Le racisme n’existe plus. Il a été léché, mâché et avalé par le spectacle de la « Fin de l’histoire ». Résultat : les tout petits tas de haine ordinaire déposés sur la voix publique sont maintenant parfumés à la sauce démocrate.
Pierre Foglia n’est pas raciste. « Essentiellement, un invité, c’est quelqu’un qui ferme sa gueule et qui dit merci, merci beaucoup de votre accueil, c’est gentil à vous, merci, merci. » [La Presse, 19 janvier]. Quel style, quelle élégance ! Foglia est le meilleur chroniqueur du Québec… Vraiment ! Imprévisible, vous croyez qu’il va poursuivre en nous parlant de son éternelle fiancée ? Mais pas du tout ! Il creuse courageusement son filon
« On a beau dire que le problème, c’est pas les musulmans… Un peu, quand même. Ce serait moins compliqué avec des Polonais et des Italiens. Le problème avec les musulmans, c’est qu’ils sont beaucoup plus musulmans que les chrétiens ne sont chrétiens. On a un Jean Tremblay à Saguenay. Ils ont 243 millions de Mohamed Tremblay un peu partout. »
Vous avez remarqué combien sa comparaison est honnête et convaincante? « Un » chrétien pour « 243 millions » de musulmans, ça fait peur, non ? « Le » chrétien en question est par ailleurs fort bien choisi. Il n’est pas à la tête du gouvernement conservateur canadien, un État qui a fait la guerre à l’Afghanistan, qui expulse des « Mohamed » vers Guantanamo et qui censure les scientifiques. Bien sûr que non… « Le » chrétien dont on parle est notre presque attachant Ti-Coune national : le maire Tremblay.
Foglia aurait d’ailleurs pu nous parler des 15 millions d’« Ariel circoncis » et des quelques millions de « fumeurs de Tziganes » devant lesquels les « Tremblay » ne font décidément pas le poids. Mais il ne s’agit pas ici d’une chronique de Richard Martineau ou de Sophie Durocher, on parle de Foglia, le très respecté chroniqueur, qui poursuit avec subtilité :
« Juste pour ce que je viens d’écrire, je vais me faire traiter de raciste. Soit. De toute façon, quand je vois où mène l’antiracisme en ce moment, et avec qui, je ne sais plus très bien dans quel camp je ne veux pas me retrouver. »
Comme de nombreux « progressistes », le pauvre Foglia ne sait plus très bien dans quel « camp » il se trouve. Sa fiancée serait-elle tannée de l’entendre radoter ses anecdotes inintéressantes ? S’ennuie-t-il de son bicycle à pédale ? La neige aurait-elle cessé de l’attendrir et de l’inspirer ?
Enfin, quoi qu’il en pense, le racisme et la haine sont toujours bien vivants, ici comme ailleurs. Et le véritable problème émane précisément du fait que ces phénomènes sont désormais impossibles à nommer. Il est interdit de traiter quiconque de raciste sans qu’on parle automatiquement de « dérapages », d’« exagérations », de « mauvaise foi » ou de « point Godwin ». Le ministre Drainville a d’ailleurs interdit l’utilisation du terme lors des échanges de la commission [The National post, 15 janvier].
Entendu de façon stricte, soit comme la hiérarchisation des « races », le racisme, effectivement, est totalement discrédité, sinon dans la tête de quelques groupes tout aussi marginaux que dangereux. Si, cependant, on entend ce terme de façon plus générique, soit comme la stigmatisation d’un groupe de personne à partir de critères réels ou inventés, on constate alors qu’il est désormais en fulgurante expansion.
Le racisme d’aujourd’hui est ainsi « sans race ». Exactement comme l’antiracisme d’autrefois, il carbure à la différence. « Ils sont d’une autre civilisation. » « Ils ne sont pas inférieurs, c’est certain, mais ils sont différents. » « L’Islam, c’est pas une race ! » « Il faut défendre les valeurs de notre civilisation. »
Yves Michaud n’est pas raciste. Il n’invite pas les immigrants « noirs » à quitter la province, ni même les « jaunes » ou les « rouges ». C’est un monsieur généreux. Il fait dans la non-discrimination : tous les « mécontents n’ont qu’à plier bagage » [Le Devoir, 8 janvier]. Quitter un pays, y compris celui qui nous a vu naître et grandir, c’est si simple. Et c’est le prix à payer pour combattre la « menace » et le « cancer » représentés par les religions étrangères. Mathieu Bock-Côté n’est pas raciste. Il n’a d’ailleurs pas appuyé les propos « malheureux » d’Yves Michaud. « Cela dit, cela dit » [Bis]… ce qui le « désole », c’est que ces propos semblent « faire plaisir à ceux qui attendaient le dérapage » et qui se laissent guider par le « plaisir lapidaire » de la dénonciation sur les réseaux sociaux [Radio Canada, 10 janvier]. Richard Martineau n’est pas raciste. S’il porte la burka en ouverture de son émission d’information (de qualité), c’est parce que c’est un p’tit (très petit) comique à l’humour jaune (et parfois brunâtre).
Les seuls qui sont réellement « racistes » (rappelons-nous l’image des « foulards » du K.K.K. diffusée par Djemila Benhabid), les seuls qui sont réellement « fascistes » (plus précisément islamo-fascistes) : ce sont les non-civilisés (un peu comme les Indiens d’autrefois). Nous, on est du côté des gentils. D’ailleurs, demandez-le aux p’tits copains ci-haut nommés et ils vous le diront : « On ne s’aime pas assez ». « Le multiculturalisme, c’est du racisme inversé. » « L’ouverture à l’autre, c’est une négation de soi ». « Ça suffit les complexes de l’Occident ! »
Le Québec a historiquement été victime de discrimination. Plus encore : sa situation est toujours celle d’un peuple minoritaire. C’est pour cette raison que nombre de Québécois sont absolument incapables d’admettre que le racisme existe aussi « chez nous ». « Nous, racistes ? Allez voir ailleurs si c’est mieux ! » « C’est faux ! Y’a juste un fédéraliste qui peut dire ça. » D’autant plus que les nationalistes canadiens instrumentalisent chaque preuve de cette existence à son profit ; cela lui permet, par un juste renversement des perspectives, de nier que le racisme existe également « chez lui ».
Comme le Québec a laissé tomber les projets d’émancipation pour la plus « réaliste » conservation de « ce qui reste de lui », ce rejet de l’autre et la peur de l’étranger collent drôlement bien à sa situation politique. Faute d’avoir le courage d’affronter ce qui le menace réellement (l’impérialisme, le tout à l’argent, la privatisation de ses institutions…), notre élite est plus encline à laisser tomber ses petits tas de haine normale sur la tête de ceux qui tentent de trouver ici refuge.
Quitte à transfigurer ces petits tas nerveux en paroles émancipatrices et courageuses…
C’est peut-être plus lâche, mais c’est tout aussi réconfortant.
Merci beaucoup.
martin Richard
Mtl
Je n’aurais jamais pensé qu’on avait encore autant de racisme au Québec. J’en avais un peu entendu parler de collègues qui venaient d’Europe mais de voir la peur de l’autre et la haine de ce que l’on ne comprends pas bien prendre autant de place, ça me tire en bas de ma chaise. On a du chemin à faire, ouff..
Quelle lecture premier degré du texte de Foglia… Soit vous ne le lisez pas souvent, soit vous n’avez pas décodé le ton satirique, ou soit vous êtes en secondaire cinq… Je suis plutôt anti-charte et j’admets que votre lecture me laisse dubitatif…
Monsieur Jeff,
S’il est vrai que Foglia pratique l’ironie d’ordinaire, je n’arrive pas à la décoder dans ce texte. Chaque nouveau groupe d’immigrants a des difficultés lors de l’arrivée. Il faut se souvenir comment les Italiens sont décrits chez Tremblay, entre autres dans les Belles-Soeurs, on disait dans les années 50 du mal d’eux, comme on en dit aujourd’hui des musulmans. La différence, les Italiens sont des catholiques, comme nous et, ils y sont depuis 3 ou 4 générations. On ne les remarque plus. Dans 20 ans, on ne remarquera plus les Algériens, c’est juste qu’il faut se donner du temps pour se connaitre et apprendre à vivre ensemble, ce que ne fait pas la charte, ce que ne fait pas le discours de Foglia: c’était bien mieux avant, les immigrants savaient tenir leur place. Je suis prof et j’ai eu des sikh dans mes classes pour la première fois la session passée, maintenant je sais comment agir avec eux. Ce sont des personnes très pudiques et réservées. Du genre à essayer de disparaître dans le plancher, mais dans des classes mutlti-ethniques, il faut que chacun ait sa place. Nous avons besoin de leur apport, autant que celui des autres.Vous devriez voir la richesse des points de vue en débat.
Jeff: s’il existe quelque chose qui m’échappe, j’attends avec impatience qu’on me le prouve. Le deuxième degré? Où ça, je vous prie? Il n’y a rien de satirique dans ce texte, qui est par ailleurs assez mal ficelé.
Le deuxième degré dans ce texte, il n’est pas ironique, il est hyperbolique. Ça aussi, Foglia sait le faire. La vérité qui se cache sous la comparaison de Tremblay et des musulmans, c’est qu’effectivement la proportion de catholiques pratiquants susceptibles d’exiger des accommodements religieux est beaucoup plus faible que celle de musulmans. Remarquez, comme vous le dites, que c’est peut-être en train de changer, mais le fait que monsieur madame tout le monde ne s’en inquiète pas encore, c’est pas la faute à Foglia. Et la bonne nouvelle, c’est que la charte servira de balise à ces éventuelles demandes là comme à celles des autres communautés religieuses.
Mais par dessus tout, ce que Foglia dit (avec cette ligne sur le fait qu’il se demande presque de quel bord il veut être), c’est que le courant anti-charte a renoncé à toute nuance sur ces questions, ce que M. Cyr démontre d’ailleurs merveilleusement dans sa présente chronique, en rapprochant cette autre exagération de Foglia visant à rappeler qu’au final, une société d’accueil a quand même le droit de décider des règles auxquelles elle invitera ses nouveaux arrivants à se plier comme le reste de la population et l’éternel « s’ils sont pas contents qu’ils rentrent chez eux » du raciste primaire et ignorant.
Parce que si un journaliste du Voir est pas capable de voir les nuances de sens dans un texte de Foglia sur la charte et le rapproche du racisme, pas étonnant que les multiculturalistes canadiens anglais puissent traiter les souverainistes de nazis.
Oh et deux petites choses: d’abord, en tant que Jeannois Athée, Jean Tremblay, je le considère pas comme un ti-coune attachant. Je le considère comme un intégriste religieux incapable de comprendre le concept de laïcité et abusant de son pouvoir pour faire perdurer une situation discriminatoire. Si vous trouvez ça attachant, c’est de vos affaires.
Et le racisme consistant à prêter les mêmes caractéristiques à tout un groupe de personnes, c’est drôle comme ça ne s’applique pas quand à l’inverse les anti-chartes mettent automatiquement tous les immigrants dans un même panier de victimes de ce projet de loi brimant leurs libertés religieuses. C’est les immigrants (et ils ne sont pas rares) qui au contraire souhaitent ardemment un renforcement des balises anti-intégristes qui doivent être contents de savoir qu’ils sont pas des vrais immigrants.
L’hyperbole, pas mal. Belle tentative de sauver Foglia de lui-même, mais ça ne tient pas la route. S’il avait réellement voulu dire ce que vous lui faites dire, il aurait effectivement possédé le talent pour l’exprimer en nuances. Foglia hyperboliserait ses propres idées afin de donner du relief à l’intolérance qui se répand trop bien? Pas mal comme nouvelle déclinaison de la figure de style.
« effectivement la proportion de catholiques pratiquants susceptibles d’exiger des accommodements religieux est beaucoup plus faible que celle de musulmans ». Bien entendu, avec une telle charte, ce sera pure vérité. Ce n’est cependant pas le cas présentement, quoiqu’en disent les médias. Les accommodements religieux représentent avant tout un phénomène spectaculaire. Sur le terrain, ils touchent avant tout la population majoritaire.
Je n’ai par ailleurs jamais dit que Tremblay était « attachant », relisez-moi.
« Et le racisme consistant à prêter les mêmes caractéristiques à tout un groupe de personnes, c’est drôle comme ça ne s’applique pas quand à l’inverse les anti-chartes mettent automatiquement tous les immigrants dans un même panier de victimes de ce projet de loi brimant leurs libertés religieuses ».
Belle courbette. Ce n’est aucunement l' »inverse »: l’un tente de défendre les immigrants (certains en se mettant à leur place), l’autre les stigmatise (le plus souvent sans le savoir). L’opposition n’est pas simpliste, mais contradictoire. Votre schéma est trop simpliste.
Mais belle courbette, vraiment.
Au final, ça vous ferait beaucoup de mal d’admettre que le racisme existe au Québec? Que pensez-vous des propos d’Yves Michaud, de Martineau, des Jeanettes?
« mais de voir la peur de l’autre et la haine de ce que l’on ne comprends pas »
Serieusement si on veut parler de peur de l’autre …. que dire des sectes hassidiques ou on conditionne les enfants a avoir peur de ce qui est a l’extérieur
de la communauté.
Si on veut parler de peur … de quoi on peur ces universitaires a l’université laval qui ont fait une conférence ou il y avait la ségrégation des femmes et des hommes ….
Bien beau les arguments de vous avez peur de ceci ou cela , mais comment dans cette discussion la on peut éviter les peurs engendrées par le conditionnement et l’endoctrinement religieux.
De quoi on peur ces gens aux prise avec des dieux incapable d’accomodement alimentaire ….
Un conditionnement qui fait en sorte que des croyants ont des phobies diverses et en lien avec les contact homme-femme au point de souhaiter la segregation dans une conférence a l’université, dans les piscines publiques …
De créer chez des femmes un malaise si elle ne cache pas leur cheveux, ou quand elle ne porte pas des vetements bouffant cachant ses formes … ce qui les rendrait impudique.
On pourrait parler des discours de pudeur dans certaines communautés et certains lieux de cultes et qui aussi contiennent des propos dure sur les femmes occidentales.
La peur de l’autre, les phobies … c’est en bonne partie aussi un phénomène religieux.
« Juste pour ce que je viens d’écrire, je vais me faire traiter de raciste. Soit. De toute façon, quand je vois où mène l’antiracisme en ce moment, et avec qui, je ne sais plus très bien dans quel camp je ne veux pas me retrouver. »
Le précédé passif-agressif de se plaindre d’avance qu’on va se faire traiter de X quand on en place une pour le camp des X est courant dans la parlure des médias sociaux, mais je ne me serais jamais attendu à la trouver sous la plume de PF.
La droite montante a ses exigences.Au moins Foglia s’est gardé une petite gêne en ne nous disant pas ce que les propositions du camp antiraciste ont de si répugnant.
(Ce sera sans doute pour la prochaine fois.)
La seule chose que je déplore dans ce débat, c’est que les raccourcis sont souvent empruntés et ce, des deux côtés. Par exemple, je m’oppose fortement au port du voile, peu importe les raisons qui font qu’une femme le porte. Je considère que c’est un symbole lourd de l’oppression de la femme. Que la femme qui le porte soit généralement consentante, que ce soit même le plus souvent le fruit de son initiative personnelle, je le conçois, mais le message et le passé derrière cet objet n’en est pas moins présent. Critiquer le voile n’est pas faire montre d’un racisme, et cette accusation est trop souvent lancée au visage de ceux qui appuient la charte et qui voient d’un bon oeil la restriction de la liberté de religion dans le secteur public. Traite-t-on de sexistes ceux qui réduisent le foulard à un « bout de tissu »? Bien que leur esprit de négation est sidérant, ce serait tout aussi malvenu et déphasé.
Que de vérités dans ce texte ! Comme il est tentant pour Foglia, un ancien immigrant, si je puis dire, de se gagner sur le dos des nouveaux une popularité de « bon immigrant » auprès de la majorité. « Essentiellement, un invité, c’est quelqu’un qui ferme sa gueule et qui dit merci, merci beaucoup de votre accueil, c’est gentil à vous, merci, merci. », nous dit-il. Combien parmi nous, Québécois dits de souche, ne demandent qu’à entendre ce genre de discours? Pour justifier leur fermeture d’esprit, leur confort intellectuel, leur égoĩsme.
Quand on insulte , on le fait correctement. Quand on insulte un maire, on insulte au passage ceux qui ont voté pour lui. On met en cause leur jugement, on met en cause la qualité de la démocratie. (Citoyens informez vous sur les bonnes tribunes pour éclairer vos choix – fini le temps de voter sous la contrainte de la menace de la perte d’emploi, de la catastrophe économique ou encore de la naissance du 4e Reich.)
Cette si précieuse démocratie, qui permet la libre expression, la libre pensée et le libre arbitre..comme l’empêchent de façon si spectaculaire certaines religions.
Ici on ne vise pas la race, faut pas utiliser des sophismes pour faire croire le contraire. Ici on vise à établir une société où l’espace public gouvernemental n’a pas à supporter l’affichage de signes porteurs ,quoi qu’on en dise, de messages négatifs, rétrogrades et infantilisants par des gens payés par mes taxes.
«Ici on ne vise pas la race, faut pas utiliser des sophismes pour faire croire le contraire.» – B Dumas
Avez-vous lu le texte, B Dumas? Marc-André Cyr s’adresse justement à cette nouvelle interdiction d’utiliser le terme «racisme» sauf dans le cas spécifiques où la discrimination est basée sur la couleur de la peau:
« […] le racisme et la haine sont toujours bien vivants, ici comme ailleurs. Et le véritable problème émane précisément du fait que ces phénomènes sont désormais impossibles à nommer. Il est interdit de traiter quiconque de raciste[…]
Entendu de façon stricte, soit comme la hiérarchisation des « races », le racisme, effectivement, est totalement discrédité, sinon dans la tête de quelques groupes tout aussi marginaux que dangereux. Si, cependant, on entend ce terme de façon plus générique, soit comme la stigmatisation d’un groupe de personne à partir de critères réels ou inventés, on constate alors qu’il est désormais en fulgurante expansion.» – Marc-André Cyr
Peut-être avez-vous manqué ce passage du texte.
En quoi votre haine viscérale envers les québécois un peu trop nationaliste à votre gout, ne constituerait pas une forme de racisme ?
Tres bonne question Why not la poser Tant soit peu que je ne copmprenne rien a tout cela je vous dirais simplement que pour mieux comprendre tous ces débats passer les au filtre des classes sociales et cela vous aidera a mieux comprendre les rapports de force social qui opprime ou lkibere Bien a toi camarade
Parce qu’il n’a jamais été question de « haine viscérale envers les Québécois un peu trop nationalistes à mon goût ».
Et pourtant, vous mettez dans le même bateau des gens effectivement raciste et des citoyens ordinaires, intellectuels ou non, qui sont profondément attaché au Québec et à sa culture, mais qui n’ont absolument rien à voir avec cette peur de l’autre que vous diagnostiquer exagérément. Ils sont nombreux et vous le savez très bien, alors que les vrais racistes eux sont marginaux et vous le savez aussi très bien. Et on s’attend de quelqu’un comme vous qu’il fasse la différence.
Non, il s’agit de haine envers l’occident démocratique qui est un blasphème au yeux d’Allah disent-ils
@jean michel
Dénoncer le racisme rampant (ou la xénophobie si on préfère) qui ne veut pas dire son nom qui courre au Québec et se déchaîne depuis quelques mois ne signifie en rien que TOUS les pro-Drainville en font partie.
Je ne vois nulle part dans le texte un tel amalgame.
Vous semblez faire justement vous-mêmes un amalgame: Accusez les gens « de l’autre bord » de faire ce que les xénophobes utilisent pour se justifier.
@alain lauzon
Encore la victimisation. Avec en prime, le pire amalgame possible: Laissez croire que ceux qui ne pensent pas comme vous sont des « islamistes emplis de haine envers l’occident »
Est-ce que justement, on pourrait laissez les amalgames haineux et auto-victimisants de côté pour essayer de discuter avec le respect qui a pris le bord dès que Drainville a lancé sa « wedge politics » en coulant son projet au Journal de Montréal ?
Marc-André Cyr n’a absolument aucune crédibilité dans ce débat. Quand Foglia parle des dérives de l’antiracisme, il vise expressément les fins finauds comme l’auteur de ce billet qui se font un malin plaisir de repérer le moindre acte de racisme pour le généraliser à l’ensemble de la population, tout en relativisent le moins acte d’intégrisme.
Ainsi, pour la gauche anar, est féministe celui qui défend le droit de la femme de se cacher un « voile de pureté » et est raciste celui qui dénonce cet état d’asservissement.
Le racisme serait banalisé au Québec. À voir avec quel zèle les ultralibéraux et la gauche multiculturaliste défendent des religions liberticides et autoritaires, c’est plutôt la misogynie qui est banalisée. Mysoginie qu’on réduit malhonnetement à un trait culturel et civilisationnel qui doit absolument être préservés au nom d’une sacro-sainte diversité des cultures, barbares ou non.
Le retour des religions est un énorme danger pour le peuple québécois, autant que l’impérialisme, le tout à l’argent et la privatisation de nos services publiques. Celui qui essaie de hiérarchiser ces grands maux de notre époque n’est qu’un sot cherchant à se fermer les yeux sur une réalité qui le déplait. Tsé, l’Idéologie n’est pas que capitaliste!
@ Kevin : «est féministe celui qui défend le droit de la femme de se cacher un « voile de pureté » et est raciste celui qui dénonce cet état d’asservissement.» Et le droit des femmes de disposer de leur corps comme elles l’entendent sans se faire «preacher» par des hommes, quelque soit leur opinion?
Ou dans le texte de M. Cyr voyez-vous l’amalgame: propos xénophobe (qu’il dénonce) et ensemble de la population ?
Il souligne, avec justesse, que le peuple québécois, pas plus qu’un autre, n’est exempte de racistes et de xénophobes dans ses rangs (sans qu’il implique nulle part qu’ils forment l’ensemble de la population). Il souligne même que l’instrumentalisation de la dénonciation de propos racistes au Québec servent au Canada pour décomplexer les leurs en niant l’existence de xénophobes chez eux.
Admettre de reconnaître le phénomène xénophobe chez nous n’implique en rien qu’on croit qu’il définisse notre peuple.
Et refuser de reconnaître le phénomène relève, soit de l’angélisme envers nous, soit de la volonté de dissimuler sa propre xénophobie en niant qu’un tel phénomène puisse exister ici.
(S’il n’y a pas de xénophobes au Québec, c’est donc que je ne le suis pas, même quand je déblatère contre les « barbus », les « voilées » et cette « gang de musulmans nécessairement intégristes » ou même contre l’ensemble « d’étrangers » (même nés au pays) qui ne sauraient être de « vrais Québécois »).
Il y a bien un remède à toute cette peur, il va bien falloir le trouver. En attendant il faut être contre tout ce qui peut et/ou a provoqué des agressions, physiques, verbales et médiatiques contre certains individus dont une majorité de femmes. C’est mon avis que monsieur Foglia s’est laissé prendre par cette peur, il faut lui envoyer votre article monsieur Cyr, je crois qu’il devrait le lire avec grand intérêt et le fera réfléchir davantage. Je crois qu’il en est capable. Enfin j’espère.
C’est certain que Foglia a peur mais pas de ce que vous pensez. Le remède contre sa peur c’est une meilleure compréhension des enjeux par tous ceux qui lui font peur par leurs réactions exagérément non fondées sur le rationnel, et qui relèvent davantage d’une position politique partisane rétrograde alimentée à la fois par l’aveuglement volontaire et la recherche de votes pour se faire élire. Foglia le dit clairement, en mettant le doigt sur la plaie ouverte des anti-charte quand il affirme que ce n’est plus un débat argumentaire censé..mais ce débat s’est transformé à la fois en un débat politique partisan qui fait abstraction de la cruelle opposition entre Religion et Lumières.
Monsieur Foglia en a vu d’autre… il a vu la cission se produire entre l’état et la religion ici même au Québec même si certains de nos élus ont gardé une morale plutôt religieuse au plus profond et moins profond de leur être. Ça s’est fait presque sans heurt ni grincement de dents pourquoi ce serait différent aujourd’hui. L’absence de signe religieux n’a jamais été garant de la neutralité de l’État. Qu’on invoque Allah ou Jésus-Christ pour insulter un adversaire politique au parlement, les lois sont tout de mêmes écrites par des gouvernements « représentatifs » d’une certaine volonté populaire qui a souhaité et souhaite encore la laïcité de l’État indépendamment, et malgré l’orientation religieuse de tout un chacun. Malgré l’avènement de la neutralité religieuse de l’État les pratiques religieuses catholiques se sont tout de même poursuivies au Québec. Et même si certaines pratiques peuvent nous déranger on n’a pas senti le besoin d’adopter une Charte, en plus, pour s’assurer, par exemple, de l’égalité entre homme et femme. Une femme ne peut toujours pas devenir prêtre et personne n’a peur qu’il y ait une « dérive » de ce côté là. Pourquoi ce ne serait pas pareil pour une autre religion? Pourquoi aurait-on peur d’une dérive quand on ne connaît même pas ce que l’ensemble des citoyens québécois de cette autre religion pensent de la façon et/ou de la possibilité de vivre leur religion en fonction des lois et de la culture d’ici? On fait n’importe quoi pour ne pas se faire traiter de raciste, on accommode à peu près tout et n’importe quoi et après ça on vient dire à « tous » ces gens qu’ils en demandent trop alors qu’il ne s’agit souvent que d’une minorité qui ont très bien compris comment le système de justice fonctionne ici, et ils ne sont pas les seuls. »Présumé innocent jusqu’à preuve du contraire ». Plus les années passent plus je me rend compte qu’on a un état plus religieux qu’il ne l’a jamais été puisqu’on en est rendu à qualifier nos citoyens en fonction de leur religion plus qu’en leur qualité de citoyen et à un point tel qu’on s’est fermé complètement les yeux sur les dérives possibles d’une telle loi en ne prévoyant pas à tout le moins certains articles qui auraient pu protéger plusieurs de nos citoyens contre les attaques de « nos » fanatiques de quelque religion qu’il soit. Des choux bien gras pour nos médias qui alimentent allègrement et malheureusement les peurs de plusieurs d’entre nous.
Dieu merci, un sondage nous apprend que la stratégie du PQ a porté fruit et qu’il a fait le plein du côté des gens que l’immigration et l’Islam inquiètent. Il va remporter la prochaine élection pour ensuite « découvrir » ce que les avis juridiques lui ont dit depuis longtemps quant au caractère illégal des interdits dont il menace aujourd’hui la liberté de religion des gens dont il a fait, il faut bien le dire, des épouvantails – des gens qui prient « à quatre pattes sur un petit tapis, kesséça?! »
Il n’y aura pas d’élection
Votre ignorance de l` Ìslam et de ses objectifs excuse votre commentaire, une recherche de votre part vous ouvrirait les yeux, commencer par Poste de Veille etc etc
Pour ma part, je ne conseillerais à personne de lire les délires conspirationnistes de Poste de Veille…
Marc-André Cyr,
Je vous invite votre fiancée et votre petite personne à m’accompagner dans les pays du Moyen-Orient comme j’ai eu le plaisir de le faire pour mon travail alors vous fermerez votre machine à haine du Québécois. Faites vous des amis musulmans, ils vous expliqueront de quoi ils en retournent. Ils vous parleront de la religion réduite à objet identitaire politique dans plusieurs pays. Et vous merdez sur le fait que le Québec souhaite un espace gouvernemental neutre. Trouvez vous d’autres sujets à votre triste mesure.
Quelqu’un a la source du National Post ? Je suis paniquée à la lecture de cette phrase ci-haut – il serait interdit de prononcer le mot racisme à la Commission ? Dites-moi que c’est pas vrai.
Comme je disais dans ce texte – et c’est tout simple – beaucoup de gens ont de la difficulté à admettre que le racisme existe au Québec. C’est quand même stupéfiant… Il suffit de l’affirmer pour se faire traiter de toutes sortes de patentes (y compris d’adepte d’Allah, de supporteur de la religion et de l’intégrisme, de multiculturalisme, de relativiste…).
Combien de temps allez vous nier ce fait? Et surtout: pourquoi? Qu’est-ce que vous défendez? L’Occident vs l’Islam? Vous êtes sérieux?
La référence du Post est ici: http://fullcomment.nationalpost.com/2014/01/15/graeme-hamilton-drainville-bans-racist-at-quebec-values-charter-hearings-the-word-that-is/
Bonne soirée à tous, et merci pour la proposition de voyage. Si votre offre tient toujours ce printemps, j’irai visiter des amis au Maroc…
Mais bien sur que le racisme existe au Québec, comme dans tout les pays. Mais c’est le seul que vous haissez.
Ce qui fait de vous un raciste je crois, non?
Après lecture du compte rendu du NP, on se calme le pompon, SVP?
M. Drainville s’est objecté à ce que l’on traite Richard Martineau de « petit raciste ». C’est autre chose. S’en prendre au physique des gens, c’est en effet inacceptable!…
Ah oui, Ludo. Si on critique le racisme dans notre propre pays, c’est qu’on déteste notre pays. Il faud dénoncer le racisme chez les AUTRES! Pas celui qui existe CHEZ SOI?
Il me semble au contraire qu’il est tout à fait sain de commencer par faire le ménage chez soi avant d’aller dire à d’autres pays comment se comporter, et chez soi c’est d’ailleurs en général l’endroit où on peut avoir le plus d’impact.
Vous trouvez pas votre proposition un peu ridicule?
Merci pour cet article éclairci Marc. J’aime toujours bien te lire. L’ignorance des soit disants « Québécois » est flagrant. Certains des commentaires ici sont exactement ce dont MAC parle dans cet article. L’ironie vous échappe semble-t-il. lol.
Le racisme engendre le racisme. Il ne faudrait pas l’oublier. La véritable question: Est-ce que cet autre est aussi prêt à m’accepter tel que je suis. Certains oui, certains non. Si ce n’était que des certains oui, il n’y en aurait pas de problème. C’est des certains non qui nous tapent le pompom. Ils ne sont pas vraiment nombreux. Quelques centaines tout au plus. C’est de ces certains non qu’il faut s’occuper et non des autres. C’est en s’occupant de tous ces autres que l’on identifie aux certains non, on perd de vue les véritables fouteurs de marde dans le vivre ensemble.
Donc tu t’inquiètes pour une centaine de personnes ? On en a aussi des fouteurs de troubles et on s’est doté d’un système judiciare pour encadrer ces gens-là.
Ses croyances c’est ses affaires, M. Tremblay ne se cache pas d’être un solide chrétien et on l’empêche pas d’être maire même si on est plusieurs à être en désaccord avec sa religion. De toute façon, même si la personne laisse touts ses cossins religieux à la maison, je ne crois pas qu’elle ne se met à penser et à agir différament juste parce qu’elle les enlève.
On a déjà un système pour encadrer et gerer les gens qui imposent quoi que ce soit et qui déroge de nos loi. Tous compte fait, je préfère avoir des indices sur les biais possibles d’une personne et mieux comprendre d’où il vient.
Thread intéressant! Très intéressant de lire article et commentaires, c’est comme 2 pour le prix de 1!
Beaucoup de boucane dans ce show là, malheureusement. (PQ)
Voilà Adil Charkaoui qui vous cite sur Twitter. Mes sincères félicitations !
Franchement, c’est un texte public, le fait qu’Adil Charkaoui le cite n’en fait pas un texte pro islam.
Sérieusement, j’adore lire les commentaires des biens-pensants auto-proclamés « inclusifs » comme M. Cyr ! Et lorsque ses dires sont relayés par un individu aussi crédible et ouvert à la tolérance que le camarade Charkaoui, c’est d’un délice sans nom !
« Bien-pensant auto-proclamé inclusif ». Cela fait-il de vous un « mal-pensant sans titre exclusif », M. Rousseau? Et vos propos à vous, il sont relayés par qui? Michèle Blanc, Jeannette, Yves Michaud, Martineau? C’est un délice sans nom. Allez, encore un p’tit effort…
M. Cyr, dénoncer la xénophobie en pourfendant Foglia, c’est comme dénoncer le racisme en attaquant le sketch « Nigger-Black » d’Yvon Deschamps. Cela dénote un esprit d’analyse incapable de s’élever au delà du premier degré. Et c’est bien dommage.
Ah oui! Parce que ce texte de Foglia est un texte qui dénonce le racisme… J’ai décidément mal lu.
@ Marie-Eve :etes-vous une nouvelle convertie ??
Totalement discrédité, le racisme? Je ne crois pas. Certains commencent à s’en réclamer. Et à cumuler les « j’aime ».
https://www.youtube.com/watch?v=RWcVguB0GaY
Remarque 1:
Je vais être franc je pense que ces textes sur le racisme sont en gros le sophisme d’empoisonner le puit et sont les symptomes de certains discours
digne de la directive première de Star Trek.
Je pense que certains tentent volontairement d’associer à la charte, à ceux qui ont des critiques légitimes de la religion, concernant des pratiques culturelles et du droit d’expression de la religion ….
Et on y va d’argument inoncent du vous avez peur …. pis vous connaissez rien …
Certains tentent volontairement de faire dévier la discussion vers le racisme, le nationalisme éthique, ….
—-
Remarque 2:
(a)
On parle beaucoup de culture, pratique religieuse, respect, dans les commentaires. Je pense qu’une certaine gauche a un rapport tordu avec les confessions religieuses et le concept de culture.
Petit a petit on en est venu a faire des cultures et des confessions religieuse une espece de qualité intrinseque des gens sans meme qu’on s’interroge trop trop sur l’endoctrinement et le conditionnement.
Moi dernierement sur un autre blogue ( babel ), une blogueuse en regard de mes critiques sur les sectes hassidiques m’a dit en gros …
je crois en l’égalité des intelligences et des culture …
Pour certaines personne on ne peut même pas avoir une discussion sur des cas qui sont clairement problématique.
C’est quoi cette connerie la … c’est quoi qui se passe dans une certaines gauche pour qu’on en vienne a dire des connerie semblable …
Selon la connerie …. toute etant egale a toute … toute equivalent a toute … c’est dans le fond pas un gros probleme que l’enfant ait la badluck de naitre dans une confession religieuse qui va limiter sa liberté, comme si dans le fond il y avait autant de sorte de citoyens que de communauté, comme si intrinsequence l’enfant devait vivre sous un autre regime car né dans telle communauté.
Je m’excuse mais ne pas avoir d’éducation c’est pas équivalent a en avoir une …
Ne pas avoir de liberté … c’est pas équivalent a avoir une liberté ….
(c)
J’exagere a peine, mais on dirait que certains en viennent presque a se croire sur la station babylone 5 ou dans le vaisseau de star trek avec le devoir de suivre la directive premiere quand il recontre des formes de vie avec d’autres pratique ….
On est en 2014 sur la planete terre … pis sur Terre au Québec des enfants dans certaines confessions religieuses avec tendance sectaire ont même une liberte limité …. le reel c’est ca.
Avoir le choix de devenir chimiste, physicienne, ingénieure, musicienne, … c’est pas équivalent a pas avoir le choix pour les fillette hassidique …
Subir des phobies religieuses sur les contact homme-femme, discours du pudeur c’est pas equivalent a ne pas en subir …
Remarque 3:
Ensuite pour les valeurs … je pense sincerement qu’entre les valeurs de notre société et celle de sectes hassidiques, témoin de jehovat, vision intégriste de certains confession religieuse avec discours de pudeurs ….
oui je préfere les valeurs qui ont animé le siecle des lumières et qui sont partagé par bon nombre de citoyen du Québec et oui je pense qu’a terme ces valeurs sont préférable.
Non la lecture litterale, les interpretation litterale de livres saints devrait pas avoir une place dans l’éducation des enfants.
Non les fillettes devraient pas devoir porter des symboles religieux … devrait pas subir les discours retrograde de pudeur.
L’endoctrinement , le conditionnement religieux oui c’est valeur qui a mon sens ne sont pas digne de 2014 …
Ils y a des pratiquent culturelles qui ne sont pas dignes d’une humanité qui se respecte ….
Remarque 4:
Le monde qui me parle de droits et des chartes canadienne et quebecoise avec petite larme a l’oeil …
J’espere que vous êtes conscient que ces même chartes semblent ne même pas avoir de problème avec des confessions religieuses dans lesquelle les fillette on pas d’éducation et une liberté limité.
J’espere qu’on est conscient que dans un avis de la commission des droits de la personne sur la SAAQ on disait que si un agent de l’état ne sait pas qu’il a été discriminé sur la base de son sexe … l’atteinte au droit est raisonnable.
Des chartes, des organismes de même …. je pense qu’il est temps de discuter de quelle genre de société on veut.
Remarque 1 : Le racisme est à l’origine biologique (hiérarchisation des races en fonction de leur phénotype), établit par l’idéologie esclavagiste et colonialiste. Il est ensuite devenu culturel (biologisation puis hiérarchisation des cultures : il fallait bien continuer à justifier la colonisation après l’abolition de l’esclavage), le nazisme ayant poussé les choses au maximum, la judéophobie devenant antisémitisme : les juifs ne sont plus des peuples différents avec la même religion, mais une race à part entière… comme les tziganes, les homosexuels, etc… Oui ces messieurs sont racistes à nous faire croire que le Québec aurait une vertu supérieure par essence. Ils traitent les migrants musulmans comme les anglais nous traitaient il n’y a pas si longtemps…
Remarque 2 : les immigrants du Québec ne sont pas invités ! Ils sont sélectionnés car face à la dénatalité et au manque de formation des québécois, l’immigration est indispensable pour développer le Québec. Les migrants rendent service au Québec, pas le contraire, sauf dans le cas des réfugiés !
« Mohamed Tremblay » ne serait pas ironique ! Une invitation à lire une satire ou une fable dans un théâtre médiatique !
L’immigration serait une invitation. Est-elle régie par des lois de l’hospitalité ! Foglia parle de l’immigration comme une invitation !
Une invitation qui se transforme en contrat, l’ouverture en pacte policé; d’où les droits et les devoirs, les frontières qui limite ou détermine ton identité, ton identité nationale, le passeport et les portes d’entrée et de sorties, un contrôler du flux migratoire; bref une loi d’immigration et la police proche pour un renvoi.
Est-ce l’injonction de l’immigrant que nous fait entendre Foglia ?
On t’invite chez nous et ferme ta gueule ! Fait comme les Romains à Rome…Ne soient pas trop catholiques !
Drôle de conception d’intégration quand tu demeures une invitée dans un pays d’adoption ! Aragon disait pendant l’occupation allemande qu’il était étranger dans son propre pays. Je resterais toujours autre, un invité,…
Est-ce que l’invité serait la position de l’athée dans la cité ? Celui qui refuse la position politique d’un athée serait peut-être la posture de l’invité, celui qui refuse le lien social avec son injonction
Le silence peut-être aussi une forme de résistance.
Puis Foglia en ajoute un peu plus :
« Parce que l’idée d’un espace sans Dieu lui pue au nez. Je me suis trompé tantôt en vous disant que les musulmans sont plus musulmans que les chrétiens ne sont chrétiens. Il est de ces chrétiens comme Charles Taylor qui, pour faciliter le retour du Dieu, est bien prêt à le dire laïc. »
De l’utilité de la charte serait :
« Ce sera le signe qu’une majorité de Québécois est convaincue – je ne dis pas que c’est le cas – de la nécessité d’un espace civique pour se protéger moins de l’intégrisme que de l’incessant retour du religieux. »
Le raciste repose sur l’exclusion d’identité forte, reconnaissable socialement, l’invitée joue parfois ce rôle dans un pays….
Merci au camarade Charkaoui de m’avoir fait découvrir ce texte d’un type qui a rien pigé de l’article de Foglia. MDR
Expliquez-moi ce que je n’ai pas compris du texte de Foglia, juste pour le fun, M. Émard.
1-Ça fait 40 ans que Foglia utilise le même style pour faire passer ses idées et ça fait 40 ans que le même type de personne est incapable de le saisir. Je comprends pourquoi il semble parfois exaspéré…
2-Big deal : il y a du racisme au Québec! Comme dans tous les pays du monde d’ailleurs. C’est malheureux, mais c’est la triste réalité.
La véritable question est : encadrer la place de la religion dans la sphère civique relève-t-il du racisme? Si oui, il faudrait l’expliquer à Boucar Diouf, Djemila Benhabib, Nabila Ben Youssef, Leila Lesbet, Fatima Houda-Pépin, Ferim Chikhi, Karim Akouche, René Tinawi, Yolande Geadah, Évelyne Abitbol, Naïma Lamghoupi, Rakia Fourati, Rivkah Katz, etc,etc,etc,
1- Quand même incroyable cette volonté de faire parler Foglia par delà lui-même;
2- Le racisme, « c’est la réalité ». Oui, une réalité qu’il faut dénoncer et confronter pour la changer, non?
Quand à la « véritable question », merci de nous le rappeler (!). Elle ne trouve pas sa réponse dans l’origine ethnique de certains des défenseurs de la charte, mais bien dans le contexte dans lequel elle s’inscrit. Un contexte qui est celui de la guerre au terrorisme et de la crise; un contexte où, effectivement, l’islamophobie est de plus en plus fréquente.
Au cinéma, c’est pas parce que t’as acheté un billet à 6$ que t’as le droit d’imposer ta conversation au cellulaire au reste de la salle. Question de respect.
Au Québec, c’est parce que t’as été choisi comme immigrant que t’as le droit d’imposer tes manies religieuses au reste de la province. Question de respect.
Qui t’impose quoi, au juste? Je ne comprends pas l’analogie. Quand quelqu’un porte un turban (pour faire changement du voile) à un guichet, ça t’impose quoi? Sa vue?
Les manies religieuses ne se limitent pas aux guenilles. Ça comprend toutes les courbettes qu’ils veulent que leur pays d’adoption fasse pour accommoder leurs traditions et croyances.
Donc, j’en déduis que ce sont les religions dans leur ensemble que vous souhaitez bannir de l’espace public. Vous savez que ce n’est pas, et ne sera jamais possible?
amalgamez-moi tout, c’est tendance!!
comparer un cellulaire à un immigrant, c’est fort!!
Et c’est pas parce que t’as payé 6 piastres pour un film qu’il est essentiellement bon.
Et ma liberté d’expression me ferait le dire haut et fort à toute la salle, cellulaire ou pas!!!
misère de misère…
J’espère ne jamais aller au cinéma en même temps que vous. D’un coup que votre liberté d’expression m’empêcherait d’apprécier le film…
Donc, ce que tu dis, c’est que t’es un gros pas de classe qui préfère faire passer son plaisir personnel avant tout le reste et les autres? C’est noté.
espérez tant que vous voudrez
j’irai au cinéma quand ça me plaira, quand je voudrai, que ça vous plaise ou non.
C’est la liberté de mouvement dans nos démocraties, subsidiaire de la liberté d’expression.
Et ma liberté d’expression défendrait la vôtre sans réserve, alors, si vous vous leviez dans la salle moins obscure pour exprimer un avis contraire au mien.
Bien sûr qu’il y a du racisme au Québec. Bien sûr qu’il y a (et aura toujours) des personnes pour dire: « qu’y retournent dont chez eux si sont pas contents! » et bien sûr qu’il y en a plus qu’on ne veut se l’admettre au Québec comme partout. Mais l’argumentaire des pro-Charte est si souvent balayé sous le tapis par des accusations de racisme, sophisme facile (qu’on a entendu souvent d’ailleurs lors des débats entourant la loi 101, par exemple… ), qu’il en devient impossible de s’affirmer pour le bannissement des symboles religieux dans la fonction publique sans avoir l’air d’un « arriéré », incomprehensif des réalités des minorités culturelles. J’estime avoir le droit de critiquer durement le religieux, autant que j’estime avoir le droit de critiquer les orientations politiques qui vont à l’encontre de mes valeurs. Ne confondons pas ouverture à l’autre et tolérance de l’intolérable (pensons au jeune homme de l’Université York qui voulait être séparé des jeunes filles pour un travail), et ne confondons pas racisme et prudence. D’ailleurs monsieur Cyr, selon les chiffres entre 2000 et 2005 les demandes d’accommodements raisonnables de nature religieuse provenaient à 28% de musulmans, deuxièmes en lice derrière les protestants (31%). Proportionnellement, c’est beaucoup. On ne peut donc pas nier ce fait (même si, à mon avis, il n’a pas vraiment d’importance dans le débat sur la charte). Faire attention à l’islamophobie ou à toute forme de racisme, j’en suis, mais tout en conservant un esprit critique face à la religion quelle qu’elle soit.
« …il en devient impossible de s’affirmer pour le bannissement des symboles religieux dans la fonction publique sans avoir l’air d’un « arriéré », incomprehensif des réalités des minorités culturelles. »
Oui, et c’est très bien. Si votre critique du rôle néfaste de certaines religions monothéistes – dont le christianisme n’est pas la moins misogyne – a dégénéré au point que des femmes portant le foulard ou le hijab (dans un boulot qui, dans bien des cas, ne comporte même pas d’interaction avec le public) deviennent assimilées par un artifice rhétorique à « des symboles religieux dans la fonction publique », méritant que l’État leur arrache cet emploi au mépris des conventions collectives et des chartes des droits et libertés — c’est signe que la réflexion a dérapé et que l’on est rendus en territoire d’abus de pouvoir et de diabolisation de l’Autre, une tradition chrétienne de longue date.
Les tribunaux en décideront (si le PQ a l’insconscience d’aller jusque là, fort de l’appui des rancoeurs qu’il a attisées). Mais il nous laissera le goût amer de ne même pas avoir trouvé nous-mêmes le chemin de la justice et du respect des différences. Une trahison de l’esprit d’une véritabe république, au nom de l’hégémonie du Passé…
Quoique vous en pensiez, je ne « diabolise » pas « l’autre ». Je pense tout simplement que le symbole religieux, qu’on parle de croix, de turban ou de voile, n’a pas sa place au sein de l’État. Et je pense aussi que ces symboles envoient un message très fort, et que l’on doit faire attention à ceux-ci. Par exemple, jamais l’idée de porter mon carré rouge au camp de jour (j’y étais monitrice) ne m’aurait traversé l’esprit (mes patrons l’avaient d’ailleurs interdit). Des enfants qui m’ont considérée comme un modèle n’ont pas à être influencés par mes orientations politiques, exprimées par un symbole. Pourquoi alors permettrais-je que ma future fille de cinq ans soit exposée à un symbole de nature religieuse? Si cela fait de moi une arriérée, soit.
Ne pas faire la distinction entre la religion et la politique, c’est s’enfermer dans une vision-tunnel qui fait fi des chartes et lois existantes, des précédents et de l’intelligence tout court. J’ai beaucoup de difficulté avec la hargne qu’expriment les participants à ce qui a été un débat mais devient une sorte de concours de mépris.
Bonjour Isa
Je travaille avec de jeunes enfants depuis très longtemps, j’ai une formation assez poussée en éducation à la petite enfance et je peux vous assurer que les enfants sont souvent et même très souvent, pour peu qu’on les sorte de leur milieu de garde, exposés à de multiples situations meublés par des individus qui ressemblent à bien autre chose que ce qui semble vous paraître acceptable. Et à chaque fois qu’ils démontrent une certaine réaction à tel ou tel individu c’est important de leur expliquer et/ou les rassurer selon le cas. Ils ont tous des expériences différentes selon leur milieu de vie. Le père Noël n’effraie pas très longtemps les petits enfants réfugiés quand ils comprennent que ce bonhomme peut leur donner de quoi s’amuser. De même qu’ils pourront se questionner sur le port de vêtements adaptés au climat qu’ils n’auraient jamais vu chez eux. Naturellement les p’tits Québécois s’étonnent aussi des « nouveautés » mais je vous dirais que les traits physiques et la couleur de la peau sont ce qui les impressionnent le plus. Les signes religieux, bof … ils sauront ce qu’ils représentent s’ils en voient chez eux, mais en bas âge c’est plus ou moins un bijou et/ou un déguisement pour eux. Ce sont plutôt les rituels religieux qu’il faut remettre en cause mais les services de garde accrédités par le gouvernement sont soumis à des restrictions. Pour les autres c’est au choix des parents. Maintenant pour comprendre l’augmentation, par exemple, du voile chez nos consoeurs éducatrices, on apprend depuis quelques mois qu’elles auraient, semble-t-il, de la difficulté à trouver des emplois dans leur domaine. Cela me dérange quelque peu évidemment de voir que notre gouvernement laisse notre si merveilleux métier être utilisé comme bouche-trou avec une loi, de surcroît qui viendra complexifier un peu plus le sort de ces femmes. Je crois, par contre, que les préjugés de « femmes soumises » à leur endroit les ont peut-être aidées malgré elles à entrer dans le système. On n’aime pas trop les syndicats dans ce milieu mais avec ce que j’ai vu de leurs interventions depuis quelques mois, je crois qu’elles peuvent réellement apprendre très vite. C’est à souhaiter, la solidarité a bien meilleur goût et en éducation on ne peut jamais être trop bon!
« e pense tout simplement que le symbole religieux, qu’on parle de croix, de turban ou de voile, n’a pas sa place au sein de l’État. »
Je suis d’accord avec vous. Mais le projet Drainville, grâce au concept « d’ostentatoire » importé de France (où il avait été inventé par le FN justement pour exclure le hijab en conservant les symboles chrétiens) ne visent pas à interdire TOUS les symboles religieux: les croix et autres bijoux (donc symboles chrétiens) vont restés acceptés. CE sont les symboles des autres religions qui sont interdits.
(A titre de référence: un sondage interne de la FIQ montrerait que seulement 6,8% de ses membres porteraient un symboles religieux, dont 93,5% une croix).
Tout en conservant la symbole de la suprématie de l’Église sur l’État et en laissant certains maires imposer les prières (catho bien sûr) à leur conseil municipal.
Si on veut interdire les symboles religieux dans la fonction publique, soit, mais interdisons-les tous. On n’interdisons rien.
Et si les employés sont importants pour « l’image » de la laïcité de l’État, pourquoi diable ne pas étendre l’interdit aux ministres et députés (pourtant incarnation de deux des trois branches de l’État) ?
Et si ces quelques symboles religieux sont agaçants, ils ne restent que des symboles justement (comme le serment solennel d’allégeance à la reine que doivent faire tous les députés et ministres pour pouvoir entrer en fonction).
Pas de quoi en faire un psycho-drame.
Je n’ai pas d’objection majeure à interdire le port des signes religieux aux employés de l’État, mais:
– sans exceptions: TOUS les signes
– en le faisant aussi pour les ministres et députés
– avec des études sérieuses sur la situation
– avec un livre blanc pour que nous connaissions les faits et les objectifs réels
– une commission parlementaire non partisane qui entend les experts et les groupes concernés
– une balise claire des enjeux et du débat, dans le cadre le moins partisan possible (comme il a été fait pour « l’aide médicale à mourir »)
Autrement, exactement l’inverse, point par point, que ce que Drainville fait.
Merci Julie Blaquière, je trouve que vous apportez un argument intéressant. Il me donne à réfléchir et je vous en remercie. Martin Dufresne, relisez mon texte et faites des cauchemars sur ma hargne, sur les concours de mépris, sur une vision tunnel qui défie l’intelligence. J’espère simplement que vous saurez voir chez les gens qui n’ont pas votre opinion autre chose que des hommes de cro-magnon. Parce que ÇA, c’est méprisant.