Il y a quelques jours, des militants d’extrême-gauche ont brisé quatre vitrines de restaurants de luxe afin de dénoncer l’embourgeoisement du quartier Hochelaga-Maisonneuve, un des quartiers les plus pauvres au Canada. L’affaire a fait beaucoup jaser. Beaucoup trop, en fait.
Mon Dieu! Quatre vitrines cassées! Il faut faire quelque chose! Vite! Police! Non : encore plus vite! Journalistes! Élus municipaux, provinciaux, fédéraux! Commerçants! Bureaucrates communautaires! Aux armes, citoyens: l’heure est grave! Il nous faut une réunion d’urgence! Des vitrines ont été cassées! Répétons-le : des vitrines ont été cassées! Vous n’avez pas entendu le cri d’alarme ? Vous êtes sourds? Répétons-le encore: des vitrines ont été cassées!
Des vitrines ont été cassées!
Des vitrines ont été cassées!
Des vitrines ont été cassées!
Des vitrines ont été cassées!
Fidèle à son habitude, notre bien bedonnante et confortable classe dirigeante braille tel un veau sevré trop vite. La chanson est connue, son air est familier. Elle vient nous gosser les oreilles tel un infatigable et nerveux maringouin. En dix temps, comme dans la comptine de la Souris verte (mais sans le charme de Louisette Dussault), les haut-parleurs répandent depuis une semaine leur sensiblerie de mauvais goût sur toutes les tribunes de la province.
Dix moutons
Les vitrines protègent les fétiches marchands, l’unité de base de notre société. Elles représentent la frontière entre la civilisation et la barbarie. Ce n’est pas pour rien qu’on investit autant de ressources et d’argent pour engraisser ces gardiens balourds et peu brillants pour les défendre. Et ce n’est pas pour rien que nos moutons pleurent ainsi lorsqu’on brise l’une d’entre elles.
Ce sont des bêêêê « gestes de violence gratuite », dit Lise Ravary, ces « diplômés du printemps étudiant », bêêêê ne comprennent rien au quartier [1]. (Notons que ce matin même, sur les ondes de Radio Canada, Mme Ravary disait admirer Nelson Mandela parce que ses actions ne visaient pas les individus mais les institutions. Il faudrait rappeler à la brillante dame qu’une vitrine, si attachante soit-elle, n’est pas dotée de conscience). Je suis bêêêê « très fâchée », ajoute Carole Poirier, députée du quartier, il ne faut pas que bêêêê la « peur s’installe chez ces commerçants-là » et que bêêêê « ce sentiment grandisse et fasse fuir la clientèle »[2]. Bêêêêêê! enchérit Réal Ménard avec éloquence. « On ne peut pas baisser la garde face à ces actes de vandalisme, on ne se laissera pas bêêêê intimider. » [3] « C’est du bêêêêê viol urbain », affirme pour sa part Jean-Pierre Braband de la police de Montréal. « C’est grave comme acte. Le problème à Hochelaga, ce n’est plus la prostitution, c’est ce bêêêêê groupe d’activistes » [4].
Tous ensemble, les moutons refusent avec fermeté. Ils refusent d’être des moutons noirs comme ce Jonathan Aspireault-Massé du comité BAILS, lui qui ne condamne pas cette abominable violence dirigée envers les commerçants.
Dénonçons-le aussi! Il faut qu’on – bêêêêê! – travaille tous ensemble.
Neuf moineaux
On aimerait bien entendre cette kyrielle de moineaux se scandaliser autant lorsqu’il s’agit de l’analphabétisme qui sévit dans ce quartier, des enfants qui vont à l’école le ventre vide, des écoles primaires infestées de moisissure, de la violence policière, de la pollution industrielle, des coupures dans l’assurance chômage, des épidémies de punaises…
On aimerait les entendre se plaindre ainsi lorsque les épiceries jouent avec les spéciaux sur les chips et la bière selon la date d’entrée des chèques de BS. On aimerait qu’ils s’élèvent contre le fait que 95% des habitations construites ces dernières années dans ce quartier sont des condos. On aimerait les entendre dénoncer le fait que les gens d’Hochelaga meurent en moyenne 10 ans plus tôt que ceux de Westmount [5].
On aimerait les entendre dénoncer les spéculateurs et les promoteurs qui font gonfler artificiellement le prix des loyers. On aimerait les entendre dénoncer la violence de la police aux ordres des propriétaires. Et on aimerait qu’ils dénoncent les politiques néolibérales des gouvernements qui font gonfler ces fléaux année après année.
Mais les pathétiques gazouillements des moineaux sont sélectifs et orientés. Leurs valeurs sont proprement hiérarchisées et l’intégrité des vitrines de magasin est en tête de liste, bien au-delà de la violence économique.
Huit marmottes
Autrement dit : c’est le jour de la marmotte (mais en « pas drôle »).
On appauvrit et on exclut. Cela provoque une crise du logement, qui provoque à son tour une certaine révolte. On balaie ensuite cette révolte du revers de la main en l’accusant d’être « aveugle » ou « irrationnelle », ce qui permet aux autorités de poursuivre dans les politiques sécuritaires, qui sont elles-mêmes un mal nécessaire à la poursuite de l’appauvrissement et de l’exclusion.
Quand les riches prennent d’assaut des quartiers pauvres afin d’y faire de l’argent, les marmottes aiment ça. Elles appellent ça – vous allez la trouver bien drôle – la « mixité sociale ». Entendons bien: la mixité, selon ces petites bêtes attachantes, c’est une bien bonne chose, une affaire en or quand ce sont les riches qui prennent d’assaut les quartiers pauvres. L’inverse est cependant faux, car on ne veut pas de pauvres dans les quartiers riches. La mixité, pour les marmottes, c’est avant tout une affaire de « trous » à remplir.
7, 6, 5, 4, 3, 2, 1
Et la comptine se poursuit. Chantons ensemble: « sept lapins » – qui aiment le tofu bio – « six canards » – qui adorent la quiétude de la banlieue – « cinq fourmis » – entreprenantes et travaillantes – vont remplacer – « quatre chats » – pas très propres – « trois poussins » – alcooliques – et « deux belettes » – aux yeux cernés.
Et une « Souris verte »!
Verte parce qu’elle vit chômage, pauvreté et criminalité depuis des décennies. Verte parce qu’elle se nourrit de Cheezwizz. Verte parce qu’elle a trop sniffé de colle quand elle était petite. Verte parce qu’elle boit toujours trop. Verte parce qu’elle est sur les antidépresseurs. Verte parce qu’elle n’en peut plus de sucer des banlieusards pour payer son loyer. Verte parce qu’elle marche à l’ombre des restaurants de luxe et des condos qui lui font de l’ombre.
Une Souris verte, en somme, qui ne termine pas sa comptine par un charmant et coquet clin d’œil, mais bien par un élégant et subtil « fuck you ! » adressé aux autorités de « son » quartier.
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Notes
[1] Lise Ravary, « À la défense d’Hochelaga-Maisonneuve », 5 décembre 2013, blogue du Journal de M…
[2] « Plusieurs voix dénoncent le vandalisme dans Hochelaga-Maisonneuve » 01 décembre 2013, La Presse.
[3] Ibid.
[4] Katia Tobar, « Les commerçants d’Hochelaga dans l’incompréhension face aux actes de vandalisme », HuffPost Québec, 27 novembre 2013.
[5] Selon une étude de 2011 de la Direction de santé publique de Montréal.
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Vous étiez ou vous le printemps dernier pour dénoncer le vol des riches universitaire des écoles des démunis? Vous vous réveillez ce matin pour vous rendre compte que les milliards données aux riches universitaires ont les coupes au commission scolaire. Donc au petit pauvre.
Ils sont ou les condos de riche dans Hochelaga? Il y en a pas. C’est la classe moyenne qui se réapproprie un quartier central.
Les pauvres ne vont pas dans les quartiers de riche? Promenez vous sur La fontaine ou Adam pour ne nommer que ces deux rues entre Pie-IX et Via. Dites moi si ces maisons ont été construite par et pour des pauvres.
Vous êtes un dangereux, vous n’avez pas le droit de nous monter les uns contre les autres pour votre gloire personnel. S’il y a d’autre violence ou des morts vous les aurez sur la conscience.
Lors du printemps 2012, Marc-André Cyr était dans la rue, avec les étudiants.
Le nouvel ennemi : la classe moyenne?
Désolée d’étaler ma petite-bourgeoisie mais un restaurant à 20$ pour le plat principal ce n’est pas un «restaurant de luxe». Est-ce que maintenant la classe moyenne est devenue l’ennemie? Que vous le vouliez ou non, il n’y a pas juste deux classes dans la société.
Je suis d’accord que ça prend des logements sociaux, je suis d’accord qu’on a beaucoup trop crié alors que des problèmes graves et pressants sont passés sous silence. Et je trouve ça aberrant ces milliers de condos mal construits* et surtout hors de prix qui poussent partout et que 98% du monde n’ont pas les moyens d’acheter. Mais on ne cosntruit plus de lovcatif, parce que les locataires qui réclament des conditions de vie décentes, c’est ben trop de trouble.
(*Certains condos neufs ailleurs à Montréal ont dû être évacués parce qu’ils risquaient de s’écrouler… les garanties s’associations de constructeurs, c’est une sinistre joke! ça protège surtout les constructeurs.)
Mais ça prend des services dans un quartier pour qu’il y ait une vie. Les restaurants en font partie. Et les restaurateurs ne sont pas tous millionnaires, loin de là. On ne peut pas limiter l’offre de bouffe au Resto-Pop. Le plaisir de bien manger à l’occasion est condamnable?
Je pense surtout que briser des vitrines c’est un geste facile qui ne va rien régler.
»restaurants de luxe »…. pardon ??
Le plat le plus cher au Valois : 29$ (Faux filet)
Le plus cher du In Vivo : 15 $
Votre définition de »luxe » est à revoir…
Oui, un resto a 15-20$, c’est du luxe. L’aide financière aux études calcule 7$ par jour pour manger.
Les petits-bourgeois dans votre genre oublient de regarder sous leurs pieds pour voir la majorité de gens qui courent après les 5 sous pour leur bouffe.
@Boris Aussi
Le fait qu’un resto avec un plat principal à 20 piasses soit un luxe pour certains n’en fait pas pour autant un »restaurant de luxe »… Vous vous méprenez sur l’utilisation du mot »luxe » en tant qu’adjectif et en tant que nom.
Il convient peut-être alors de repenser ce qu’on considère être du luxe, qu’on parle du nom ou bien de l’adjectif.
M. Théroux: vous faites de l’humour?
Boris et Aline: pour plusieurs, oui, ces restaurants sont « de luxe ». On pourrait parler longtemps des actions directes et du choix de leurs cibles, mais ce n’est pas le propos de mon article, si vous avez bien lu. Quoiqu’il en soit, il n’a jamais été question de s’en prendre à la classe moyenne, comme vous dites, mais de dénoncer l’augmentation de la pauvreté, principalement causée par un système amoral qui carbure strictement au profit.
Non Mr Cyr je ne suis pas de l’humour je viens de l’est, je connait intimement sa réalité et vous?
@Marc-André Cyr :
Si on suit votre logique on pourrait qualifier à peu près n’importe quoi de »de luxe », étant donné qu’il y aura toujours des gens pour qui tel ou tel produit sera cher… votre qualificatif en perd donc toute valeur.
Je nit-pick là dessus parce que, honnêtement, ça décrédibilise et caricature le reste de votre propos qui est somme toute pertinent dans le débat.
@Boris Tsé Boris
Le problème il est là. On veut tous contrer l’exclusion social mais ça ne passe pas par des raccourcis aussi grossier que ceux là. Ça ne passe par une justification voir encourager la violence.
Le quartier est en mutation de dire que cette violence n’est pas faites des des démunis. Si on est démunis on est pas aussi bien organisé que ces milices.
Rien de neuf, on est toujours dans la caricature grossière dans les textes de M. Cyr. Débilités de «gauche» contre les âneries de «droite» ; dialogues de sourds.
« If you want to make peace with your enemy, you have to work with your enemy. Then he becomes your partner. » ¤ Mandela
Sauf que ce n’est pas juste des vitres brisés, c’est aussi de jolies lettres de menaces et une campagne de graffiti de longue haleine. Sérieusement, dans hochelaga c’est plus de la classe moyenne qui a elle-même été repoussé du plateau ou du centre-ville par les prix ahurissants.
Wow, props à tous ceux et celles qui ont bocké sur la définition de « restaurant de luxe » et ont de ce fait complètement évité le vrai problème qu’on accuse justement les petit-bourgeois de négliger: Les gens pauvres qui se font crisser à la rue.
Bande de caves.
On « bock » sur la définition de resto deluxe parce que c’est en quelque sorte au coeur de l’affaire. Ce qui est un luxe pour certains (extrémistes?) est en fait , quelque chose de bien normal pour une grande majorité. Les gens que je connaissent qui habitent en condo dans ce quartier, ne roule pas sur l’or. La plupart non pas de voiture. ce que vous prônez, c’est un nivellement par le bas. Comme si est construisant des condos et en ouvrant des restos, bref,en injectant du fric dans un quartier, on ne pourrait pas aider les plus démunis. Au contraire!
« …en injectant du fric dans un quartier, on ne pourrait pas aider les plus démunis. Au contraire! »
ben oui on les aide en les forçant à aller habiter à pointe-aux-trembles. je pense que plusieurs se passeraient bien de ton aide chose.
C’est pas les 4 vitrines cassées le problème qu’on cherche à régler, c’est les tensions sociales qui s’agrandissent alors que s’il y a bien un quartier qui pourrait être revitaliser sans s’embourgoiser, c’est bien Hochelaga. Attaquer le In Vivo, une coop? le Chasseur, avec ses proprios et employés qui habitent le quartier depuis des années? le Valois est plus haut de gamme, mais ça doit bien faire 10 ans qu’ils y sont installés, rien de nouveau sous le soleil. Y’a pas de bourgeois dans hochelagu’, les nouveaux arrivants, ce sont des jeunes familles classe moyenne inférieure ou des « professionnels » au sens large, c’est un quartier qui attirent bcp les infirmières, profs d’écoles, travailleurs de la santé ou du milieu social et communautaire….. Des gens souvent aux faits de la situation précaire de leurs voisins, qui ne demanderaient pas mieux que de participer à des actions bien organisées et efficaces pour que continue la créations de logements sociaux et ou abordables (qui ne sont pas à 5%, l’arrondissement est déjà doté de ratio plus élevés). Oui, on peut faire mieux, non est pas le nouveau Plateau-Mont-royal.
Curieux comme plusieurs reproduisent exactement ce que je dénonce dans l’article…
Un autre texte avec la justesse et la précision qui font votre réputation, M. Cyr.
Quelqu’un connaît des bonnes adresses anarchiques? Celle de Marc-André peut-être? Comme ces gens-là ne s’objectent pas à péter ce qui appartient à autrui, je présume qu’ils ne s’objecteront pas à ce qu’on pète leurs propres affaires.
Monsieur Cyr,
C’est un peu simpliste de parler seulement de vitrines cassées… sans mentionner que ces quatre vitrines étaient accompagnées de lettres. Et que ces lettres précisaient aux commerçants visés qu’ils « n’étaient plus en sécurité » dans LEUR quartier (puisqu’ils y habitent pour la plupart depuis longtemps).
Il s’agit d’une menace qui est, à tout le moins, un élément pertinent dans l’analyse de la réaction des élus et des commerçants, lorsqu’on fait preuve d’un minimum de rigueur intellectuelle.
As-tu déjà vu Marc-André Cyr fournir une information complète et objective? Moi pas.
@ouch
faudrait apprendre à lire alors ouch.
Manifestement, t’es aussi de mauvaise foi que lui. Ou aveugle. Ouin, c’est probablement ça.
« Classe moyenne ». On nous en rebat les oreilles allègrement de la « classe moyenne », comme si ce concept fourre-tout servait à autre chose qu’à camoufler dans une catégorie trop large des conditions matérielles d’existence qui ne sont pas sur un pied d’égalité lorsqu’elles ne s’opposent pas tout simplement.
La « classe moyenne » comprend à la fois l’étudiant précaire qui préfère manger des nouilles 7j/7 et s’endetter plutôt que de se voir moisir à l’usine, et le petit bourgeois oisif fier d’expliquer qu’il habite à HoMa lorsqu’il emménage dans son condo. La « classe moyenne » comprend à la fois des individus à même de saisir la réalité de la gentrification, et des personnes dont la fibre sociale est aussi développée que celle d’une huître. Elle comprend des fils et filles de prolétaires ayant pu accéder à la propriété après 40 ans à trimer, et des fils et filles de médecins qui se retrouvent serveurs et serveuses après avoir voyagé autour du monde pendant quelques années aux frais de papa-maman. Elle comprend tout et rien entre le précaire qui ne crève pas encore tout à fait la dalle et le petit bourgeois en attente de promotion sociale dans la classe des nantis.
Cette « classe moyenne » dont vous nous rebattez les oreilles Boris et Aline, et dont vous avez comme une conscience diffuse de faire partie, vous ne sauriez pas la reconnaître sur le pas de votre porte mais son évocation vous rassure, vous assure que vous, au moins, vous faites partie des « gentils ». Cette « classe moyenne » fait le bonheur des politicards-parasites et des agences de pub sans même que vous sembliez vous en rendre compte, trop heureux-ses de vous laisser guider dans le monde imaginaire de la cohésion sociale à grand coup d’exemples mirobolants (aaah, le Chic Resto Pop, icône de la générosité décomplexée) sans voir la réalité qui s’agite sous votre nez (par exemple le fait que l’offre de banque alimentaire est a peu près inexistante dans Hochelaga, malgré l’importance de la demande).
Cette « classe moyenne », cet avatar à la noix, cette baudruche pleine de vide est la raison même pour laquelle année après année, décennie après décennie, la colère se raffermit un peu plus, que des vitrines sont brisées et que les estomacs se mettent à aboyer plutôt qu’à gronder. Avec l’espoir qu’un jour peut être, les fiers membres de la « classe moyenne » se sentiront suffisamment acculés pour sortir de leur torpeur et prendre partie pour les exploiteurs ou les exploités.
Vous vous plaignez que des révoltés voient le monde en noir et blanc? Evidemment, à force d’aduler les personnes mêmes qui se découvrent une conscience sociale une fois des vitrines brisées sans reconnaître leur responsabilité dans la crise provoquée (dédicace spéciale à Réal Ménard et sa clique), à force de croire que l’avarice est généreuse et que la coercition institutionnelle est « sécuritaire », les gens comme vous finissent par croire au Père Noel. Certes, tout n’est pas noir et blanc, mais ne vous étonnez pas qu’à force de revendiquer une neutralité grise qui n’a de neutralité que le nom, vous soyez arbitrairement placés dans un camp ou dans l’autre.
>>Est-ce que maintenant la classe moyenne est devenue l’ennemie? |
Quelle est la classe qui principalement a supporte les mouvements fascistes et d’extreme droite? Oui, en general la classe moyenne, defendrice de ses petits privileges face aux classes les plus pauvres et perpetuellement en etat de ressentiment envers les elites intellectuelles et financieres, a ete l’ennemi du mouvement travailleur et l’a reprime dans le sang.
Bêêêêêêêêêêêêêêêêêê, continuez de radotter sur des petites vitrines, bêêêêêêêêêêêêêê, je vit dans le quartier depuis 20ans et voir des condos pousser comme des petits champignons, des restaurants à 20$ le plat, des osties de riches qui viennent se réapproprier notre quartier me répugne. Je suis certes pour la revitalisation du quartier mais pas au profit des mieux nantis et de leurs intérêts mais plutôt dans celui des actuels résidents.
Il faudrait faire preuve d’un inquiétant aveuglement volontaire pour ne s’arrêter qu’au simple fait que 2-3-4 vitrines ont été fracassées. Il y un une caractéristique très sélective à votre message. Vous parlez de vitrines, de simples éclats de verre, comme si il n’y avait que cela, en passant bien subtilement sous silence le message de haine et de colère qui les accompagnaient. Les « vous n’êtes pas en sécurité dans notre quartier », ces menaces à peine voilées, cette violence, cette haine vicérale, vous en faites quoi, M. Cyr, à part ne pas la dénoncer ?
Il y a deux très belles vitesses à votre discours. Quand le gros méchant néo-libéral intimide avec ses amis du système, c’est le tollé, on crie au scandale et se doit de se lever contre le mal du condominium. Mais quand l’anti-bobo fait voler les vitres en éclats, s’invectiver contre le geste est un scandale, car il a raison. Deux maux, deux mesures très distinctes. Bizarre.
Mais de toute façon, il sera très inquiétant le jour où peu importe la cause, un goupe aussi légitime soit-il dans sa quête utilise ce genre de moyen pour se faire entendre (qu’il soit marxiste, castriste, amateur du Canadiens ou fan de Costco). En jouant sur la ligne, comme vous le faites, avec ce ton méprisant, haineux, tendencieux, vous encouragez, sans (peut-être) le savoir, une mouvence très dangereuse, mouvence qui une fois tolérée, fait son petit chemin tranquilement mais très sûrement. Une mouvence qui, soit dit en passant, est bien plus dangereuse qu’un café bobo ou qu’une boulagerie.
Il y aura toujours votre contre-argument du vice de la possession, de ce système disfonctionnel qui encourage toujours le possèdant à posséder, tous ces clichés, tirés du petit manifeste 101 de la parfaite désobéissance. Ça va, on l’a tous lu, le manifeste. Mais concrètement, après cette salade « all dressed », concrètement (j’insiste), on fait quoi ? Car vous ne proposez rien, fidèle à l’habitude.
Il y a un quartier qui se transforme. Et il y a l’expression d’un point de vue socio-politique-économique par la violence et l’intimidation. Ce sont deux problèmes distincts, mais seulement un m’inquiète vraiment, car irréversisble et dangereux pour une société démocratique.
Je propose de dénoncer toute forme de violence. C’est la première et unique chose à faire. Ensuite, on jasera. On refera même le monde, si vous voulez…
Sinon, votre plume est très juste, j’adore le style. Le fait que j’apprécie moins le contenu ne diminue en rien l’efficacité du contenant…
Je suis d’accord avec toi Marc-André, je ne vois pas en quoi les gens auraient à s’indigner pour quelques vitres et des individus qui cassent ces dernières….ça reste une manière de se manifester, de parler, on pourrait dire que c’est une sorte de discours quelconque….
Là ou j’ai quelque peu plus de difficulté à te suivre (ceux que tu tiens généralement) c’est lorsque tu affirme que les exclus devraient être plus entendus que les dominants(ou ceux qui parlent plus fort, ou ceux qui peuvent parler anyway peu importe comment on les appelle), c’est-à-dire que parce qu’ils sont dominés, ce qu’ils disent a d’avantage d’importance que ce que disent les dominants. Et les actes (politiques de toutes sortes) des dominants(classe bourgeoise comme tu aime les appeler) seraient amorales, inhumain, pas fins.
Ainsi, tu fais comme ces gens qui condamnent le vandalisme ou le pètage de vitre, tu t’adonne à la séparation de l’humain et de l’inhumain, du barbare et du civilisé. Il faut dire que tu répond parfaitement aux critères de l’intellectuel, celui qui dit la vérité sur la situation précaire des individus au nom de valeurs universelles, celui qui oppose le pouvoir politique aux valeurs universelles, celui qui de l’extérieur, tient un discours vrai sur le politique, tu prend, tout comme le pouvoir politique, une distance vis-à-vis de ton objet et te permet de dire sa vérité, ce qu’il est, comme si, il fallait libérer les opprimés des dures contraintes qui pèsent sur eux, de la dure réalité du dominé.
J’ai plutôt eu l’impression qu’il demandait à ce que les exclus sont entendus. Pas plus que les dominants, simplement entendus.
Parce que les dominants, eux, n’ont pas de problèmes à se faire entendre.
Comme disait quelqu’un; « La liberté de presse n’existe que pour ceux qui en possède une ».
Et ils ont des groupes de pression devant lesquels les gouvernements vont régulièrement parader et dont ils engagent les « experts » pour qu’ils pondent des rapports (à nos frais) pour nous dire ce qu’ils veulent qu’on entendent. Pensez au Conseil du patronat, à l’Institut économique de Montréal (Power Corp), l’Institut Fraser, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, l’Institut CIRANO, etc.
Non, je n’ai pas de crainte pour les dominants, ils seront toujours plus entendus que la « classe moyenne ». Et surtout que les exclus, parce que ceux-ci sont, par définition, sans voix dans la société.
Cette affaire en est l’exemple patent. Je ne suis pas un fan de « pétage de vitrines » et j’ai des doutes sur les cibles visées. Mais je constate qu’on a entendu dans les médias parler uniquement de ces vitrines, pourtant payées par les assurances et remplacées le lendemain, et pas des exclus et des problèmes qu’ils vivent.
Pas question de remettre en question la spéculation immobilière pour s’intéresser aux victimes de celle-ci.
oui, 29$, c est du luxe pour pas mal de monde dans le quartier. L integrite des vitrines plus effrayante que la violence economique, c est bien cela, c est tout a fait ca, tu l as bien exprime. Les choses plus importantes que ces gens qui boivent, se droguent ou se prostituent… Ouin ouin, c est moins pire que violer l ame d un quartier, bien sur… Mal de coeur, hostie.
Alors faudrait fracasser les parebrises des autos « de luxe » qui osent se garer dans le quartier des Ladas, vandaliser les épiceries qui vendent du filet mignon au lieu du steak haché, découper au rasoir les manteaux Kanuk etc. etc. Belle logique de « looser » perpétuels pourquoi, pour défendre l’ame du quartier? Vraiment?
M. Cyr connait fort probablement ceux qui ont posé ce geste, qui font partie de la même mouvance que lui. On aide ses potes à sa façon, Marc? On cautionne avec la plume un geste d’intimidation, en pondant un texte qui va nulle part. Oui, il y a une gentrification, des problèmes sociaux etc. dans Hochelag. C’est pas en brisant des vitrines que vous allez faire avancer des choses. Au pire, les commerçants partiront et vous resterez pauvres. C’est tu pas beau ça?
tu rends marc-andré coupable d’une hypothétique association martin. te rends-tu compte à quel point c’est ténu ton truc martin? tu reviendras quand t’auras de quoi de consistant à offrir à la communauté. merci.
Pis toi, elle est où ta contribution?
@ouch
ma contribution? dénoncer l’argumentaire poche de martin. c’est quand même pas rien.
Ta dénonciation n’est qu’un point de vue et non l’étalement de faits béton. T’es recalé mon grand!
depuis quand on recale les honnêtes gens qui offrent de bons points de vue sans avoir prétendu présenter des « faits béton »?!?
En passant, intéressant comme billet, mais plutôt difficile à cerner, surtout entouré de pub douteuses qui me poussent à faire tourner la roue de ce système ô combien vicieux….
Effectivement, il y a un problème de gentrification dans Hochelaga Maisonneuve, mais ce qui a été dénoncé ce ne sont pas que quatre vitrines brisées comme l’affirme bêtement M. Cyr, c’est réduire le problème à un seul incident quelque peu insignifiant mais toutefois violent. Non, le problème est le climat, la tension qui règne dans Hochalaga depuis quelques années : les graffitis, les insultes, le refus de discuter, de trouver des solutions !
L’impasse, c’est ça le problème. Et il est grand temps de se pencher sur cette question et d’en parler haut et fort !
Un texte arrogant et peu nuancé…. Dommage, car le propos est pertinent.
Tellement facile de critiquer la bonne vieille classe moyenne ! Elle a le dos large !
Ce ne sont pas des riches qui achètent les condos les moins chers de la ville pour tenter de s’approprier un domicile à eux, pour éviter de payer l’hypothèque de quelqu’un d’autre !
Néanmoins, ces acheteurs sont bien mieux nantis que la plupart des gens qui vivent dans Hochelaga, et oui, l’effet pervers est que les prix vont monter, mais cette situation est, malheureusement, inévitable je crois.
Et vous, M. Cyr, continuez de chialer et de cracher plutôt que de proposer des solutions, car ce ne sont pas les petits bourges qui font en sorte que les pauvres sont pauvres.
Il faut construire des logements sociaux, il faut offrir plus de programme aux familles, il faut éviter une escalade des prix des logements à Hochelaga, mais aussi partout à Montréal. Il faut limiter le nombre de condos en construction, et privilégier d’autres formes d’habitations adaptées aux besoins des citoyens. Proposer des solutions et se mobiliser pour que personne n’ait à vivre dans la pauvreté dans un pays aussi riche que le nôtre.
Tout commence par le dialogue, et la MIXITÉ des points de vue, car même si les bourges ne sont pas les bienvenus dans Hochelag, ils y sont maintenant chez eux autant que les autres !
@samuel
Si quelqu’un vient chez toi et qu’il fait du sabotage dans ta maison parce qu’il a un message à te passer..t’en dis quoi? Ce n’est pas la mort d’un homme.. mais c’est un manque de respect certain et c’est de s’abaisser très bas que d’encourager ou même d’accepter ce genre de comportement.
Il existe d’autres moyens de faire bouger les choses. D’autres façons de se faire entendre.
Intéressant comme perspective. Kristallnacht ou révolte prolétaire contre la gentrification? Ici le péril des « riches » remplace celui d’un autre groupe autrefois lui aussi accuśe d’etre dominateur et d’avoir causé la déchéance de tout un pays.
On dirait une sorte de Mein Kampf prolétaire imbu d’une supériorité morale invectivante qui ressemble beaucoup à l’originale.
et paf. point godwin atteint à la première réplique. tu es fort victor.
@ Pascale:: En fait, je ne dis pas que c’est correct ou non, je ne veux simplemeny pas limiter, contrôler ce qui est fait, je ne vois pas en quoi une chose serait plus morale qu’une autre! Je crois qu’il faut tenter de comprendre ce type de geste au lieu de condamner, c’est facile nommer quelque chose à partir de l’extérieur….c’est plus difficile prendre un peu de recul, on ne connait pas les raisons, les motivation….c’est facile de dire que ce sont de jeunes voyous sans morale d’élinquants…..
Ne pas dénoncer ces actions directes ne revient pas à dire que ces gestes étaient tactiquement et stratégiquement justifiés. Je ne dénonce pas et je ne cautionnement pas. Il faudrait écrire un autre article sur ce sujet. J’ai préféré m’en prendre à la réaction hystérique et bien pleureuse des autorités parce qu’elle est de mauvais goût compte tenu de la violence économique et politique qui sévit chaque jour dans ces quartiers. C’est pour ça que la Souris est verte, vous vous rappelez?
Pour ça, et juste pour ça, certains me traitent de nazi, d’autres affirmer vouloir vandaliser mon appartement.
J’avais un peu raison, non? Vous les aimez beaucoup ces vitrines. Un peu trop peut-être.
Concernant l’expression « de luxe », elle était cependant peut-être effectivement mal choisie. Si ce débat n’était pas parti en couille ainsi, je la changerais pour « branché ». Mais ça ne changerait pas grand chose à la réaction de nombreuses personnes ici.
Bonne journée.
Arrête ta bullshit, cesse de faire le couillon et admets-le, tu endosses à 100% la casse anarchiste. Et plus ça chiâle, plus ça te rend heureux, et plus ça te donne envie de tout péter. Dans le fond, t’es un espèce de troll. Ouin, c’est ça, un troll anarchiste.
je ne vous accuse pas d’etre un nazi, je dis que votre diatribe contre les riches ressemble drolement à celui contre les juifs dans le Mein Kampf. Les nazis ont voulu fracasser les vitrines des boutiques juives, tout comme vous encouragez, tacitement bien sur, la meme chose dans les restos « de luxe ».
Vous vous en rendez meme pas compte bien sur et ce n’est pas votre intention, mais l’histoire se répete continuellement. Un peu de perspective serait bienvenu.
Je ne sais trop quoi penser. Il y a effectivement des problèmes sociaux dans Hochelag (augmentation des loyers, précarité des habitants et tout le reste déjà énuméré). Je trouve le texte plutôt simple (les bons et les méchants, sans nuance).
À la lecture de plusieurs des commentaires, je me pose une question par contre:
Plusieurs disent que l’argent injecter dans le quartier c’est bon pour celui-ci, qu’au pire les « riches » vont s’en aller et qu’ainsi les pauvres vont rester pauvres, et autre commentaire du même acabit.
En quoi l’investissement dans le quartier, comment l’argent des « riches » va être profitable pour les pauvres? Pour moi, c’est ça la vraie question. Comment cet argent aura un impact positif sur la situation sociale et/ou financière des moins nantis du quartier? Je me le demande vraiment.
Les bons et les méchants n’existent pas. Et ce texte ne parle pas en ces termes du tout. Je ne comprends pas où vous allez chercher cela.
De manière implicite, par le ton, c’est un peu l’interprétation que j’en fais.
Mais vous faites votre innocent. Vous avez beau critiquer les réactions face aux vitrines fracassées comme exagérées, mais en ne dénoncant pas ces gestes vous vous campez dans le camp des casseurs. Les bons existent pour vous bien évidemment tout comme les méchants, ca saute aux yeux de tout lecteur intelligent.
Prémisse:
Les individus sont venus au monde avec des droits naturels et inaliénables. Ceux-ci garantissent la liberté de conscience, d’opinion, de pensée, de culte, un droit de propriété, propriété de soi, et aussi des biens que notre raison nous a convaincu d’acheter à même notre labeur. Plus important que tout, les individus sont nés avec le droit à la vie et à la préservation d’eux-mêmes. C’est ce qui caractérise toutes les sociétés de la terre. Cela est l’Homme à l’État de nature.
Le but même de l’existence de l’État est d’améliorer ces Hommes à l’état de nature. Parce que sans État, comment punir ces individus ne respectant pas le droit naturel (propriété de soi, préservation de soi)? Comment venir en aide aux personnes lésées par des contrevenants?
Contexte:
Des gens usent de leur droit à la révolte, ou leur droit de résistance à l’oppression, car ils estiment que leur gouvernement ne respecte plus leurs droits et/ou les opprime. Ces gens d’extrême-gauche (tel que mentionné dans le texte de M.Cyr) ont brisé des vitrines, ont laissé des lettres menaçantes à l’endroit des propriétaires des commerces, et ont fait des graffitis.
Interprétation:
Je n’ai rien contre le fait que des gens usent de leur droit à la révolte (ou leur droit de résistance à l’oppression, c’est selon). C’est tout à fait légitime, même. Mais lorsqu’on brise des vitrines, on brime le droit à la propriété des gens qui ont fabriqué, installé, lavé, entretenu ces vitrines. Lorsqu’on fait des lettres de menaces, nous menaçons l’intégrité physique, le droit à la préservation de soi, voire même le droit de propriété de soi. Alors ma question est la suivante: est-il légitime d’user de nos droits naturels pour brimer le droit naturel des autres? Est-il légitime d’user de notre droit à la révolte pour brimer le droit de propriété de soi?
Les droits et libertés ne viennent pas en paquets. On ne choisit pas quel assortiment de droits et libertés nous voulons: les droits et libertés SONT.
Or, si l’existence de l’État se justifie seulement par l’amélioration de l’état de nature, il ne faut pas s’étonner de savoir que l’État dénonce les uns qui briment le droit des autres. Le rôle de l’État est de s’assurer que tous les droits sont respectés par tous les membres de la société; que s’il y a des contrevenants, ils seront punis; et que s’il y a des gens lésés, ils seront réparés.
Je ne comprendrai jamais cette absolue haine de l’État, de l’organisation sociale, de la structuration des fonctions, bref, de l’amélioration de l’Homme à son état de nature. Ce genre d’activisme politique légitime les dérives sécuritaires de l’État. Les gens lésés par les contrevenants auront tendance à adopter une vision hobbesienne de l’État. Les gens qui se sentent menacés dans leur droit auront tendance à à se déplacer idéologiquement du côté des tenants de la sécurité à tout prix.
J’aime bien votre intervention avec votre texte Mr. Cyr. Je pense qu’elle était nécessaire et qu’elle amène une certaine nuance dans le débat ayant eu lieu précédemment dans les médias sur le vandalisme des vitrines en question. Dans ces tribunes médiatiques où plus souvent qu’autrement on valorise les propos d’une certaines classes d’individus plus qu’à d’autres. Lorsque vous faisiez mentions de ceci: »L’inverse est cependant faux, car on ne veut pas de pauvres dans les quartiers riches », je n’ai pu m’empêcher de penser a un exemple flagrant où cette théorie se confirme. Je me souvient du « mur de la honte » cette clôture érigé dans le quartier parc-extension. Cette clôture(construite sur le terrain de Ville-Mont-Royal) sépare les habitants de Ville-Mont-Royal de ceux du quartier Parc-Extension. Les accès permettant de traverser de l’autre côté de la clôture étaient fermé dans les années 80. Cela avait fait un scandal car Ville-Mont-Royal, interdisait en quelques sorte, aux enfant pauvres du quartier voisin de pouvoir faire la cueillette de bonbons chez eux. Et Parc-Extension est l’un des quartiers les plus pauvres au Québec.
Marre de ces BS qui jalousent ceux qui triment, j’ai repris mes études à 32 ans, m suis endetté pour acheter un 3et demi en piteux état qui était une ancienne piquerie et j épargne depuis 5 ans pour le rénover petit à petit. Alors qu’on vienne pas emmerder ceux qui ont des rêves et qui se bougent le c*l
Technique assez typique de MAC: épandre son lisier radical, et lorsque les gens réagissent, affirmer que leur réaction illustre son propos. Non, MAC, la réaction des gens n’est que la manifestation de la santé mentale et du gros bon sens devant le spectacle affligeant d’un discours radical, abruti et sans nuance. MAC est ce type qui irait dans un centre d’achats, ferait ses besoins en public devant tout le monde, et lorsque les gens réagiraient en désapprouvant, ils leur dirait qu’ils sont tous aliénés par les conventions sociales, et que c’est eux le problème, mais certainement pas lui. Une inversion du mythe de la caverne, où l’aveuglement n’est plus le fait de la masse, mais bien de celui qui prétend vouloir la réveiller.
Monsieur Cyr,
Je pense que vous vous trompez de cible. Bien sûr une vitrine n’a pas d’âme, faudrait être à Pinel pour prétendre le contraire. Et s »en prendre aux institutions je suis d’accord avec vous. Mais c’est fallacieux de sous-entendre qu’en s’en prenant à ces restaurants on n’attaque pas des individus, c’est tout le contraire. C’est s’en prendre à des gens qui travaillent fort et qui redoublent d’ardeur pour améliorer leur sort et qui ont souvent une marge de profit limitée pour rendre leur restaurant le plus accessible possible ! Oui ça coûte plus cher que 5$…. c’est pas de la poutine, des frites pis un coke !
Et croyez-vous que le bon gouvernement va améliorer le sort des gens de Hochelaga pour quelques vitrines ? Non vraiment pas ! Alors vraiment vous vous trompez de cible sur toute la ligne en banalisant ce geste.
Qu’elle ait la liberté de mon corps? Est-ce que je peux faire abstraction de mon corps quand je parle de liberté et de droit? Le corps, dont la plupart, parle comme d’une chose qui nous appartient alors que nous lui appartenons. Une petite grippe nous rappelle que nous sommes un corps. Le corps est singulier. Ce qui embête les idéalistes. C’est-à-dire les gens qui émettent des propos uniforme et abstrait sur la liberté et les droits.
Parlons de bien-être avant de parler du bonheur de l’individu. Obama a une politique de la santé qui touche 42 millions de personnes qui n’ont aucune protection en santé. Voilà une politique de la santé précise, mais nos libertariens et républicains du sud sont contre puisqu’elle brime la liberté de choisir!
Un peu moins de discours idéalistes avec les droits et les libertés puisque la pauvreté se nomme la faim, l’insécurité physique, le froid, la peur de la fin du mois qui revient chaque semaine, la honte et le silence, d’avoir le salaire minimum et une job à temps plein et avoir besoin d’aller dans une banque alimentaire, la fuite mentale…
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2013/10/10/005-pauvrete-enfants-banque-mondiale.shtml
http://www.radio-canada.ca/actualite/zonelibre/00-10/pauvrete.html
Voici des gens qui s’attaque au messager peu sur le message, mais évite de parler de la pauvreté, des stratégies que nos gouvernements pour la combattre. Un enjeu du débat est l’héritage de la pauvreté de génération en génération même si elle se déplace de quartier
Je vous laisse, je vais écouter en différé le show de cuisine de Radio-Canada Qu’est-ce qu’on mange ! En différé. Cela m’aide à supporter la faim !
Marc André Cyr touche un point sensible chez les Québécois:le capitalisme!Nous sommes devenus encore plus capitalistes que les Américains que nous aimons dénoncer.Oui je déplore les 4 vitrines cassées et encore plus les lettres de menaces et je ne prend pas ça a la légère.Mais savez-vous qu’il y a plein de jeunes qui reçoivent des menaces dans les écoles secondaires?Et il n’y a encore aucun projet de loi pour empêcher ça .Quelqu’un a dit a la radio l’autre jour que les jeunes n’ont qu’a apprendre le karaté,comme si tout se réglerait avec le karaté!
J’aimerais aussi que vous preniez conscience qu’il manque d’abris pour les sans-abris de Montréal,que le quartier gay est de plus en plus pauvre et que plusieurs dans ce quartier souffrent de malnutrition.Que le pont Champlain va s’écrouler ainsi que l’échangeur Turcot.Que les librairies de Montréal disparaissent a un rythme effrayant.Même les quartiers riches commencent a avoir peur car ils ne sont pas a l’abris de la pauvreté.Personne n’est a l’abri de la pauvreté,ne l’oublions jamais.
Réveillez -vous Montréalais!
Ce texte parle de pauvreté, d’exclusion, de chômage, de prostitution… Je tenais à le rappeler. Il serait intéressant d’en discuter, non? À moins que vous teniez absolument à mettre dos-à-dos ces horreurs et les saintes-vitrines.
Malheureusement, le ton agressif que vous utilisez souvent tend à fermer la discussion. Les commentaires qui suivent un texte »agressif » sont souvent agressifs eux-même, et peuvent même être des insultes.
Ce n’est jamais tentant de se joindre à une conversation aussi »souillé ».
Dommage.
On ne veut plus de travailleurs de la classe moyenne dans le quartier… sauf pour construire des logements sociaux. Mais amenez votre lunch, on voudrait pas vous voir manger des sandwich à 10$ dans les restos de la haute bourgeoisie sur l’heure du midi.
sorry, Marc-André, mais avec ce texte-là, t’as l’air fou, et pas à peu-près…même en changeant ta photo de profil:-)
Désolé, M. Bourbonnais, mais votre commentaire est vide de sens, et pas à peu-près. Surtout, ne mettez pas votre photo 😉
Si la « réaction pleureuse et hystérique des autorités est de mauvais goût » et que « !les riches prennent d’assaut les quartiers pauvres afin d’y faire de l’argent » ou encore » les politiques sécuritaires qui sont elles-meme un mal nécessaire à la poursuite de l’appauvrissement et de l’exclusion » si tout cela était vrai, qu’attendons-nous pour provoquer un soulevement populaire comme celui des serfs russes en 1917? Se pourrait-il que votre zele révolutionnaire soit un peu déplacé, que vos exagérations ne tiennent pas la route ?
Cher Ludo ,ce qui est violent c’est la pauvreté et l’exclusion.Marc -André Cyr est doux comme un agneau.
Trouvez moi l’endroit ou je dis que la pauvreté et l’exclusion ne sont pas violents, et on verra par la suite. Aucunement rapport avec ce que j’ai écris.
vous etes tous des raaââcistes
😀 bonne blague
bonjour à vous tous,
Je suis né dans Hocholaga Maisonneuve 1954 et y vecu jusqu’à 1969, mes racines sont de là. La violence entraine la violence, mais nous sommes tous maitre de notre destin et pouvons choisir d’y rester ou pas…. je vous shouhaite bonne chance à tous et que tous vos voeux ce realisent, paix amour et liberté. Salutations distinguées Rejean Dupras
p.s j’ai eu moi aussi mon sac de colle mais avec de l’amour on peut s’en sortir salut toute la gang
Bien d’accord avec vous Monsieur Réjean Dupras, La violence entraine la violence, et avec de l’amour on peut s’en sortir …
Est-ce que vous vous rendez compte que le terme Hochelag maintenant utilisé par les hipster est aussi gossant que Homa?
Hochelaga svp.
Bien d’accord avec Ludo, Ce sont une gang qui veulent se faire passer pour des VRA!!!
C’est un débat de lutte des classes…et qui se voit amplement dans ce quartier populaire…les uns et les autres se battent voire d’autres imposent leur droit au confort..et ce à un prix qui devient inaccessible pour un des camps..le pauvre et le moyen..l’un perd son acquis et son confort au profit de l’autre qui prend ses aises au détriment de l’autre…alors c’est de la lutte des classes…lutte de tous temps…
« Il y a quelques jours, des militants d’extrême-gauche ont brisé quatre vitrines de restaurants de luxe »
Le Bistro In Vivo est une coopérative de travail… avec un menu très abordable… À force d’être anarchiste envers et contre tous, on tombe dans une incohérence illogique.
Une coopérative de travail n’est pas en soi un milieux autogéré, et encore moins un lieu sans patron. Vous ne faites que répéter ce que disent à l’unisson les autres ci-haut.
Le bar In Vivo, les deux responsables, deux jeunes femmes, qui travaillent à la sueur de leur frond se voit accuser de quoi au juste? De « gentrification », la soi-disant horreur de la gauche extreme de voir de beau commerce au lieu de tabagie délabrée. Cette gauche extreme qui ainfiltré le Comité BAILS avec lequel Marc-André Cyr entretient des liens personnels étroits. Information confirmé par des proches du quartier.
Je ne comprend pas le journal VOIR qui laisse publier de tel torchon. Continuez ainsi et dans moins de 2 mois, ce journal sera fermé… Dommage l’hiver n’est pas terminé, il faut bien du papier journal pour allumer le foyer!!
Marc-André Cyr, ta place n’est pas loin d’Hochelag, á l’Institut Pinel avec les schyzophrènes disfonctionels!!!
Bravo Jules. Un argumentaire béton. Je vais le répéter une dernière fois: je n’approuve ni ne condamne ces gestes. Je parle de la réaction des autorités à ces derniers.