La jeunesse a l’œil fixé sur la justice,
sur l’amour, sur la liberté, sur la joie de créer, mais le pouvoir, lui, ne
songe, plus qu’à organiser la force et la répression. […] Ses réactions sont
caractéristiques: il organise la police comme il ne l’a jamais fait, il dénonce
et traque les vrais opposants, il intimide et traque les gens pour leurs
opinions, il espionne comme il n’a jamais espionné, il viole les domiciles et
la vie privée des citoyens qu’il n’aime pas, il tient des fiches et des
dossiers sur tous les citoyens qui ont l’air de ne pas être d’accord avec lui,
il tente de réduire à sa merci les départements de sciences humaines un peu
partout, il s’en prend aux non conformistes et s’inquiète de leur coiffure et
de leur accoutrement, il invite à la délation et il récompense, il érige le
plus rapidement possible le mur de la richesse et ses politiques laissent
dehors les milliers et les milliers de malheureux que le système des
accapareurs exploite et perd définitivement chaque année. Il combine et il vole;
il se donne aux nuées d’affairistes et de parasites qui encombrent ce bordel de
la finance ou ce tripot pour parvenus que constitue la société cupide qu’il
entretient. Tout cela s’appelle la renaissance du pouvoir réactionnaire, le
silence généralisé des comparses, l’isolement de la jeunesse dans son idéal et
dans sa révolte. C’est là ce qui
se passe actuellement. Rien que cela.
–Michel Chartrand, 1er mai 1969.
La grève étudiante représente une cassure, une fissure dans la chape de plomb hermétique de l’idéologie dominante. Si les étudiantes et les étudiants ont réussi à faire craquer la carapace homogène qui enferme notre société en crise, la brèche est cependant mince, et notre élite tente
par tous les moyens possibles de la colmater.
Une « trêve » est demandée. Une trêve qui n’en est pas une, en fait, puisqu’elle n’affecterait que les grévistes. Eux seuls sont priés de cesser leurs moyens d’action. Le gouvernement libéral, pour
sa part, peut poursuivre dans sa volonté d’augmenter les frais et de mater violemment toute dissidence sans qu’il n’ait de compte à rendre à personne – même si l’ONU et Amnistie internationale l’ont toutes deux critiqué sévèrement depuis le début de ce conflit.
Cette trêve, donc, n’en est pas une. Elle est une reddition.
L’argument est d’ailleurs à la hauteur des capacités analytiques des serviteurs assermentés du prince. Pourquoi, au juste, veut-on que les étudiants retournent sagement en classe? C’est simple, trop simple : Charest veut faire campagne sur la question de « l’ordre et la sécurité »; plus les étudiants sèmeront le désordre, plus ils favoriseront sa réélection. André Pratte, avec toute la grâce et l’élégance d’un épouvantail mouillé, demande même aux étudiants de cesser leur « boycott des cours ». Et la droite ne fait pas cavalier seul… Tout ce que le Québec compte de progressistes de service joint sa voix à elle et demandent, à l’unisson, une « trêve » : le SPQ-Libre, Léo Bureau-Blouin, Michel Arsenault…
La logique est digne de l’enfermement dans lequel se trouve notre époque. Comme le disait Adorno : « La souffrance face à une situation négative – aujourd’hui celle d’une réalité bloquée – se transforme en colère contre celui qui la nomme » [1]. Mis à part quelques groupes écologistes et populaires, les étudiants et les étudiantes ont été pratiquement seuls à combattre le Parti libéral. En cette époque où même les syndicats participent au consensus néolibéral – on se souvient des grands sommets qui ont mené à l’atteinte du « déficit zéro » –, le combat étudiant n’en prend que plus d’importance et de signification. Il est, en fait, la charge la plus importante qui ait été portée à l’idéologie dominante qui affecte le Québec depuis trente ans.
Mais l’image qu’on se fait de notre monde n’est pas réelle. Au contraire : elle renverse le réel afin de le rendre compatible avec l’enfermement dans lequel se trouve notre bienheureuse société spectaculaire.
C’est ainsi seulement qu’on explique que ceux qui méprisent le mouvement sur toutes les tribunes de la province sont les mêmes qui demandent aux étudiants une trêve sous prétexte que l’opinion publique n’est pas de leur côté. C’est ainsi seulement qu’on comprend pourquoi les accusations de « violence et l’intimidation » visent ceux qui ont été massivement arrêtés – plus de 3300 arrestations – et brutalisés – les blessés, parfois très graves, se comptent par dizaines. C’est ainsi seulement qu’on peut comprendre pourquoi la loi spéciale – condamnée par l’ONU, Amnistie internationale et la Commission des droits de la personne – nuit à ceux qui appellent à la défier.
C’est ainsi seulement, et finalement, qu’on peut expliquer que ce sont ceux et celles – les seuls! – qui se battent contre le gouvernement qui sont jugés responsables de sa possible réélection.
Autrement dit, la même société qui traîne les étudiants dans la boue depuis des mois lui demande désormais, parce qu’ils ont accumulé des bleus et de la saleté, de ne pas trop se faire voir.
La boucle est bouclée : la répression qu’entraîne la contestation favorise celui qui l’exerce. Tous se plient unanimement à cette logique émise par le pouvoir en place. Personne n’ose la renverser pour la mettre à l’endroit. Comme la gauche modérée est incapable de remettre en question le raisonnement de l’idéologie dominante, simplement parce qu’elle en partage les prémisses légalistes et libérales, il ne reste à ses yeux qu’une seule solution : s’y soumettre.
Il en est ainsi de notre merveilleuse époque… Une époque où l’idéologie marchande est si totalement hégémonique qu’elle n’accepte plus que les critiques qu’elle peut efficacement encadrer – soit celles qui sont les plus insignifiantes et symboliques, celles qui peuvent être contenues entre les marges d’un bulletin de vote anonyme.
Les grévistes croyaient faire face au gouvernement libéral. Mais l’ennemi est plus gros, plus fort qu’on ne l’aurait cru. Il est État, capital, marchandise, aliénation et mensonge. Il est violence, censure, corruption du langage et brutalité.
Il n’est pas un parti, mais une totalité sociale dégénérée.
***
Note
[1] Theodor W. Adorno, « Resignation », Kritik. Kleine Schriften zur Gesellschaft, Francfort-sur-le-Main, 1971.
Wow, le Richard Martineau de la gaugauche est en feu. Rien de moins qu’une totalité sociale dégénérée. Donnez-moi de ce qu’on a donné à Socrate, je ne peux plus y vivre 😉
Marc-André des que quelqu’un dit que la société est dégénérée.. ta tout les dégénérées qui sorte de leur vie centré sur leur nombril et qui disent: » NON c’est pas vrai bon « . Bien sur, il n’ont aucun argument valable ou même fondation a leur petit argument minable qui est « NON non non » mais depuis quand les caves auto-proclamé intelligent ont besoin d’argument valable ou d’expliquer leur arguments avec des faits véridiques… Tellement pathétique.. personnellement, j’aurais jamais cru autant de québécois, plus précisément baby-boomers borné aussi arrogant et méchant envers tout. On est pas juste une société de dégénérée…. on est rendu a la limité de la dégénération d’une societé.. Internet et les associations ont rendu les jeunes trop intelligents et éduqué alors 90/100 des vieux se sentent stupides, snif snif,et donc se permettre de carrément CHIER UN/DES GROS TAS DE MARDE sur les jeunes (entre 0 et 35ans) avec bien sur plein d’arguments bidons pour se donner des excuses. Pathétique et triste.. voici le québec que les générations présente vont laisser au futur.. Il vont enseigner ça dans les cours d’histoires.. a quel point, 3-4 générations ont détruit le québec en riant et se pensant intelligent.. Les jeunes vont jamais se remettent de ces actes débiles que la population d’insouciants est en train de leur faire.. JAMAIS.. mais bon, 70/100 de la population s’en fou.. se fou des jeunes, du futur, de tout quoi sauf leur petit nombril.. c’est vraiment a en vomir.. Vous méritez pas de vivre dans un endroit aussi libre qu’ici.. vous êtes la gangrène de la terre..
Tiens, Ian : Conium maculatum, http://fr.wikipedia.org/wiki/Conium_maculatum
Fais-tu frette à drette?
Le fait de ne centrer ce débat que sur la question électoraliste (ne pas favoriser les Libéraux) fausse les enjeux. Les véritables questions que doivent se poser les grévistes sont plutôt « que peut-on gagner de la poursuite de la grève d’ici au scrutin ? » et « la grève sera-t-elle plus efficace à compter du 5 septembre ? ».
La grève étudiante est normalement un moyen de pression efficace puisqu’elle place le gouvernement face à la menace de l’annulation des sessions, ce qui est susceptible d’entraîner une situation difficilement gérable pour le système d’éducation post-secondaire. Voilà pourquoi aucune session n’a jamais été annulée au Québec et que toutes les grèves étudiantes qui ont duré ont forcé les gouvernements à négocier.
En contexte électorale, la donne est toutefois différente. Il est en effet impossible de croire que le gouvernement – qui risque fort de toute façon de ne plus être au pouvoir après le 4 septembre – acceptera de négocier ou de faire des concessions aux grévistes en pleine campagne électorale. Ce n’est qu’à partir du 5 septembre que le mouvement étudiant pourrait se retrouver face à un interlocuteur prêt à négocier avec lui. Or à cette date, il risque d’être trop tard pour sauver la session d’hiver des cégeps qui auront été paralysés par la grève du 13 août au 4 septembre. La poursuite de la grève dans les cégeps risque donc de mener directement à l’annulation des sessions et à l’impossibilité d’exercer un rapport de force face au gouvernement nouvellement élu.
Au contraire, la suspension de la grève et sa reprise le 5 septembre permettrait au mouvement étudiant d’exercer une pression sur le gouvernement nouvellement élu, quel qu’il soit, pour le forcer à renoncer à la hausse. La session n’étant pas encore perdue, la grève conserverait à ce moment toute son efficacité et un gouvernement en tout début de mandat n’aurait pas nécessairement peur de payer un coût politique pour assurer la paix sociale et le sauvetage des sessions(contrairement à que nous avons vécu avec le PLQ en période pré-électorale).
Je pense donc que ce n’est pas en raison d’une logique électoraliste (ne pas favoriser les libéraux…) que les étudiantes et les étudiants ont intérêt à suspendre leur grève, mais plutôt pour conserver un rapport de force, qui sera utilisable de nouveau à partir du 5 septembre.
Très intéressant. Voici un court texte à lire absoluement:
http://rocbo.lautre.net/poleis/Tiqqun/appel.html
Déjà que Stratégie syndicale et tactique de bronzage était un trou d’un coup, ce nouveau texte a une qualité remarquable : il boucle la boucle chaînon manquant. Oui, j’en suis. Syndiqué ayant confronté cette grosse machine de joueurs de golf et distributeur de fonds de la surdité, mon aventure électorale au Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal m’a confirmé ce que je redoutais : on ne veut pas de vague au royaume de la crème solaire. Mais plus encore, c’est l’aliénation des membres qui est le plus difficile à accepter : Cette tendance à l’auto flagellation et à l’auto destruction des possibilités au nom d’un réconfortant immobilisme. Le changement fait peur, pas un changement à la Ti-CAQ, mais celui de la démocratie participative.
Merci MAC, tes textes sont toujours de petites étincelles sur l’amas de bois sec de mon aliénation 🙂
M.Ian, vous n’avez rien d’autre à dire que des insultes? Pourquoi ça vous dérange que je dise que notre société est dégénérée? N’est-ce pas plutôt vous qui êtes en phase avec la rhétorique de Martineau?
Aller vois ce Quiz : http://www.quizliberaux.net
M. Cyr,
Que souhaitez-vous? Vous appeler à poursuivre la lutte étudiante (c’est légitime), mais quand vous tombez dans le « consensus néolibéral » et l' »ennemi capital, marchandise, aliénation et mensonge », je vous perd derrière vos images tellement grosses (voire grossières) que l’objectif de votre lutte s’en trouve éclipsé. J’estime vivre dans une société sociale-démocrate, un modèle que je défend. Évidemment, cela implique d’accepter de vivre dans le système capitaliste nord-américain (pour ne pas dire mondial), ce qui n’empêche pas de souhaiter d’importantes réformes à l’intérieur de ce système: sortir le plus possible du système boursier spéculatif, encourager les coop et les entreprises locales, taxer les entreprises polluantes, lutter contre l’évasion fiscale, imposer d’importante redevances sur l’eau et les matières premières, taxer les biens de luxes, éliminer au maximum notre dépendance au pétrole, etc. (dans sa version simpliste).
Donc, je vous le demande: quel modèle souhaitez-vous? Qu’est-ce qui constiturait une victoire totale du mouvement étudiant à vos yeux? (vous pouvez faire dans le « simpliste » je vous le pardonnerais…)
J’abonde dans votre sens M. Ratté, je pense toutefois que pour faire vivre une démocratie qui permette de relever les défis vers une société durable qui souhaite conserver sa qualité de vie et la partager, nous nous devons de réaliser la réforme de nos institutions démocratiques.
La démarche de Constituante, réalisée en Colombie-Britannique, en Islande et d’autres contrées, est un véhicule ordonné qui doit se vivre en dehors des partis. Qu’elle nous vienne par une vague blanche naissante par la Coalition pour la Constituante, parti reconnu et dédié à cette fin, ou une entente collective du politique, de la société civile, des syndicats (comme pour les Assises nationales du Sénégal) post 4 sept avec une gouvernance neutre pour la réaliser, peu importe, mais elle est garante de se sortir de ce cirque électorale qui nous divise plus que jamais dans la foulée de la crise sociale majeure des derniers mois, et ce alimentée par des dirigeants blacklistés pour le appui à la Loi 78. http://cybersolidaires.typepad.com/ameriques/2012/05/loi-78-mur-de-la-honte.html
M.Ratté,
Je suis socialiste et libertaire, pour un socialisme sans État, l’autogestion généralisée, des assemblées de quartiers souveraines. Je n’ai cependant pas de modèle défini à vous proposer: ce serait une contradiction puisque notre projet est fondé sur la participation d’une masse importante de la population, qui aura certainement son mot à dire dans cette histoire. Le projet se construit dans la lutte, par la lutte, pas à pas. En ce sens, nos luttes doivent être préfiguratives. Le projet se construit d’abord de façon négative, contre l’État avec lequel il est en tension. On peut seulement en déterminer les vagues contours.
Il existe quand même des modèles historiques intéressants, quoiqu’un peu dépassés: la Commune de Paris(1871), les soviets russes(1916), la Révolution espagnole(1936)… De même que des réflexions, plus contemporaines, intéressantes: Michael Lowy, Pour un écosocialisme; le municipalisme libertaire de Murray Bookchin devraient vous intéresser.
Vous dites vivre dans un pays social-démocrate? Il en existe effectivement des résidus, mais il ne faut pas confondre interventionnisme de l’État et social-démocratie comme le font systématiquement les libertariens. L’État actuel est omniprésent, mais son rôle n’est pas de redistribuer les richesses, mais bien de permettre au profit de pousuivre sa course folle et aveugle.
D’ailleurs, en ce qui concerne la listes des réformes que vous faites, vous pouvez m’expliquer pourquoi aucune d’entre elle n’est à ce jour appliquée? Serait-ce parce que nos parlements ne sont pas des lieux de débats et de démocratie mais plutôt un outil entre les mains de ceux qui n’ont justement aucun intérêt à ce que les choses changent. Après plus d’un siècle de suffrage universel, il me semble que certaines leçons s’imposent . Sans oublier que même si elles étaient intégralement appliquées, elles ne règleraient pas le 1|4 du dixième des problèmes systémiques auxquels nous faisons présentement face: on ne se sauvera pas de la crise écologique et énergétique en diminuant de quelques points de pourcentage l’émission de gaz, pas plus qu’on va enrayer l’endettement et la pauvreté en puisant timidement dans les impôts des ultra-riches. La solution doit être à la hauteur du malaise, et le malaise est profond.
Bien à vous
Merci de votre réponse. Je saurai désormais à quoi m’en tenir. Cette réponse devrait faire l’objet d’un prochain article si vous voulez mon avis, cela nous permet de remettre vos propos en perspective.Votre réflexion se vaut, bien que je n’y adhère pas. À mon sens, l’anarchie est une utopie de la destruction. Le chaos comme organisation sociale, cela ne fait pas de sens.
Cela étant dit, si c’est ainsi que vous concevez votre objectif, si la victoire que vous recherchez n’est rien de moins que la destruction de l’État, la grève va être longue… O_o Je ne vous souhaite pas bonne continuation, j’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur.
Au plaisir.
Y a-t-il quelque chose – peu importe quoi – qui trouve grâce à vos yeux, Monsieur Cyr?
Constamment, vous êtes là à nous décrier ceci ou cela, et même ce qui est à côté. Rien ne vous convient jamais.
Pourquoi autant d’amertume?
Tout le monde est coupable de tout – et tout le monde se vautre dans sa malfaisance. Le message que vous ne cessez de nous envoyez…
Existe-t-il quelque chose quelque part qui vous soit agréable? Quoi?
« Y a-t-il quelque chose – peu importe quoi – qui trouve grâce à vos yeux, Monsieur Cyr? »
« Existe-t-il quelque chose quelque part qui vous soit agréable? »
il me semble évident, claude, après avoir lu le commentaire que marc-andré a écrit à 15h49, que ce dernier chérit la démocratie, la prospérité et l’environnement dans lequel il se meut.
là on va commencer à penser que tu ne sais pas lire, claude…
Eille Calinours,
As-tu pensé que Perrier n’aurait peut-être pas lu le ‘commentaire de Marc-André à 15:49’?
As-tu pensé que Perrier se contentait peut-être de rester près du sujet du billet principal?
As-tu pensé que Perrier aurait peut-être d’autre chose à faire que de lire systématiquement tous les commentaires?
Non évidemment… C’est trop te demander.
Tu commence drôlement à faire petit con morveux, Calinours.
T’aurais intérêt à te modérer.
@jean tudel
« As-tu pensé que Perrier n’aurait peut-être pas lu le ‘commentaire de Marc-André à 15:49′? »
j’ai effectivement supposé que claude, avant de commenter l’ensemble de l’œuvre de marc-andré, s’est familiarisé avec celle-ci, et en particulier avec le dernier commentaire qui s’affichait au moment ou il a pondu le sien.
ceci étant écrit, je remarque que tu poses l’hypothèse que claude ait écrit à travers son chapeau. c’est une position solide. seul claude peut nous aider à tirer ça au clair.
« As-tu pensé que Perrier se contentait peut-être de rester près du sujet du billet principal? »
non je ne pense pas ça, jean. il m’apparait clair que claude s’interroge sur la philosophie de vie de marc-andré, et non au « sujet du billet principal ». les expressions « Rien ne vous convient jamais » et « Le message que vous ne cessez de nous envoyez », à ce sujet, sont probants.
« As-tu pensé que Perrier aurait peut-être d’autre chose à faire que de lire systématiquement tous les commentaires? »
non j’y avais pas pensé, mais je ne vois pas le rapport. au risque de me répéter, je n’ai que supposé que le bon claude avait lu le commentaire auquel il répondait…
« Non évidemment… C’est trop te demander. »
ah? ah merde, avoir su que tu répondrais toi-même à ta question j’aurais pas perdu mon temps jean.
« Tu commence drôlement à faire petit con morveux, Calinours. »
tu insultes je gagne.
« T’aurais intérêt à te modérer. »
peux-tu élaborer stp?
Merci M. Trudel,
Mille fois merci de mettre l’ado calinours à sa palce. Ses petits commentaires gnan gnan n’ajoutent strictement rien aux débats, leur ton juvénile et leur caractère réactionnaire sont une nuisance générale.
@victor
peux-u stp me diriger vers un de mes commentaires « réactionnaires »? ça m’intrigue.
je te donne la définition, pour référence:
réactionnaire: qui coopère à la réaction contre l’action de la révolution.
claude et jean seraient donc des révolutionnaires, selon toi?!? haha!
@ calinours
« il m’apparait clair que claude s’interroge sur la philosophie de vie de marc-andré, et non au « sujet du billet principal ». »
C’est que tout le vomi pixelisé de Mister Cyr vient de là, sa philosophie de vie.
»Tu insultes, je gagne ». – Calinours
Sans blagues?
C’est seulement dans ta tête ça, Calinours… C’est rien que ton opinion.
Si tu ne t’es pas encore rendu compte que ça fait belle lurette que tu insultes quiconque ici qui ne pense pas comme toi, c’est la preuve évidente que tu ne sais pas vivre et que tu es sur une autre planète, mon chum…
Tu ne sais pas vivre, Calinours. Tu récoltes ce que tu mérite.
Tu as perdu, Petit Ourson, désolé…
Mais je te donne un prix de consolation: un bon coup de pied au derrière.
Dis-moi, Calinours, es-tu capable de juste donner ton opinion sans toujours lancer des questions vers ceux qui te déplaisent? Es-tu capable de te comporter autrement qu’en sangsue de blogue? J’ose espérer pour toi.
« C’est seulement dans ta tête ça, Calinours… C’est rien que ton opinion. »
exact. c’est mon opinion. t’es pas d’accord? tu crois que l’on peut gagner un argument en insultant?
« Si tu ne t’es pas encore rendu compte que ça fait belle lurette que tu insultes quiconque ici qui ne pense pas comme toi… »
peux-tu me citer stp?
« Mais je te donne un prix de consolation: un bon coup de pied au derrière. »
tu es violent.
« …es-tu capable de juste donner ton opinion sans toujours lancer des questions (…)? »
oui, mais telle n’est pas ma mission.
« Es-tu capable de te comporter autrement qu’en sangsue de blogue? »
qu’est-ce qu’une sangsue de blogue, jean?
Un picosseux, comme toi. Y’a qu’à googler ton pseudo et ton précédent (chasseur d’épais) pour constater que tu ne fais que ça de tes journées, parasiter tous les blogues possibles et imaginables pour picosser. C’est ton sport.
@puke
c’était mieux le chasseur d’épais, hein? mais claude aimait pas ça.
bon alors selon toi je suis une sangsue de blogue. mais… attends, toi et jean trudel, est-ce que ça fait de vous des sangsues de sangsue? est-ce mieux?
Tu te crois important au point de penser que je suis ici pour te traquer?
@puke
c’est l’impression que tu me donnes, oui.
« Je suis socialiste et libertaire, pour un socialisme sans État, l’autogestion généralisée, des assemblées de quartiers souveraines. Je n’ai cependant pas de modèle défini à vous proposer: ce serait une contradiction puisque notre projet est fondé sur la participation d’une masse importante de la population, qui aura certainement son mot à dire dans cette histoire. Le projet se construit dans la lutte, par la lutte, pas à pas. En ce sens, nos luttes doivent être préfiguratives. Le projet se construit d’abord de façon négative, contre l’État avec lequel il est en tension »
Je sais juste plus par où commencer pour commenter…Mais je commencerai ici: pourquoi tourner autour du pot 25x M Cyr plutôt que d’appeler un chat un chat? Est-ce honteux que de déclarer ses couleurs politiques de façon franche? Est-ce que ça fait partie de la stratégie que d’appeler ça « une destruction créatrice de l’État par la lutte suivie d’un socialisme libertaire spontané sans état aux assemblées de quartier souveraines » ?
C’est vrai que ça doit pas être facile de garder son emploi à l’État (UQAM) quand on vise directement la destruction dudit État et qu’on s’affiche ouvertement anarch…. oups. J’ai failli le dire…
Si je comprends votre imprécise indication, JCP, Monsieur Cyr serait à l’emploi de l’UQAM? Comme enseignant? Ou sinon quoi?
Peu importe, cela apporte une certaine couche – comment dire – d’inquiétude…
Je ne pense pas que Monsieur Cyr cache quoi que se soit. Mon directeur de programme de mon Université était ouvertement anarchiste et il n’a jamais eu de problème avec cela. On a le droit dans la société québécoise d’avoir l’allégeance politique de notre choix.
En fin de compte. arrêtez les chasses aux sorcières, débattez des idées au lieu de la diaboliser!
@claude
tu préfères les profs conformistes, claude?
Il est chargé de cours, il n’y a qu’à consulter le bottin de l’UQAM pour le savoir.
Il doit s’en dire des vertes et des pas mûres dans ces cours-là!
Anarchiste… le mot est lâché… tout reste en place, pas de cataclysme!
Alors M. jcp, on a peur de quoi là?
Un p’tit relent de maccarthysme.
Coudonc, faut croire que le Journal de Montréal publie un lien du blog de monsieur Cyr dans leur torchon. Je crois qu’il est salutaire de débattre d’idée, que ce genre de blog a cette capacité à permettre, soit la confrontation des idées, soit le recoupement et la naissance d’affinités. Ceci dit, j’aime bien lire des critiques intelligentes, mais que valent les attaques personnelles. Tous peuvent en faire. La preuve, relisez la première ligne et voyez que même moi, j’ai cette capacité.
Aux détracteurs de « professeurs politisés », croyez-vous vraiment que tous les profs (université confondues) sont de bons catholiques prônant un État libéral. Bordel, sortez un peu. J’ai eu plusieurs profs pendant mes études, du fédéraliste à l’anarchiste, et ils (elles) ont sans exception, fait un travail irréprochable. Le seul moment où nous avions accès aux pensées politiques de ces derniers, c’était dans les événements sociaux, conférences et évidemment, les mouvements de contestation. Mais dites-moi franchement, pensez-vous qu’un GW Bush pourrait donner un bon cours sur le Salvador d’Hugo Chavez? Il devient évident que les professeurs ou chargés de cours tentent d’obtenir des charges de cours qui les intéresse le plus. Et même teinté d’intérêt, je n’ai jamais vu qu’un côté de la médaille. Mais j’y pense-là, croyez-vous que les étudiants universitaires soient si cruches qu’ils ne sauraient confronter un professeur, qu’ils ne sauraient dénoncer une distorsion idéologique ? Si vous le pensez, vous êtes sans doute de ceux et celles qui croient que cette grève a assez durée.
Question idéologie. Je considère que l’anarchisme, qui ne se défini pas aussi facilement que le libéralisme ou le nationalisme, est une des idéologies politiques des plus intéressante. Par contre, ça demeure bien théorique, car dans les faits, elle semble bien difficile à instaurer. Bien qu’il ne faille jamais dire jamais, je crois qu’il demeurera toujours une partie de la population qui n’adhèrera pas aux concepts de ces théories. En bout de ligne, il faudrait une éternité d’éducation politique avant de pouvoir instaurer un tel régime social et surtout, qu’une répression sera nécessaire… ce qui revient au même que la répression de l’État policier. Ainsi donc, c’est pourquoi je suis plutôt réformiste que révolutionnaire, car je crois, que nous ne pouvons qu’améliorer notre sort et qu’il est utopique d’espérer changer notre destinée sociale. Mais je sais que sans utopie, nous ne serions pas devant un « printemps érable » qui est ce que j’ai vécu de plus intense depuis ma naissance. Mon cœur est malheureusement à la merci de ma tête.
Ce ne sont malheureusement pas des idées dont nous parlons mais des êtres eux-mêmes. Et il y en aura toujours pour apprécier les courses de gros chars, les matchs de foot, les matchs de boxe et autre plaisir du jeu. Dans les faits, il y aura toujours une dictature de la majorité. Mais je crois qu’il vaut mieux une dictature de la majorité qu’une dictature tout court. Alors, ce genre de blog demeure un outil de conscientisation et qu’il est plus que salutaire que certaines personnes prennent à leurs charge de faire cette éducation qui permettra un jour, une dictature d’une majorité égalitaire.
Sur ce, il faut reconnaître mon ambivalence sur la poursuite de cette grève étudiante. Certes, mon cœur dicte la continuation, mais ma tête réprime cette certitude. Et cette ambivalence n’est qu’en fonction de cette élection qui j’espère, aura un des plus fort taux de participation et que même les détracteurs de l’État se prêterons au jeu, car bien qu’un gouvernement aussi pourri soit le terreau des plus fertile aux idées révolutionnaires, il faut mettre fin à ce régime inerte et donner la chance à des partis qui, à court terme, propose de réformer notre société. Je sais que c’est bien peu, mais dans le cadre de la réalité telle que je la vie, il me semble que c’est le maximum que nous pouvons espérer aujourd’hui.
M.Biz,
il est vrai que les débats sont toujours intéressants, seulement je doute que tous les propos entendus sur cette liste le permettent. Certains veulent décidément plus insulter et dénigrer que de débattre intelligemment. Je dis que je suis socialiste libertaire et on m’accuse de cacher mon anarchisme, voyez le genre.
J’ai parfois cette impression qu’Eric Duhaime fait école…Pas vous?
Vous conviendrez M. Cyr que l’insulte est l’arme des faibles. Il ne faut donc pas se surprendre qu’il y ait autant de rejetons provocateurs du type de M. Duhaime. Mais contrairement à ces gens, moi je lis le moins possible des blogs qui, pour sûr, me lèveront le cœur. Et si je le fait, mes critiques seront théoriques. M. Cyr, je félicite votre force de caractère. Soumettre vos idées à qui le veut bien démontre une maturité intellectuelle que l’on doit féliciter. Laissez le soin à vos lecteurs de réfuter ces thèses moribondes ou attaques personnelles et continuez de développer votre pensée. Comme je l’ai dit précédemment, vos « textes sont toujours de petites étincelles sur l’amas de bois sec de mon aliénation ».
Puisque la question des «attaques personnelles» vient d’être mentionnée ci-dessus, il faut impérativement que ce type de comportement soit éradiqué de tout site qui se respecte.
Des débats d’idées, certes.
Des débats difficiles, certes.
Mais que des débats, SVP.
Ce n’est pas tous les collégien qui sont prêts assumer un échec pour une session complète. Ceci affectera leur cote R, ce qui pourrait affecter leur admission à l’université.
Je sais bien que la cote R requise pour la plupart des facultés en grève n’est pas élevé, mais le collégien qui désire étudier en médecine ne peut se permettre de recevoir un échec.
Ce que vous demandez aux jeunes de sacrifier, c’est leur avenir.
Seriez-vous prêt à faire le même sacrifice ou avez-vous déjà terminé vos études collégiales?
Sans blague!
Nous publions la plupart du temps nos réactions aux textes de Mister Cyr avant toi. Et quand tu sautes dans la mêlée, c’est pour picosser ceux qui ont publié leurs réactions (tu sembles être particulièrement obsédé par le cas de Claude) et très rarement pour commenter l’article dont il est question. Médite là-dessus.