Nous ne vivons pas dans un État totalitaire : nous vivons en démocratie. Tous ceux qui disent le contraire sont généralement épiés, poursuivis, matraqués, emprisonnés et décriés comme des païens sans âme.
Le GAMMA (Guet des activités des mouvements marginaux et anarchistes, qui relevait de la brigade du crime organisé du SPVM) rendra bientôt public le fruit de son travail. Nous verrons alors qu’il a épié des militantes et des militants politiques jour et nuit, qu’il les a pris en photo au quotidien, qu’il les a mis sur écoute électronique, etc. Non pas parce que ce sont de dangereux criminels, mais bien parce qu’ils sont membres de syndicats étudiants combatifs ou d’organisations socialistes.
Cet espionnage n’est pas nouveau… Les cas d’écoute électronique se comptaient déjà par dizaines de milliers dans les années soixante. À elle seule, la Sureté du Québec entretenait des dossiers sur plus de 800 000 individus[1]. Inutile de rappeler que les ordinateurs de l’époque étaient gros comme des caravanes et que les technologies permettent à l’État d’aller désormais beaucoup plus loin dans ce type de recherche. Les cas révélés par Edward Snowden ne surprennent personne, et il faut être drôlement naïf pour penser que ces pratiques ne sont pas courantes partout à travers le monde. Les lois au Canada facilitent d’ailleurs de plus en plus ce type d’espionnage (à ce sujet, voir la nouvelle loi anti-terroriste canadienne, qui amalgame « anticapitalisme », « islamisme » et « environnementalisme » ou encore les budgets du SCRS qui ont augmenté de 170% depuis 10 ans) [2].
Dernièrement, le droit de manifestation a été radicalement réduit, voire laminé. Ce dernier est désormais soumis au bon vouloir des policiers, qui peuvent en refuser le trajet et y mettre fin selon leur « analyse » de la situation (cet hiver, une manifestation a été interdite parce qu’il neigeait trop!). Le Conseil de la ville peut d’ailleurs interdire « pour la période qu’il détermine, en tout temps ou aux heures qu’il indique, sur tout ou partie du domaine public, la tenue de toute assemblée, tout défilé ou attroupement »[3]. Sans oublier que la loi fédérale prévoit désormais 10 ans de prison pour le port d’un masque lors de manifestation [4]. La Ville de Québec a désormais son règlement anti-manif (agrémenté d’un clause « couvre-feu ») et s’est dotée d’un super blindé, même Lévis (!) s’est dernièrement acheté du nouveau matériel anti-émeute [5] et Chicoutimi (!!) interdit désormais les manifestations sans permission spéciale [6].
Il est tentant de croire que cette accentuation de la répression est à lier à la grève étudiante. Celle-ci, pourtant, n’a été qu’un accélérateur. Il ne faut pas oublier la répression qui a eu lieu lors du Sommet des Amériques en 2001 et qui a compté de nombreux abus (violence physique et verbale, arrestations arbitraires, kidnapping, profilage, mauvais traitement, etc.[ 7]). Il faut également se souvenir de la répression qui a eu lieu à Toronto en 2010. Celle-ci a mené la police à mentir aux journalistes, à arrêter illégalement des centaines de manifestants dans leur sommeil, à abuser sexuellement de militantes et à faire fi d’à peu près tous les droits fondamentaux protégeant la dignité des individus[8].
Nombre de militantes et de militants québécois ont d’ailleurs dernièrement reçu la visite de la police à cause de messages Facebook, d’autres ont été mis sous amende pour avoir posé quelques affiches militantes (ce qui est légal dans certains quartiers) et d’autres encore sont littéralement harcelés et suivis par les forces de l’ordre.
Cette répression n’est pas typiquement canadienne ou québécoise. Sa portée, pour le grand plaisir des défenseurs de notre glorieuse civilisation, est « universelle ». On a vu dernièrement une militante espagnole être arrêtée pour avoir diffusé un message appelant à une manifestation et les rues de Londres tapissées d’affiches policières appelant à dénoncer les « anarchistes » présents dans le quartier. Même la paisible Suisse s’est dernièrement dotée de nouveaux bataillons militaires afin de faire face à d’éventuels désordres sociaux[9]. Sans oublier que les lois anti-masques et anti-manifestations se multiplient à la vitesse grand V.
Les juges
Mais il n’y a pas que la police qui montre les crocs : les juges font de même. Dernièrement, un juge a ordonné à une association étudiante de rembourser les frais de scolarité d’un briseur de grève. Cela pourrait avoir des répercussions importantes. On a d’ailleurs pu constater lors de la récente grève étudiante à quel point la justice penchait toujours du même côté. Cela n’a encore une fois rien de neuf. Il n’est pas nouveau de faire appel au droit individuel afin de permettre aux briseurs de grève de briser les lignes de piquetage : c’était la méthode de Duplessis. Nombre de jugements ont été énoncés en ce sens, et, sans la combativité des grévistes, la grève aurait été totalement diluée dans le droit.
Cette répression politique est relayée par les sbires de l’État et du marché. Les appels à se conformer au droit sont de plus en plus fréquents, et parfois même … violents. Ils rendent inopérante toute forme de combativité. Ce n’est pas pour rien que le mouvement ouvrier a cumulé défaite par-dessus défaite ces dernières années. Ce qu’il peut faire d’efficace afin de créer un rapport de force face au patron, soit stopper la production, est systématiquement illégalisé par les lois (soi-disant) spéciales. Tout ce qui est efficace pour la contestation politique peut-être judiciarisé pratiquement momentanément. Et plus y aura de contestation des privilèges, plus les privilégiés vont se réfugier derrière la matraque et les montagnes de papiers juridiques.
Le pire, c’est que cette répression et ce contrôle accrus deviennent progressivement la norme, une norme qui nous enserre de plus en plus agressivement. On a vu cet été des citoyens être mis sous amende pour avoir marché sur le gazon ou en état d’ébriété [10]. Ce type d’abus concerne généralement les sans-abris, ils nous donnent cependant une idée du pouvoir que possède l’État lorsqu’il décide de faire respecter l’ordre au pied de la lettre.
Mais répétons-le afin que ce soit vraiment clair : nous ne vivons pas dans un État totalitaire, nous vivons en démocratie… comme les Russes.
Notes
[1] Richard Cléroux, Pleins feux sur les services secrets canadiens: Révélation sur l’espionnage au pays, Montréal, Les Éditions de l’homme, 1990.
[2] Alec Castonguay, « Renseignement – le budget du SCRS a bondi de 179% depuis 2000 », Le Devoir, 20 juin 2010.
[3] Ville de Montréal, Règlement R.R.V.M., P-6 (Codification administrative), 19 mai 2012.
[4] « 10 ans de prison pour les manifestants masqués », Le Metro, 10 mai 2012.
[5] Le Journal de Lévis, 25 juin 2013.
[6] Le Quotidien, 13 août 2013.
[7] Rapport du Comité de surveillance des libertés civiles, Ligue des droits et libertés, Montréal, 14 juin 2001.
[8] À ce sujet, lire Francis Dupuis-Déri, « Le droit de manifester en péril? : Le cas du G20 à Toronto », À qui la rue?, Montréal, Écosociété, 2013.
[9] « La Suisse se prépare à d’importants soulèvement en Europe », Le Journal du siècle, 15 octobre 2012.
[10] Étienne Laberge, « Une marche dispendieuse », Le Journal de M…, 31 juillet 2013 et Camille Laurin-Desjardins, « Punis pour avoir décidé de marcher », Le Journal de M…9 août 2013.
En complément de lecture : Weronika Zarachowicz, « La violence d’État dans nos démocratie », Télérama, 8 juin 2013 : http://www.telerama.fr/idees/la-violence-d-etat-dans-nos-democraties,98523.php
Je suis surpris par cet article. D’après Radio-Canada, Projet Gamma du SPVM a cessé ses activités il y a près d’un an. C’est sans doute un rapport d’activités relié à cette époque. Toutefois, le SPVM a un nouveau service de surveillance des mouvements sociaux, le groupe Vigie.
Quelqu’un rapportait en octobre 2011 ce que Ian Lafrenière aurait dit (probablement quelques jours avant ?), comme quoi GAMMA aurait été dissoute 6 mois plus tôt (donc en mars 2011 ou avant) et qu’en plus, ça aurait jamais été une escouade. 🙂 Qu’est-ce que vous en dites ?
http://benhur.teluq.ca/wordpress/sanspapier/chroniques/politique/politique5_1111/
…. »d’après Radio-Canada »…. Comme tous (ou presque) les journaleux, R-C est du côté des flics. Il faut être drôlement crédule pour écouter et croire ce qu’ils racontent.
Vous posez une bonne question et y répondez sans plus attendre! 😉
Bien. Super texte! J’ai bien hâte de lire le rapport du GAMMA!..
Sans vouloir défendre les législateur canadiens, il faut avoir « participer à une émeute masqué » pour faire 10 ans de prison. Notons toutefois qu’une personne se masquant dans un « attroupement illégal » risque 5 ans en d’dans…
Pour avoir été témoin et occasionnellement participante de plusieurs manifestations lors du printemps érable, je puis vous assurer que les « forces de l’ordre » (sic!) s’y entendent à déclencher elles-mêmes une soi-disant émeute au moment où elles le jugent opportun. Entre les agents provocateurs et casseurs professionnels dissimulés parmi les manifestants, et les insultes et charges provocatrices de l’escouade anti-émeute elle-même, les moyens ne manquent pas. Après, il ne reste plus qu’à cibler les manifestants contre lesquels on veut porter de lourdes accusations. Quant aux preuves… ça se fabrique. Surtout quand on est de la police.
bonjour la paranoïa!! il y a déjà eu infiltration, c’est sur, mais systématiquement comme tu le laisses croire ici, faudrait pas charrier non plus!! si tu fouilles un peu, tu trouvera plusieurs vidéos faites par des manifestants montrant d’autres manifestants en train de provoquer physiquement (comme en défiant les cordons de sécurité et en allant se placer là où ils n’ont pas le droit d’être) et verbalement des policiers qui ne bronchent pas! bref, pousse mais pousse égale! arrêtez de penser que les manifestants sont toujours sans reproches et toujours des victimes, c’est vraiment pas le cas!
Mélanie, la prochaine fois qu’il y a manifestation, au lieu de te vautrer dans ton sofa et tes préjugés, tu iras te prendre des grenades et des coups de bâtons devant des débiles en uniforme qui te considère comme un citoyen de seconde classe.
Ensuite, tu pourras parler des manifestants québécois qui ont été, de loin parmi les plus pacifiques de l’histoire du monde.
Je l’ai vécu, toi tu vomis des préjugés. Ton commentaire me lève le cœur.
Depuis quand la provocation verbale justifie des grenades dans la gueule ? Non mais ça se peux-tu ?
Si ta mentalité à toi, c’est de casser les dents des gens et de leur crever les yeux parce qu’ils ont tassé une barrière ou injurier des terroristes d’état armés jusqu’aux dents, ne fais pas d’enfants svp.
Hey le braillard, sais-tu lire? Elle a elle-même admis d’emblée que l’infiltration existait. Mais essaye pas de me prouver à moi comme à elle que c’est arrivé partout, car c’est clair que ce n’est pas le cas. Les brasseux de marde, ils sont à Mourial, la ville-poubelle où tout le monde pète plus haut que le trou, et ce, autant du côté des anarchiés que de la police. Rien à voir avec le reste de la province.
@ Big MAC:
Toujours aussi impressionnant avec tes interventions. Bien sur, on surveille plus à Montréal pour une raison bien simple: il y a plus de monde. On surveille aussi ailleurs au Québec, quoique, dans ton coin, ça doit être plus difficile car vous avez l’électricité un jour sur sept.
@Big Mac
Non, elle a dit que les manifestants provoquaient les policiers en allant se placer à des endroits qu’ils n’avaient pas le droit. Non mais tu réalises la stupidité de tels propos ? L’obéissance aveugle à des règlements injustes pour une « pseudo-sécurité » est l’apanage du lâche.
Comme je dis, tu devrais y aller la prochaine fois, tu changerais vite d’avis.
C’est toujours la même chose, des gens qui ne connaissent rien sur le sujet qui étalent leur ignorance…
Tu as beaucoup de courage derrière ton clavier, petit merdeux.
En attendant, puisque tu n’as rien d’intelligent à dire, je vais te laisser parler avec le néant qui sépare tes deux oreilles.
En fait, il n’y aura pas un « rapport » émis par le GAMMA, mais le début de nombreux procès impliquant ses recherches.
Très bon texte, qui démontre bien, notre impuissance fasse au gouvernement, qui nous mange la laine sur le dos.
1984 pour certains, c’est une fable, pour d’autres, un guide.
Fait : La GRC fichais jadis des gens pour avoir des accointances avec les automatistes…
Source : Jean-Claude Germain, Sur le chemin de la Roche percée, Dernières historiettes de la bohème, Montréal, 2013, Hurtubise, page 86
cybole!!! ( j’écrirais bien « câl***, mais c’est contre la charte à Marois)…Tabernouche, nous sommes encerclés…les fascistes sont à nos portes…fermons nos ordis, plus de porno demain, seulement des flics armés jusqu’aux dents venus nous fusiller à l’aube!!!
Vite, sauvons-nous…prenons le maquis…allons préparer la révolution dans nos beaux villages vierges entourés de bois mou et de ti-Fred Pellerin le beau parleur…
Soyons courageux, comme nos ancêtres coureurs des bois, nous mangerons l’écorce des bouleaux, nous nous contenterons de peu, mais l’avenir est à nous.
Courage, les braves…moi je décampe à Sainte-Hénédine…euh… Chez Hénédine, pardon madame la gouvernante…ou plutôt non…j’irai à Sainte..non…à Perpétue…
à perpétuité, whatever…
merci pour le bel exemple d’appel au ridicule, jean-claude.
Même si je suis d’accord sur l’essentiel du message, permettez-moi de partager une analyse critique…
Je trouve les exemples pertinents, par contre, c’est une conclusion binaire Démocratie/Pas Démocratie, Vrai/Faux, 1/0, à partir d’une pensée inductive: des cas de répression politique sont utilisés pour conclure de manière sarcastique « nous ne vivons pas dans un État totalitaire, nous vivons en démocratie… comme les Russes ». J’aime le message de réveil quant à ces dérives liberticides, mais néanmoins… On utilise le mot totalitaire à la légère, alors que ce mot fait référence à une forme extrême d’État autoritaire. Le livre 1984 de George Orwell est un exemple de totalitarisme, où tous les aspects de notre vie sont contrôlés, dont notre pensée. Donc les médias sont activement censurés, les idées politiques sont activement censurées à la source et des gens disparaissent… Par respect pour les gens assassinés, torturés et disparus, on pourrait calmer un peu notre victimisation.
J’étais au G20, c’était troublant, voire traumatisant, et j’en ai retenu une leçon grave: des milliers de policier-ières peuvent collectivement, en quelques jours à peine, faire semblant d’avoir oublié toutes les procédures et règles de justice au Canada si leurs supérieurs insinuent qu’ils/elles peuvent le faire. Dois-je rappeler que tous les enquêtes et rapports publics ont jugé que c’était épouvantable et illégal, et donc une partie de l’État canadien et ontarien désapprouve totalement cette répression et ces abus. Nous ne sommes donc pas encore tout à fait dans un État autoritaire, même si nous avons plusieurs signes de dérives. Des forces politiques et juridiques poussent dans des directions opposées et nous avons un mélange de gains et de reculs.
Est-ce que je suis satisfait de la culture policière et de son mandat actuel: NON, pas du tout. Est-ce que je suis satisfait de notre démocratie dite représentative: j’ai répondu sans arrêt à cette question durant ma vie. Nous ne sommes pas tout à fait en démocratie, mais nous avons plusieurs aspects, incluant au niveau des valeurs (culture), qui sont des gains et offrent des moments de démocratie. D’un côté, je constate une dégradation des libertés à travers le monde, des poussées autoritaires, mais au même moment d’autres forces se bougent, des gens luttent et génèrent de nouveaux mouvements sociaux; souvent tout cela passe inaperçu. Ce n’est donc pas un monde binaire, mais un monde pluriel où se jouent de nombreuses luttes. Il n’y a pas seulement des forces blanches et noires qui s’affrontent: notre monde humain est multiforme et constitué de divergences multicolores.
Nous ne sommes pas tout à fait en démocratie ni autoritaire; nous sommes dans une forme inachevée de démocratie, mal définie, qui est à risque de s’empirer ou de s’améliorer. Nos gains sociaux et culturels sont énormes en comparaison aux sociétés réellement autoritaires ou en guerre civile et ce n’est pas un détail insignifiant de le reconnaître.
M.Lessard, Merci pour votre réflexion. Seulement, je n’ai pas élaboré de réflexion binaire totalitarisme/démocratie. Ce n’est peut-être pas clair, mais la fin dit le contraire. La Russie est réellement une « démocratie » comme l’entend l’idéologie dominante. Elle n’est pas une dictature. Elle nous donne à voir jusqu’où peut aller la dérape, soit vers quelque chose de très autoritaire.
Merci pour la réponse M. Cyr.
Je vous avais mal compris. C’est tristement vrai que, même en démocratie, on peut déraper gravement. Par exemple, la décision d’envahir l’Irak et tout était appuyé massivement aux États-Unis, preuve qu’une démocratie peut être impérialiste.
Je crois donc qu’on s’entend sur la suite… la forme dominante de démocratie est très insatisfaisante et douteuse.
Ouais en fait la répression politique existe depuis la nuit des temps ici même au canada entre les années 50-80 on a eu droit a toute un programme de la GRC qui l’appellait »PROFUNC »
25 000 citoyenNEs de gauche interné dans des camps de concentration dont un a St-Gabriel de Brandon .
Le solicitateur générale du Canada durant ce temps avait demandé la fermeture de se programme le hic dans des documents trouvé on voit que la GRC se demande comment changer le programme de nom sans le fermer justement il ne voulait pas exécuté et fermé Profunc du a son utilité donc aujourd’hui le tout à surement été repris par le SCRS…
Les gens qui penses militer cest cool bin cibole avoir la police sur notre cas peut importe si nous sommes dans un contexte de manif ou pas ca viens lourd des gens on même été à prendre un break en dehors du Québec a cause de la repression et profilage politique.
@Éric : Tu as peut-être des expériences des miennes. Pour ma part, en 16 années de militantisme, je n’ai jamais été interrogé ou rencontré par la police ou le SCRS, à part quelques infiltrés qui étaient devenus comme des amis 😛 (je ne le savais pas à l’époque évidemment)
Outre certaines manifestations particulières, le Sommet des Amériques (2001), le G20 à Toronto (2010) et le Printemps érable (arrestation de masse surprise et loufoque le 27 avril 2012, pour la première fois de ma vie), je n’ai pas gouté à la répression. Je manifeste souvent, etc.
Par contre, je sais que les personnes marginalisées et sur la rue subissent parfois certains policiers qui devraient perdre leur emploi.
Je sais aussi, qu’avant le G20 à Toronto, des agents du SCRS ont été rencontré des militant-es: une mauvaise idée à mon avis, peu importe leurs intentions, c’est de l’intimidation (volontaire ou non).
Bien que les médias présentent le terrorisme comme étant le propre des musulmans, les chiffres fournis par le SCRS démontrent que la majorité des complots à vue terroristes en sol canadien proviennent de l’extrême gauche canadienne. Donc, la police s’y interesse effectivement. On s’y attend. D’où vient votre surprise? En fait si la police ne s’y interessait pas nous pourrions bien lui reprocher de manquer le bateau.
Les policiers sont des terroristes d’état capitalistes et fascistes qui usent de violence pour régler des problèmes.
Va lire ce que signifie terrorisme et tu verras que c’est beaucoup plus fort du coté de droite, sauf que vu que c’est la norme établie, les naïfs rejettent tout sur la gauche.
L’oppression de droite crée elle-même des révoltes de gauche, car faute d’arguments, ils tapent, sévissent, emprisonnent et bâillonnent ceux qui dénoncent trop fort les dérives de cette société bourgeoise.
« Quiconque a semé des privilèges doit recueillir des révolutions. »
-Claude Tillier
@ Phil
« Les policiers sont des terroristes d’état capitalistes et fascistes qui usent de violence pour régler des problèmes »
pauvre concombre
Tu en as des arguments toi, petit propagandiste de fond de taverne.
Ça parait que tu n’as pas souvent à faire avec ces gens-là toi.
En réponse, à la fois, à Phil et Mélanie G.
* À Québec, par exemple, la police aurait elle-même reconnu que les manifestations des Carrés rouges n’étaient aucunement émeutière et qu’il n’y a même pas eu le moindre vandalisme. Aucun délit, mais pourtant sept arrestations de masse. Jadis, les manifestations qui n’étaient pas émeutières étaient protégées par la constitution canadienne. Quelque chose a bizarrement changé sous les directives (illégales et subtiles) du politique.
* Un exemple inverse : dans l’Hôtel de Ville quand la mairie a adopté une nouvelle version répressive du règlement sur « le bon ordre public »*, les policier-ières ont été extraordinairement calmes. Par contre, certains employés de Labeaume ont bousculé un policier et de nombreux manifestants; le tout bien filmé par Radio-Canada (donc mes propos ne sont pas diffamatoires, la preuve vidéo est publique).
C’est donc difficile de généraliser sur la police, sauf que mes deux exemples parlent de l’influence du politique…
* ps : j’estime que ce règlement de Québec contient certains articles incompatibles avec les chartes québécoise et canadienne des droits de la personne (je vous épargne les détails).
D’accord, certains policiers font très bien leur travail, mais dès qu’ils ont les vêtements d’anti-émeute, le power trip embarque et c’est là que ça dégénère. Rarement à cause des manifestants.
Ceci dit, il est facile de comprendre pourquoi ils font ça, ils ne sont pratiquement jamais punis…
Imagine si tu pouvais battre et agresser des gens qui ont des opinions contraires aux tiennes sans représailles.
Ça donne le genre d’absurdités que l’on a vu : des assassins et des gens ultra-violents innocentés et des gens de bien surveillés, fichés, punis et écrasés.
Exemple : 728 innocentée, malgré toute sa violence, Gabriel Nadeau Dubois condamné, malgré son pacifisme évident.
Je crois que tu as raison: une fois en anti-émeute…
Une des raisons est qu’en anti-émeute ils/elles deviennent comme une armée devant nécessairement obéir. En temps normal, on demande aux policier-ières de faire preuve de jugement et d’appliquer les lois de manière raisonnable, mais en anti-émeute, s’ils/elles reçoivent l’ordre de faire fuir toute la foule de force…
Bien des gens, même l’ONU (!), demande à la police de plutôt interpeller les individus qui font des gestes illégaux plutôt que de réprimer ou encore «arrêter» des foules entières.
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ps: je n’insinue pas ici que les gestes illégaux sont mauvais ou bons en soi ni qu’il faille réprimer sévèrement tous les gestes politiques illégaux. Par contre, un individu qui fait sciemment une action illégale pour des raisons socio-politiques peut faire face à la musique (lire: c’est un choix et la police ne doit pas réprimer tout le reste du monde).
@ le calinours bienveillant
hahahahaha!!!
Pour ceux qui ne connaissent pas déjà, voici un documentaire parlant de la Stratégie du choc, par Naomi Klein :
http://www.youtube.com/watch?v=t9pMWaAbo70
Message aux amis: arrêtez de vous insulter! Je n’ai pas envie de jouer à la police ici (ni nul part ailleurs…. quoique les menottes, à l’occasion, mais c’est une autre histoire qui ne vous regarde pas!). J’ai enlevé deux messages d’insultes, mais il en reste plein, le plus simple serait donc d’arrêter, non?