction. Et en fait non, les siennes ont déjà été payées, il contribuera plutôt à payer une partie du 87% d’un autre. Très, très loin du 100%.
Un diplômé universitaire, ayant en général un revenu plus élevé, rapportera par ses impôts en moyenne sept fois plus que le coût de sa formation. En effet, nous sommes loin du 100%, ce serait plutôt du 700%.
Imagine le rendement d’un travailleur dont les études n’ont pas coûté grand chose maintenant.
« Avec toute la désinformation ayant circulé ces derniers mois, »
Si vous voulez une mise au point sur cette désinformation, je vous réfère à une lettre que j’ai envoyé dans certains journaux locaux:
http://www.hebdosregionaux.ca/monteregie/2012/06/08/mythes-et-mensonges-sur-la-hausse
En rappelant que cette histoire de hausse s’inscrit dans la « Révolution culturelle » que Bachand avait annoncé dès 2010: Faire payer aux citoyens l’accès à leurs services publics, déjà payés via les taxes et impôts (hausse des tarifs d’électricité, des frais de scolarité, des immatriculations, stationnements payants des hôpitaux et CLSC, « taxe santé » (ligne 448 du rapport d’impôt), frais « administratifs » de toutes sortes, etc.).
Il est d’ailleurs significatifs que, ni les recteurs, ni le gouvernement Charest n’ont fait la moindre tentative pour faire la moindre démonstration des « besoins » des universités: pourquoi les universités « manquent d’argent » et où ira l’argent de la hausse.
En contrats immobiliers (1er poste de dépense des universités, devant la recherche (2e) et l’enseignement (3e)) ? En surpublicité inutile pour se « voler » des « clients » (étudiants) ?En hausse de salaire, primes, pension et bonus en tous genres pour les recteurs et les cadres pour augmenter « le prestige » de l’université ? En voyages à l’étranger pour recruter des étudiants étrangers (autre critère de « prestige ») ?
Je suis, depuis le depuis d’accord à Jacques Duchesneau: Que les universités fassent le ménage dans leur gestion calamiteuse et imprégnée de collusion, corruption et gaspillage avant qu’on leur en donne plus:
http://www.985fm.ca/national/nouvelles/les-etudiants-en-greve-appuyes-par-jacques-duchesn-142329.html
M. Puke Skywalker et Perrier sont complètement déconnectés, faut arrêtez de leur donner du crédit en leur répondant.
Être incapable de réaliser qu’il y a 2 jours les étudiants et des citoyens étaient encore massivement dans la rue… c’est nier l’évidence.
Pendant 3 mois consécutif il y eu plus de 200,000 personnes dans les rue de Montréal.
Il y a encore à l’heure actuelle 170,000 grévistes (oui, une bonne partie de ces étudiants en grève ont voté contre, tout comme une bonne partie de ceux qui ne sont pas en grève ont votés pour). La démonstration de force est indéniable, même si ça vous rassure de penser le contraire. Vous défendez quels intérêts messieurs?
Ceux d’un gouvernement mafieux et corrompu?
Soyez aussi déconnecté de la «vraie» réalité qu’il vous plaira, Monsieur Javier.
C’est votre problème… enfin, le nôtre aussi – hélas – en raison de la nuisance que cela occasionne à tout le monde… mais, c’est malgré tout essentiellement votre problème. Pas le mien.
Pour ce qui est de la «démonstration de force» à laquelle vous référez, c’est bien sûr évident qu’une minorité de quelques milliers + leurs familles (incluant pépé et mémé et mononc et matante et la marmaille y compris les bébés) ça finit par en bloquer des coins de rue et considérablement nuire aux autres, empiéter sur les droits de la majorité. Eh oui! Les «droits».
Ah… et puis la «question» outrée…: «vous défendez quels intérêts»?
Si ce n’est pas encore évident, que je retape donc à nouveau sur le même clou: je défends – et défendrai inlassablement toujours – les intérêts de la décence, de l’honnêteté, du bon sens, et dans le cas présent, l’intérêt de la très vaste majorité de la population.
Cette très vaste majorité, qui se montre si généreuse à l’égard de ses jeunes étudiants. Mais certains (une poignée, véritablement) petits manipulateurs en ont hypocritement profité pour se «recruter» des marcheurs pour une cause tout autre, cette cause que nomme le leader Gabriel Nadeau-Dubois lui-même «la route de la résistance».
La hausse des frais? Foutaise. Là n’est aucunement la cause – ni même le problème.
D’ailleurs, à l’heure qu’il est, les seuls qui seront un peu touchés par la minime augmentation (qui fera passer la portion de l’étudiant de 13% aujourd’hui à 17% dans sept ans de la note globale) seront les mieux nantis, celles et ceux que ce petit 4% de plus ne dérangera pas du tout.
D’où la grande ironie de voir que depuis plusieurs semaines déjà, il y en a qui continuent à sortir (à tapant dans leur batterie de cuisine à présent) pour nuire à la majorité pour le seul véritable bénéfice potentiel des étudiants… nantis.
On a voulu prendre les étudiants pour des «valises» – et plusieurs ont effectivement fait voir la poignée qu’ils avaient dans le dos. Une minorité, mais une minorité de quelques milliers. Bruyante. Qui croit que «crier plus fort» donnera au bout d’une compte raison à une «non-cause».
Cette réponse ne vous plaira certainement pas, Monsieur Javier. Je le sais.
C’est néanmoins la seule réponse raisonnable, honnête, correcte, respectueuse de la vérité et de la réalité, qui puisse être faite.
CPerrier.
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23 juin 2012 · 13h38
« à devoir débourser jusqu’à un gros 17% de la note totale des frais »
23 juin 2012 · 12h46
« que devront se taper les étudiants financés à 87% maintenant, et seulement à 83% dans sept ans. »
23 juin 2012 · 06h59
« Faisant ainsi passer la part des autres citoyens, les voisins des étudiants, de 87% à 83% de la note totale »
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(a) Au fait pourquoi vous repetez le spin du parti liberal a l’infini et ne tenez pas compte que les universitaires vont contribuer par l’impot au 87% ?
La separation etudiants /autres citoyens est artificielle et malhonnete. C’est a mon sens aussi absurde que de dire qu’un retraite ne contribue pas sa juste part en oubliant qu’il a eu des revenu plus important …
(b) Pourquoi vous tenez pas compte que c’est pas a sens unique du fait que les universitaires contribuent aussi par l’impot a financer les diplome de DEP et DEC qui aussi sont des investissement ?
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Parlant d’echange aveugle … vous n’avez jamais nuance votre propos depuis 4 mois.
Apparemment sans vous en douter, Monsieur Ian, vous écrivez (quoique sans accents) des «perles».
Comme: «La separation etudiants / autres citoyens est artificielle et malhonnete.»
Et je suis depuis le tout début de cette grossière crise totalement de cet avis!
Pourquoi en effet «certains» étudiants devraient-ils avoir le loisir de se détacher ainsi de ce qui les concerne au premier chef – et laisser toute la responsabilité aux autres citoyens?
Et de surcroît ajouter, à cette inconscience et affront, de la nuisance visant à écoeurer à un point tel les autres citoyens que ceux-ci finiront bien par céder de guerre lasse?
Vous avez amplement raison d’être en désaccord avec cette idée de la «separation etudiants / autres citoyens».» Car c’est très incorrect.
Une honte.
Bof …
le propos étaient qu’ils vont contribuer dans le 87% par l’impot mais j’imagine que ca ne vous importe pas de discuter cette affirmation …
Mon propos est que les étudiants sont aussi des contribuables qui de surcroit financeront les DEP et DEC …
Ce que je vois c’est que vous voulez simplement faire votre spin sans toucher les remarques des autres … je pense que d’autres internautes le remarque également …
Voir un «spin» parce que l’on doit répéter ce qui aurait pourtant dû être évident depuis longtemps…
Et puisque vous y tenez à vos DEP et à vos DEC, Monsieur Ian, soit. De ce côté, c’est la société – «les autres» – qui se tape la note à 100%. La part de l’étudiant n’arrive qu’à l’étape suivante. Aujourd’hui 13% et dans sept ans 17%. À l’université.
Et l’impôt…
Effectivement un jour, les étudiants d’aujourd’hui devenus les travailleurs de demain, ceux-ci se transformeront également en contribuables. Et à leur tour financeront la large part des études de leur jeunesse.
Car c’est ainsi que notre société a choisi de faire: généreusement appuyer sa jeunesse.
(Ce que plein d’étudiants sur la planète doivent regarder avec envie…)
Vous n’êtes pas vraiment honnête intellectuellement M. Perrier.
Payer 17 % à 13 % des coûts totaux par personne à l’université, c’est en fait beaucoup. Surtout que les services publics sont payés à 100% par nos impôts comme vous et les autres le reconnaissez. Qui plus est, il s’agit de faire pratiquement doubler les frais de scolarité, ce qui logiquement va doubler aussi la dette de bien des gens. La santé publique, par exemple, ce n’est pas tout le monde qui s’en sert et certaines personnes coûtent énormément plus cher que d’autres, sauf qu’une majorité des gens acceptent volontiers d’assumer collectivement ou solidairement les coûts.
Vous dites qu’il s’agit d’une minorité, sauf qu’il s’agit quand même d’environ 300,000 personnes inscrites aux études universitaires chaque année. Imaginez le nombre de personnes ayant des dettes d’étude, après quelques années, parmi les 8 millions de Québécois-es. Imaginez aussi les impôts perdus par les intérêts payés aux banques sur ces dettes (déductibles d’impôt).
En conclusion, le droit de manifester est considéré une liberté fondamentale. Le droit prévoit que seule une émeute ou l’équivalent peut être arrêtée (même si de nouvelles lois actuelles violent le droit). La majorité des manifestations bloque la circulation 5 à 10 minutes et il y a souvent des rues secondaires pour contourner. Il y a une nette exagération, parfois même par des gens qui n’ont jamais croisé une des manifestations vues à la télévision.
Que faudrait-il donc, Monsieur Lessard?
Que la collectivité se tape davantage encore que le 87% actuel de la note de l’éducation des étudiants universitaires? Un complet 100%?
Et qu’avec toutes leurs obligations, les autres – soit pas les étudiants – se serrent davantage la ceinture? Ces «autres» ne sont-ils pas déjà immensément généreux de se priver personnellement de plein de trucs afin de soutenir autant financièrement leurs jeunes aux études?
C’est ça que vous trouveriez acceptable? Correct? Juste? Qu’ils se vident davantage les poches?
(Et qu’est-ce que le «droit de manifester» vient faire dans tout ça…?)
« Et qu’avec toutes leurs obligations, les autres – soit pas les étudiants – se serrent davantage la ceinture? Ces «autres» ne sont-ils pas déjà immensément généreux de se priver personnellement de plein de trucs afin de soutenir autant financièrement leurs jeunes aux études? »
Les pas etudiants …
Et c’est la qu’on arrive encore et encore et encore et encore et encore … a la vision tronque de la realite …
Les autres ici sont soit universitaire ou un autre diplome … ( ou pour certains pas de diplome termine)
Ils ont un DEP, un DEC … (paye en partie par les universitaires)
Ils sont chauffeurs d’autobus, infirmmiere, programeur, plombier … tire aussi un avantage de leur formation …
Ils ont tres souvent des revenu comparables a des universitaires, ont des condos, des maisons, vont dans le sud, ont une piscine creuse …
Et ont pu beneficier d’etudes tres courtes ce qui permet d’entrer sur le marche du travail tot.
Elle est ou l’injustice que ces gens financent les etudes universitaires eux qui ont eu les etudes gratuite jusqu’au marche du travail ?
Études gratuites et courtes qui n’ont pas coûté grand chose à la collectivité et qui en plus rapportent pas pire rapidement à cette dernière. Contrairement aux looooooooongues études.
« Études gratuites et courtes qui n’ont pas coûté grand chose à la collectivité et qui en plus rapportent pas pire rapidement à cette dernière. Contrairement aux looooooooongues études. »
Les couts des DEP et DEC sont selon ce que j’en comrpend important pour certains domaines ( locaux, machinerie, …) .
Certains domaine a l’universite sont peu couteux egalement.
Et puis pour rapporter … si c’est pas uniforme a l’universite ca l’est pas non plus pour les autres diplome …
Ca rapporte quoi a la societe un taux de placement de 60% en coiffure sinon que 40% de gens qui font autre chose …
On peut bien parler des taux de placement de certains baccalaureat mais qu’on regarde aussi du cote des autres diplomes … je pense que certains abreuvent de lieu commun et appliquent des criteres a geometrie variables …
Dans le fond a regarder tout cela aussi bien tenir compte de tous les choix et du salaire reel et utiliser l’impot.
Je pense que M.Lessard evoque des bons points qui nous ramene a la realite de bien des etudiants pendant et apres leur etudes.
« Parce que de jeunes femmes familles et jeunes travailleur-euses ayant des dettes d’étude de 20 à 30,000$, c’est bon pour l’économie? »
« J’ai 40 ans et je paie encore: 77$ par semaine en tant que travailleur à très faible revenu, car je fais ce qui me semble utile pour la société sans égard aux revenus. »
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-On evoque l’enrichissement ( un plombier s’enrichis -t-il ? ) des universitaires comme justification de la hausse, mais on oublie le temps que ca demande par rapport a d’autres etudes, le fait de repousser des projets de familles ou d’achat comme une maison et le fait d’avoir une importante dette d’etude.
On oublit aussi la realite de ceux qui font des courtes etudes …
A croire que personne connait des chauffeurs d’autobus, quelqu’un qui travaille dans une shop et qui ont fait de courte etudes et qui ont accumule rapidement, condo, maison, voiture, moto,piscine hors terre …. voyage dans le sud tout compris … ca existe aussi …
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-On evoque le revenu moyen futur comme justification d’une hausse, mais on oublie que pour un meme diplome on peut faire des emploi different …
On peut avec un diplome en droit … devenir procureur … on peut devenir avocat dans une firme, meme premier ministre et trouver qui nous faut un revenu supplementaire …
On peut aussi recevoir comme certains ex premier ministres pour des millions en contrat ici et la …
claude!
cette fois-ci tu te surpasses.
attention!!! ceci est un commentaire négatif.
Venant de toi… j’imagine que son monde va s’écrouler.