Notre monde est en crise. Plusieurs auteurs et philosophes critiques du capitalisme et de l’État en font le constat. L’historien Eric J. Hobsbawn conclut son important ouvrage sur 20e siècle en affirmant que nous vivons dans un monde « capturé, déraciné, transformé par le titanesque processus économique et technico-scientifique du développement capitaliste », un monde qui a atteint un « point de crise historique » et que nous avons le devoir de changer, sous peine de sombrer collectivement dans les « ténèbres » [1].
En 2008, Emmanuel Wallerstein, affirme dans les pages du Monde que nous vivons la « phase terminale » du capitalisme puisque ce dernier a atteint les limites des « possibilités d’accumulation réelle ». La crise serait comparable à celle qui a mené à l’effondrement du système féodal en Europe entre le milieu du XVème et du XVIème [2]. Le philosophe Slavoj Zizek va dans le même sens. De son avis, la crise écologique, la révolution biogénétique, les déséquilibres internes aux sociétés et la croissance des inégalités sociales mènent le capitalisme global au « point zéro apocalyptique » [3].
La crise est loin d’être uniquement économique. Comme le souligne Alain Bertho : « La fin de la modernité a signé la fin de l’idée de progrès, qu’il soit scientifique ou social » [5]. Ce sont les fondements mêmes de la démocratie, dans son acceptation la plus générique, qui sont mis en péril. L’aspect politique de la crise est alimenté par la dissolution des identités subjectives de classes. Cette disparition a laminé la dynamique nécessaire à la démocratie. L’ordre, du moins dans sa forme moderne, a besoin d’être contesté pour se légitimer. Il a besoin de politique. Si la notion politique, donc prescriptive, de peuple – qui « tend en permanence la contradiction entre ce qui est et ce qui devrait être » – est subsumé au principe unique de la loi, c’est le peuple lui-même qui est renvoyé dans l’ombre, hors du jeu politique du pouvoir. L’État, s’il n’est plus confronté à la « loi des gens », retire ainsi la politique de la sphère étatique.
Contestations
Cette crise n’est pas sans provoquer manifestations, émeutes et insurrections. On pense ici bien entendu au renouveau qu’a connu la gauche radicale autour du mouvement altermondialiste et aux révoltes majeures qui les ont inspirés : celle des Zapatistes (depuis 1994), d’Algérie et d’Argentine (2001). Ou encore au « mouvement des indignés » qui s’est fait entendre partout en Europe et en Amérique du Nord.
La révolte est à l’ordre du jour en Europe : en Grèce, en Angleterre, au Portugal, en Islande, en Irlande, en France, en Espagne; et en Amérique latine, principalement au Chili et en Colombie, de même qu’au Brésil. Partout en ces pays la grève, la manifestation et l’émeute reprennent leur droit. Et c’est sans oublier que le mouvement étudiant québécois sort à peine de l’une des plus importantes grèves de son histoire, grève qui s’oppose à une augmentation des frais de scolarité et à la marchandisation de l’éducation.
L’utopie
De ces contestations, toutefois, l’utopie est généralement absente…
L’utopie est généralement considérée de façon très négative. On l’identifie à la rêverie, à la fantaisie, au manque de maturité, à l’impossible, voire, dans de nombreux cas, à la domination totalitaire. Selon Miguel Abensour, cette correspondance entre utopie, stalinisme et hitlérisme serait représentative – justement – du « désordre des esprits de notre temps aveuglés par l’idéologie du libéralisme ». Ce serait le mépris de l’histoire qui motiverait les adversaires de l’utopie; « D’abord la haine, une mauvaise haine, bavarde, rageuse, une haine contre soi-même, contre l’histoire, contre la vie. Une grande poussée mortifère : Marx est mort, l’utopie est morte, l’anarchisme est un cadavre » [5].
L’univers idéologiquement clos qui caractérise notre époque est incapable de voir que ses formes sont le résultat d’un passé qui aurait pu ne pas avoir lieu. La valeur d’échange, la marchandise, le travail abstrait ne sont pas considérées comme le résultat d’un processus historique. La dimension critique de la pensée étant supprimée, c’est « l’histoire qui du même coup se trouve supprimée » [6]. Autrement dit, grâce à cette négation du passé, pour reprendre la fameuse formule, « le faux devient vrai ».
Ne rien comprendre
Dans un tel contexte, la grande majorité des commentateurs de l’actualité ne saisissent que très peu le mouvement de révolte qui se déchaine sous leurs yeux. De leur avis, la seule alternative au libéralisme est la barbarie islamiste ou « communiste ». Les analyses qui se sont multipliées concernant les mouvements de rue en Afrique du Nord en témoignent. L’Occident, dont la prétention est décidément universelle, se pose elle-même en horizon historique : si le « monde arabe » prend dans la rue, c’est nécessairement parce qu’il veut devenir démocratique « comme nous ». En d’autres mots, l’étranger voudrait enfin arriver, lui aussi, à la « fin de l’histoire ». Quant à la contestation qui ébranle l’Occident, elle ne peut-être par conséquent que le résultat d’une pensée délinquante, celle de « communistes » (synonyme de totalitarisme) ou d’ « anarchistes » (synonyme de chaos).
Plusieurs révoltes d’Afrique du nord sont traversées d’une dynamique subjective qui leur est propre; cela nous interdit de les coopter sous la bannière occidentale – du moins intégralement puisqu’elles contestent des politiques le plus souvent soutenues par nos gouvernements. Il suffit cependant de lire les discours et les actes des mouvements d’Amérique et d’Europe pour saisir que les revendications de ces derniers sont cimentées par une même négation: inégalités, précarités, autoritarisme, privatisation, augmentation des tarifs, corruption, brutalité policière… L’actuel cas du Brésil est en ce sens si éloquent qu’il n’est pas sans nous rappeler le discours des grévistes québécois. Il suffit de remplacer « transport » par « éducation » et « coupe du monde » par « Grand prix » pour saisir la parenté des combats. Le discours du pouvoir, quant à lui, est sensiblement le même. Il raisonne comme l’écho provoqué par un coup de matraque… (Un peu comme si, par un malin tour de magie et pour le grand malheur du Brésil, les chroniqueurs de la Belle province se mettaient à parler portugais).
C’est un grand mouvement de négation du pouvoir et du statu quo qui traverse notre époque, un mouvement que les classes dirigeantes ne peuvent saisir, précisément parce que c’est leur prétentieuse autorité qu’il remet en cause. Si ce que veulent positivement les différents mouvements de rue est encore incertain, brouillon et balbutiant, ce qu’ils ne veulent pas est on ne peut plus clair. Il est là, sous nos yeux. Il est notre société telle qu’elle s’est construite. Ces révoltes ne désirent pas plus du libéralisme, du communisme totalitaire qu’ils ne veulent de l’islamisme. Ils incarnent l’affirmation d’« autre chose », d’un monde libéré de la domination de la marchandise et de l’autoritarisme, d’un monde où les possibilités d’avenir seraient débattues sans être soumises aux diktats d’un pouvoir économique et politique dont ils sont séparés.
*
Notes
[1] Eric J.Hobsbawn, L’Âge des extrêmes: histoire du court 29e siècle, Paris, Éditions complexes, p.748-749.
[2] Propos recueillis par Antoine Reverchon, « Le capitalisme touche à sa fin », Le Monde, 11 octobre 2008.
[3] Slavoj Zizek, Vivre la fin des temps, Paris, Flammarion, 2011, p.11.
[4] Alain Bertho, Le temps des émeutes, Paris, Bayard, 2009.
[5] Miguel Abensour, Le procès des maîtres rêveurs, Paris, Les Éditions Sulliver, 2000, p.9.
[6] Herbert Marcuse, L’homme unidimensionnel, Paris, Éditions de Minuit, 1968, p.122.
Ah les grands malheurs de notre temps et du capitalisme.
Slogans vs réalité.
M Cyr nous présente des slogans, des anecdotes et des opinions basées sur celles-ci.
Voici la réalité (données brutes) (en rappel). Le « big picture » de la fin du 20e siècle et du début du 21e (notre « ère »).
http://www.youtube.com/watch?v=jbkSRLYSojo
et la version longue pour plus de détails:
http://www.youtube.com/watch?v=hVimVzgtD6w
Les exposés de cet intellectuel suédois n’ont rien à voir avec le capitalisme. Prétendre que le capitalisme a amélioré le niveau de santé des populations, c’est comme dire que le développement de l’agriculture serait dû au développement d’une forme ancestrale de domination. Je veux dire au fond que tout ce qui se passe dans le monde de bon ou de mauvais n’est pas nécessairement l’effet d’un système dominant, mais peuvent être le résultat d’une dialectique sociale. C’est d’ailleurs la disparition d’une analyse critique de l’histoire qui produit des raisonnements simplistes à partir de beaux graphiques.
Je ne savais pas que la réalité était sur youtube! J’irai la consulter la prochaine fois au lieu de parler de l’anecdotique crise écologique et de l’anecdotique corruption.
PS: Sérieusement, ce type est dangereux. Ses concepts sont forts douteux en plus de n’être absolument pas expliqués. Il confond croissance de l’argent et croissance de la qualité de vie. Qui parlait de propagande au juste?
Je ne crois pas qu’il ait jamais mentionné le concept de « qualité de vie ». Il présente des données sur le développement économique et l’état de santé des populations. Libre à vous de dire que ces éléments sont peu importants.
Il manque en effet l’axe « environnement « . Le tableau serait sans doute moins joli.
Quant à la corruption, elle n’a rien à voir. La corruption a existé et existe encore, que ce soit dans les systèmes de gauche, de droite, communistes, capitalistes, anarchistes, etc…
Et je comprend que vous doutiez de la qualité des infos sur youtube. Ceci dit, la qualité et la crédibilité des présentateurs des Ted Talk n’est plus a démontrer.
Finalement, ce type « dangereux »?? Heh ben. La science, les données et les statistiques vous font peur M Cyr?
Une question simple: qu’est-ce que le développement économique ? Ah et puis une autre: comment mesure-t-il l’état de santé de la population? Vous savez sans doute qu’une foule de mesures différentes existent: quelles sont les siennes? Celle de l’ONU, de l’OCDE, du FMI?
La science, les données et les statistiques ne me font pas peur en général; seulement lorsqu’elles sont considérées comme étant « en soi » des mesures de la « vérité » sans qu’aucune réflexion normative ne viennent en expliquer l’origine ou la finalité. Des phrases telles que « Voici la réalité (données brutes)… « , par exemple, vont en ce sens.
Respectueusement
@jcp
1. Si l’association qualité de vie = PIB/Habitants est faite, selon cette logique pernicieuse, aux États-Unis, lorsqu’il y a plus de gens malades, cela fait plus de ventes de soins et de médicaments, ce qui augmente le PIB, donc la qualité de vie…
2. Le capitalisme n’a pas l’exclusivité du « progrès », bien au contraire. Le nombre de ressources gaspillés par la désuétude programmée, le nombre de potentiels de création et d’inventions qui ne verront jamais le jour parce-qu’ils sont dans la tête d’un pauvre, les milliards investits dans la recherche commerciale, plutôt que fondamentale, toute le travail improductif qui est fait en marketing, vente et publicitée, sont autant de facteurs d’incroyable inneficacité. Peut-être qu’il y a eu du développement, mais il s’est fait dans le sang, et il pourrait y en avoir beaucoup plus, sur tout les niveaux, dans une société non-capitaliste.
3. Dropper des statistiques de moyenne de qualité de vie ne tient pas compte de l’écart type. Si on est 10 à gagner 10$, on a quand même une meilleure qualité de vie en tant que population que si on est 9 à gagner 1$ et 1 à gagner 10 000$, même si la moyenne est supérieure. Des maths de base.
4. Non, dans un « système » anarchiste, la corruption n’est pas, parce-que les élus, lorsqu’il y en a, on des mandats très précis venant des assemblées, ils ont un mandat de courte durée et ils sont révocables à tout moment, en plus d’avoir des pouvoirs ultra-limitées et aucun avantage pécunier.
@Marc-André Cyr
J’aurais tendance à être contre les utopies aussi, pourrais-tu élaborer là-dessus ? Je crois qu’il y a peu de place à la démocratie, si ton projet de société est déterminé d’avance. J’suis plus en faveur d’un certain spontanéisme, où on bâtit la nouvelle société au fur à mesure selon ce que les gens veulent, proposer une route plutôt qu’une destination, car oui je considère que les utopies ont tendances à être totalitaires ou du moins, moins démocratique.
Autant il est louable de vouloir redonner ses lettres de noblesse à l’utopie, monsieur Cyr, autant il est douteux de vous voir ensuite éluder systématiquement la description un tant soit peu précise de vos fins politiques. Pérorer contre le capitalisme et l’État est bien facile. Êtes-vous toujours d’accord avec les buts et principes de l’Union communiste libertaire, organisation à laquelle vous avez déjà été lié et qui a le mérite de jouer cartes sur table ? Et sinon, que prônez-vous donc ?
M. Desrochers,
Est-ce l’utopie qui mène au totalitarisme ou son absence? Est-ce que Staline a bâti son modèle sur l’utopie communiste ou sur l’échec de la révolution? Les fascismes étaient des utopies ou des anti-utopies bâties non pas sur une vision d’avenir, mais sur le ressentiment, la haine et une « realpolitik » trempée de volonté de puissance?
Ce sont de vraies questions que je me pose, et non des colles.
Quoiqu’il en soit, je suis assez d’accord avec vous: il faut se méfier des modèles trop précisément préconçus. Ils ne mènent à rien. Mais je crois que l’utopie (l’idéal serait le mot juste?) est nécessaire. Elle est un instrument critique nous permettant de mettre en tension le réel, d’y déceler les failles et les contradictions. Une utopie critique est-elle possible? Une utopie libertaire qui permettrait une réflexivité sur elle-même? Vouloir une société réellement « démocratique » où les gens débattent de ce qu’ils veulent ou non, n’est-ce pas déjà être dans l’utopie? Démocratie directe, autogestion généralisée, assemblées, partage du travail, abolition du salariat: n’est pas déjà une utopie, même si elle se définit entre autre par la négative: contre l’État, contre la marchandise, contre le sexisme…
Enfin… On pourrait en parler longtemps.
Bodom: Que voudriez-vous au juste, que j’élabore un programme politique détaillé pour chacun de mes commentaires sur l’actualité? Ce serait drôlement insupportable, et propagandiste. Continuez votre enquête à mon sujet, vous aller finir par comprendre quelles sont mes orientations politiques. Quand au grand programme du parti, vous devrai cependant attendre encore un peu…
Je vous trouve assez dur avec vos amis de l’UCL, monsieur Cyr. Souscrire à une plateforme politique n’équivaut pas à « élaborer un programme politique détaillé pour chacun de mes commentaires sur l’actualité », ce serait effectivement très dogmatique. « La description un tant soit peu précise de vos fins politiques » que je vous suggère d’entreprendre sur votre blogue n’implique pas forcément de réflexes programmatiques et vous le savez bien.
Une multitude d’intellectuels publics de par le monde osent s’engager dans l’élaboration de bases pour de nouvelles utopies de façon explicite, et de ce fait dans le rejet d’autres conceptions relevant de l’utopie mais problématiques. Je vous propose aujourd’hui comme à l’avenir de vous assumer de la même façon, de sortir de votre zone de confort d’universitaire de gauche. Je vous repose donc ma question: êtes-vous toujours d’accord avec les buts et principes de l’Union communiste libertaire, organisation à laquelle vous avez déjà été lié et qui a le mérite de jouer cartes sur table ? Et sinon, que prônez-vous donc ?
Ah les trolls de gauche…
Je n’ai pas parlé de l’UCL dans ma réplique… Je suis toujours en lien d’amitié avec les membres et je suis en accord en grande partie avec leur plateforme, malgré certaines critiques, surtout sur le fonctionnement.
« Je vous propose aujourd’hui comme à l’avenir de vous assumer de la même façon… « . Merci du conseil, grand-papa, mais je ne me sens pas la capacité d’élaborer les bases d’une « nouvelle utopie ». C’est très gros. Au dessus de mes capacités, pour le moment.
Et vous, quelle est la « nouvelle utopie » que vous avez à proposer? Car je suppose que vous n’oseriez pas accuser les autres de manquer à un devoir que vous n’avez pas vous même rempli, non? Ce serait un brin stupide…
Non monsieur Cyr, c’est beaucoup plus simple que ça : mon rôle social n’est pas celui d’un intellectuel. Je ne suis pas payé par l’État pour penser, écrire, enseigner et discourir, moi. Je vais être honnête : je ne comprends pas comment les professeurs d’université de gauche, du haut de leurs privilèges et de leur notoriété, peuvent en général être si peu utiles à la transformation positive du monde au-delà de descriptions-choc et de poésie malvenue. Certains des auteurs que vous citez dans votre blogue ont su faire mieux et au lieu de projeter votre triste rancoeur sur moi à coups d’insultes creuses, profitez donc de votre été pour reprendre des forces afin de faire preuve de plus d’ambition à l’avenir. Le monde actuel en a bien besoin.
Je suis payé par le privé… et le privé me dit que je ne suis pas payé pour penser!
Pour ce qui est de l’ambition, il devait être pour un monde meilleur et non d’en faire plus pour quelqu’un d’autre pour en avoir plus pour soi-même, et ce, au détriment de quelqu’un d’autre!
Quel bon sujet Monsieur Cyr.Il n’y a pas de système social parfait mais je crois par contre qu’il n’y a pas assez de royautés dans le monde. Ni assez de territoires pour les premières nations dans le monde.
Commençons par les royautés ,les royautés sont plus stables que les républiques.La Belgique existerait-elle sans la royauté?La royauté est la gardienne des traditions et des cultures,ce que ne fait pas la capitalisme ni le communisme.La royauté peut servir a surveiller les dérives d’un gouvernement grâce a sa neutralité.Bien sûr ,nous avons connu de mauvaises royautés dans le monde mais aussi plusieurs bonnes royautés.Tous les pays ne sont pas fait pour la royauté mais la royauté doit faire son retour dans quelques pays Orthodoxes dont la Russie.
Deuxièmement,nous devons permettre aux premières nations d’Amérique,d’Australie,d’Asie d’avoir des territoires suffisamment grands pour survivre et perpétuer leurs cultures.
Voila mon humble opinion…
M. Lacroix, Pas assez de royauté? Vous êtes sérieux?
M.Bodom, et vous, que ferez vous de votre été? Ça m’intéresse beaucoup… Énormément même. J’ai besoin d’inspiration afin de devenir tout aussi ambitieux que vous. Vous me ferez signe quand vous aurez rédigé les plans de la « nouvelle utopie » ou encore de toutes ces incroyables choses que vous faites et qui me sont inaccessibles. En attendant, je peux me passer de votre paternalisme et de votre sensiblerie à géométrie variable.
« Je ne suis pas payé par l’État pour penser, écrire, enseigner et discourir, moi ». Et bien, nous avons enfin un point en commun! Je suis payé à l’occasion pour enseigner, mais c’est tout. Le reste est généralement bénévole.
Passez un bel été, messieurs.