Les mots sont des armes puissantes entre les mains de ceux qui les maîtrisent. Ils sont révélateurs de rapports de pouvoir. Ils situent et cadrent la pensée dont ils sont à la fois le produit et la production.
La vérité ne se trouve donc pas « en soi » dans les mots, mais autour et derrière eux, dans l’analyse qu’on en fait. Le mot « liberté » est utilisé tant par l’extrême droite que par les libéraux, il fut tout aussi utile à Pinochet qu’il l’est présentement à la droite libertarienne. Le mot « démocratie » était tout aussi utile à la propagande russe qu’aux militaires déversant du napalm sur le Vietnam. Sans oublier l’« amour » de la marchandise, un concept fort prisé par les publicistes. Ou encore l’« amour » de la patrie qui convaincra bientôt des milliers de jeunes à risquer leur vie dans un pays dont ils ne connaissaient pas encore l’existence…
Les mots, ainsi, sont tout aussi utiles à la domination qu’à ceux qui tentent de lui résister. Les premiers en font de la pâte à propagande, les deuxièmes critiquent les fausses vérités qu’elle transporte.
Les mots perdent parfois tellement de leur sens qu’ils dégénèrent en balbutiements, en jappements difformes et en clochettes pavloviennes. C’est notamment le cas lorsque les notables et leurs amis objectifs tentent de passer pour des victimes, comme c’est le cas avec la Fondation1625, cette intarissable source de cette corruption langagière.
Cocktail-bénéfice
La fondation organisait dernièrement une soirée de financement afin de poursuivre son combat contre les associations étudiantes en général et Gabriel Nadeau-Dubois en particulier. Ce fut une belle occasion pour les amis de l’autorité de l’État et du marché de faire entendre, encore une fois, leurs lamentations d’assiégés.
Jean-François Morasse, un administrateur de la fondation qui ne voit aucun problème à utiliser les fonds d’une « cause » pour défendre ses poursuites personnelles, nous éclaire en ce qui concerne les liens révélés entre la fondation et Radio X : « « Laurent [Prouxl] m’a dit d’appeler à un numéro où ils allaient m’aider », affirme Morasse. Était-ce le numéro du poste de police ? De SOS suicide ? De la Fondation Jasmin Roy ? Pas du tout ! « C’était un recherchiste pour Radio X. Ils m’ont aidé, m’ont fait faire une entrevue. » [Le Devoir, 9 février]. Depuis, les liens avec les radios poubelles de Québec se confirment hebdomadairement. Pour preuve : le dernier cocktail a littéralement été organisé par Duhaime et Normandeau.
La Fondation partage également des liens avec le Parti conservateur du Canada. Plusieurs représentants de la Fondation en sont d’ailleurs membres, dit Morasse, et lui-même compte se présenter aux prochaines élections, ça, c’est clair. Mais rassurez-vous : le « Parti et la Fondation n’ont pas de liens financiers. » [Le Devoir, 5 février].
Il existe des liens politiques, des liens idéologiques, des liens personnels, des liens physiques, des liens organiques, des liens d’amitié et du réseautage, mais pas de liens financiers… Morasse a au moins compris cela : pour sauver la face, ce qui n’est pas toujours facile, il faut choisir le mot « juste »… Un de ces mots qui efface les autres.
Mais la Fondation n’a pas seulement des liens avec le Parti conservateur du Canada, elle est également proche du Parti libéral du Québec. L’ancienne ministre Normandeau, elle qui aimait que Lino Zambito organise ses soirées-bénéfices, soutient la « cause » de Morasse par le biais de son émission de radio de grande écoute : « Nous, on est une émission engagée, on est des animateurs engagés », dit-elle.
Un engagement pour une cause ?
La cause des riches ? La cause des scabs ? La cause des privilèges ? La cause du Parti libéral ? La cause de la paupérisation ?
Les mots, encore une fois, perdent le nord…
Au demeurant, ils ne sont pas seuls. Le charismatique Éric Duhaime ― lui-même branché aux différentes sphères de pouvoir par tous les orifices de son corps ― renverse le réel à un point tel que le sang lui monte régulièrement à la tête
« Regardez les deux gangs qui s’affrontent : d’un bord, vous avez des gens qui sont payés en partie par les cotisations syndicales qui se promènent dans des médias publics payés avec vos taxes pour faire la promotion d’un seul côté. Pis de l’autre, y a vous autres qui travaillez, qui payez de vos taxes, puis vous prenez en plus de votre argent de vos poches pour une cause dans laquelle vous croyez. » [Le Devoir, 5 février 2015.]
Éloquent, non ?
Pas du tout, en effet.
Dans le monde merveilleux de Duhaime, les étudiants grévistes représentent les « privilégiés » et le gouvernement libéral représente les « victimes ». Mais il y a fort longtemps que cette matière grise est reconnue pour être tachetée de brun. Même qu’il a désormais de la compétition en cette discipline… Sophie Durocher, dans un article au titre d’une sensiblerie à faire pleurer la petite fille aux allumettes (« Le crime de Duhaime et Normandeau ») se porte également à la défense de la Fondation.
Selon elle, l’ancienne vice-première ministre et Duhaime ont le droit de défendre les « causes » qu’ils veulent. C’est une question de « liberté d’expression ». Non pas la liberté de critiquer une décision des juges, un droit effectivement menacé par cette poursuite, mais la liberté qu’ont Duhaime et Normandeau de soutenir activement cette cabale d’arrière-garde.
En d’autres mots : elle est pour la liberté d’exprimer son soutien à la liberté de combattre la liberté.
Vous la suivez ? Nous aussi…
Elle en ajoute également en comparant la cause de Morasse à celle de… l’environnement. Lutter contre le droit de grève, selon Durocher, c’est la même chose que de lutter contre la déforestation ou contre le réchauffement de la planète
« Tous les jours, des animateurs encouragent leur public à donner des sous, que ce soit pour les enfants malades, la libération d’un blogueur ou la protection de la baleine. C’est leur DROIT. Qu’ils penchent à droite ou à gauche ».
Et elle ajoute encore, sans même se trouver drôle : « J’en ai marre des deux poids, deux mesures ».
Nous aussi, chère Sophie, nous z’aussi… C’est pour cette raison que nous détestons les corrupteurs de mots qui ne font pas la différence entre ceux qui servent le pouvoir et ceux qui l’affrontent. On cherche du reste encore la mesure assez précise et pointue qui nous permettrait d’apprécier le poids de la qualité de la chroniqueuse…
L’anticause de l’antiliberté
En 2012, la population étudiante en grève est devenue une actrice de l’histoire du Québec. Les grévistes ont délaissé le statut de citoyens anonymes et passifs pour reprendre la parole qu’on leur avait volée. Les hommes d’État et leurs sbires ne leur pardonneront jamais. « On fait ça pour le droit des étudiants au Québec d’avoir accès à leurs cours quand ils paient », disent Duhaime et ses copains. Rien n’est plus faux. Les amis de la Fondation n’ont pas de cause légitime. Pas plus que leurs amis de Radio X ou du FM93. Leur mission est parfaitement en phase avec celle des notables et des politiciens. Leur objectif, c’est de lutter contre une cause, contre le droit d’association, contre les grévistes qui se battent réellement, eux, pour élargir l’espace de liberté que permet l’éducation. De la même manière que les briseurs de grève ne défendent pas le « travail », mais les droits des patrons, la fondation ne défend l’accès aux salles de classe qu’en temps de grève. Normalement, elle milite en faveur d’une plus grande restriction à leur accès…
Se disant persécutés par les Assemblées générales des méchants grévistes, les étudiants conservateurs refusent le débat, un débat pourtant qualitativement supérieur et plus démocratique que celui ayant cours dans l’espace public et dans nos parlements. Mais les assemblées, c’est pour les « petits » ― comme dirait Machiavel ―, c’est pour ceux qui ont besoin de s’unir pour être entendu. Pour les « gros », il y a les partis politiques, la cour et les médias de masse. Pour preuve : leur fameux cocktail, pourtant largement diffusé, n’a rassemblé que 100 personnes… Compte tenu de la publicité à laquelle ils ont eu droit, et ce dès les premiers balbutiements de leur cabale, c’est un échec éclatant. Mais un échec qu’ils transformeront, en tordant encore une fois le langage et le réel, en apparence de victoire.
Défendre le pouvoir et écraser la contestation sociale, tels sont les véritables objectifs de la Fondation1625. Pour arriver à ses fins, elle mange les mots, les digère et nous les sert sur un joli plateau doré gracieusement tenu par les hommes de main de l’État et du marché.
Et ils rebaptisent ces déjections des titres de liberté et de démocratie.
*
[1] « La caractère fétiche d’Éric Duhaime et son secret » : https://voir.ca/marc-andre-cyr/2012/08/14/le-caractere-fetiche-d%E2%80%99eric-duhaime-et-son-secret/
Ce matin, dans une émission de cette puante radiox (Gravel et Landry pour être précis), on apprenait que Christian Bégin était dans le 1%. Et ce parce qu’un jour ou l’autre, il aurait eu une subvention…
Alors sachez le maintenant, selon eux, les assistés sociaux sont dans le 1%.
Vous allez vous coucher moins niaiseux ce soir. Ne me remerciez pas.
Pas fort comme brûlot engagé. Vous allez être chanceux de recueillir 5 commentaires avec des propos aussi insignifiants. Est-ce que Normandeau et Duhaime représentent une menace mortelle à la démocratie autant que disons, Mussolini ou Hitler, pour que vous sortiez autant de vos gonds pour défendre un leader étudiant qui se prend pour le futur Karl Marx.
Défendre le pouvoir et écraser la contestation sociale, vraiment ? Votre GND est en ondes lui aussi et a le même droit de parole. Le prof Lauzon écrit ses diatribes anti droite en plein dans le média le plus lu du Québec, et après ? Votre monde manichéen existe sûrement dans votre tête, mais dans la rue , pas sûr que les gens se battent dans les autobus pour défendre l’un ou l’autre.
Cher Victor
Concernant vos propos face aux diatrides du prof Lauzon.Est-ce parce qu’il dit la vérité et que cela va à l’encontre de vos croyances ou parce que cela va à l’encontre de vos valeurs de droite ?!!Le prof Lauzon possède une expertise et des qualifications qui lui permette de remettre les choses en perspectives.Il dénonce probablement ce que vous approuvez !!
La qualité d’une chronique ne se mesure pas au nombre de commentaires qu’elle génère, M. Beauchesne.
@JCL c’est justement pourquoi la tour Eiffel fut érigée à Paris et non au Nunavut !
@Victor Beauchesne
C’est justement pourquoi les radios poubelles ne pognent pas à Montréal!
Bravo Marc-André pour ce juste et éloquent «décorticage» concernant la récupération drettiste des concepts de LIBERTÉ et de DÉMOCRATIE. Nous sommes au coeur d’un combat particulièrement féroce pour préserver le sens de ces notion qui fondent nos démocraties, et ce, pas uniquement au Québec malheureusement. Le FN en France et avant lui Bush aux USA ont massivement contribué à pervertir le sens de ce qui constitue le fondement même de nos États de droit. Cet État de droit qui est de plus en plus mal en point sous l’action destructrice des gouvernements de droite (notamment Bush et Harper – »Le démantèlement de l’État de droit » du juriste Frédéric Bérard est très éclairant sur ce sujet).
J’avais écrit deux pages, mais je me contenterai d’insister sur ce point: l’absence d’une transmission de connaissances (par l’école en 1er lieu, mais aussi par les médias) concernant l’histoire des peuples, de la démocratie, du travail et des luttes sociales, des mesures sociales etc., a pour résultat la constitution d’un peuple de têtes vides dont on peut manipuler les pauvres neurones par tous les bouts, comme on veut. C’est ce que les idéologues (à deux sous) comme Duhaime et Cie sont payés pour faire, et il n’y a pas de surprises à constater que ça marche.
À tous/tes ceux et celles parmi nous qui avons eu la chance de nous instruire sur les sujets qui comptent en démocratie, ou qui avons un instinct/perception exceptionnel qui nous permet de voir ce qui se passe: si nous ne faisons rien pour communiquer nos connaissances et notre vision, c’est maintenant que la fin commence. Nous sommes, j’en suis tristement et profondément convaincue, dans un moment charnière où nous pouvons encore je l’espère, empêcher un «coup d’État» idéologique et politique de la droite d’achever de détruire nos sociétés démocratiques.
Désolée si je semble déborder du sujet, mais c’est à cette réflexion que m’a entraînée la lecture de cet excellent texte. La réalité qui y est exposée s’inscrit dans un mouvement global extrêmement inquiétant, et à mesure que ce mouvement avance, l’importance de voir vers où tout ça s’en va se fait sentir impérativement.
Moi j’ai pas mal plus de respect pour un étudiant qui fait ses démarches pour faire respecter son droit aux études alors qu’il les a payées. Et n’allez pas croire qu’il est le seul à penser ainsi! Les votes de boycott dans les cegeps et universités ont étés bâclés et manipulés de façon flagrante en 2012! Un chroniqueur qui utilise encore le mot « grève » pour parle du conflit entre les manifestants et le reste de la société perds toute sa crédibilité. En passant, je vous remercie pour payer 80% de mes études.. Aucun leader manifestudiants n’aura le même respect envers les contribuables payeurs, selon eux, c’est eux-même qui nous rendent service en étudiant!!
Morasse a menti au juge pour obtenir son injonction.
Il a prétendu que le cour pour lequel il la demandait était nécessaire pour être accepté dans le programme universitaire qu’il avait choisi et qu’il ne pouvait pas se permettre de reporter ce cours* de plusieurs semaines.
Mais, quelques semaines plus tard, il a reçu son acceptation à l’université, alors même qu’il était très loin d’avoir complété son cours (qu’il a déclaré « indispensable »).
Et qu’a-t-il fait à ce moment même ? Il a abandonné le cours pour lequel il avait obtenu une injonction.
Le prétexte ? Il n’avait plus les moyens financiers de suivre ce cours. Un seul cours de niveau CEGEP !
Lui qui militait pour l’augmentation de 76% des frais de scolarité au niveau universitaire, en prétendant que les étudiants avaient tous amplement les moyens de payer ces frais, infiniment plus élevés que les coûts d’un cours de CEGEP (surtout quand ces coûts sont déjà payés)
Et pourquoi a-t-il poursuivi GND ? Est-ce parce que les propos de celui-ci faisait qu’il ne pouvait plus assister seul à un cours qu’il a abandonné ?
Non, lui-même a dû admettre que les lignes de piquetages laissaient passer tous les étudiants ayant obtenu une injonction.
C’est, tenez-vous bien, par ce que lui jugeait que les propos de GND était un « outrage au tribunal ». Parce que mentir à la cour pour gagner sa cause ce n’est pas un outrage. Et que les juges sont incapables de voir eux-mêmes quand ils sont « outragés »
Cette affaire est du plus haut ridicule d’un bon à l’autre.
P.S. Les « amis » de Morasse auraient mieux fait de lui donner un peu d’argent pour qu’il termine son cours tellement « important » qu’il ne pouvait pas attendre un mois ou deux pour le terminer. Au lieu de lui payer l’entrée VIP à la soiré d’inauguration de la Formule Un. Ou des frais d’avocats pour une poursuite purement idéologique.
*Ben oui, la grève n’a pas pour effet d’abolir les cours, mais à les reporter à plus tard. Les étudiants recevront les cours pour lesquels ils ont payés.
@Christian
Pourtant, même M. Charest, lorsqu’il était étudiant, utilisait le thème exacte, « grève »!
Le mot « boycott » n’est qu’une stratégie de M. Charest pour discréditer les mouvements étudiants et se donner un semblant de légitimité juridique.
À sa période étudiante, soyez sûre que le jeune Jean Charest serait battu bec et ongles pour défendre son droit de grève!
Christian: un conseil: fermez la télé et tentez de réfléchir par vous-même, vous en sortirez gagnant, et nous aussi. Vous aurez peut-être alors une démonstration à présenter en soutien à vos propos.
En effet : « Sapiens nihil affirmat quod non probet ».
Le sage n’affirme rien qu’il ne prouve.
Ici, c’est un argumentum ad hominem qui ne fait pas plus avancer la conversation. D’autant plus qu’on est en droit de se demander où, vous-même avez déniché vos propres lieux communs. S’attaquer mutuellement d’être influençable ne discrédite pas les arguments, car même si Y répète la télé, et W répète sa grand-mère, cela ne fait pas de Y ou W de faux arguments.
Par ailleurs, c’est étrange comme l’argument des séances de vote alambiqué n’est jamais réfuté par une démonstration claire d’initiatives visant à éliminer ou encore empêcher ce problème. Ce problème est soulevé, personne ne le réfute en disant par quoi ou en quoi ce problème n’existe pas ou plus…
Dieu …mais quel placotage villageois! Ici, au Québec on victimise les victimes et on honore les bullies! Ça fait dure vraiment. Bizarre de mentalité, Voir descend de coche! GND est un gauchiste terroriste et tout ceux qui le suivent et l’encourage aspirent au désorde civil. He’s a rebel without a cause!
Il a beaucoup de talent mais aime manipuler les naifs. Morasse et Prouxl sont des exemples de jeunes qui eux aspirent vers les droits individuels, je les admire énormément.
« Un gauchiste terroriste », rien de moins. Et sans ironie aucune.
Terrroriste ? Rien que cela ?
Quel acte de terrorisme a-t-il commis ?
Si vous avez des informations que même Québécor n’a pas, dépêchez-vous de les transmettre à la police. Les divers gouvernements se feront un plaisir de l’enfermer au nom des lois anti-terrorisme. Comme aucun corps de police, malgré la surveillance certaine qu’ils ont exercé sur lui pendant des mois, n’ont pas trouvé le moindre indice qui pourrait permettre, même une détention préventive (permise par les lois harpériennes), vous devez avoir des informations de source vraiment « spéciales ».
Vous parlez bien de GND, le bullie de 21 ans donc tout un gouvernement c’est acharné personnellement sur lui.
Soyons sérieux….
Vous ne connaissez visiblement pas votre histoire et qu’est-ce que le terrorisme en soit. Vous dénaturez les mots exactement comme ce que Marc-André décrit dans son billet. Bel exemple que vous faites preuve, merci d’être aussi limpide.
Petite citation de Chartrand pour monsieur le terroriste économique:
« Le système capitaliste est fondé sur la violence et il engendre nécessairement la violence. À l’heure actuelle, le gouvernement crée plus de violence contre les chômeurs, contre les assistés sociaux, contre les gens qui vivent dans des taudis, contre la jeunesse, que tous les gars qui posent des bombes peuvent en faire contre la propriété de la bourgeoisie. Voler une élection au moyen de l’argent et du terrorisme économique, c’est bien plus hypocrite et antidémocratique que la dynamite. J’admets qu’il y ait des gars écœurés qui sont prêts à prendre des moyens autres que « démocratiques », parce que la démocratie parlementaire n’existe plus au Québec. »
je trouve toujours drôle les diatribes de Cyr… il reproche à morasse d’avoir contacté la station CHOI. Mais qu’aurait-il voulu, demander l’aide de TLMEP comme l’a fait GND? Vous reprochez les liens de morasse avec une entreprise privée qu’est CHOI, mais GND n’a-t-il pas eu l’aide de syndicats pour sa cause? Ce qui est bon pour pitou n’est pas bon pour minou? Vous parlez de droit légitime de grève, ce que vous oubliez de dire, avec malhonnêteté, c’est la tenue de ces fameux votes de grève. Quiconque a assisté à ces votes frauduleux, a pu voir comment se tenait ces votes. Séance interminable ou l’on attendait d’avoir la bonne gang pour voter, bousculades et intimidations. Suis-je surpris de voir Cyr supporter ce genre de démocrassie? Pas du tout.. Un vrai Jean-Paul Sarte québécois..
Visiblement vous n’avez pas assisté aux assemblées étudiantes.
Bousculades ? Intimidation ?
Vous confondez la réaction de l’anti-émeute face aux marches pacifiques avec les assemblées étudiantes.
Pour donner une idée de la « force » des « carrés verts ». Ces derniers ont organisé quatre manifs. Chacune n’a pas été capable de ramasser 100 personnes.
Mais au moins, ils ont essayé. Mais clairement, les pro-recteurs étaient largement minoritaires. L’hésitation sur la gréve n’était pas sur la cause (s’opposer à une hausse faramineuse, qui suivait une hausse de 30% en 5 ans), mais sur les risques d’une gréve prolongée sur les études et le travail d’été.
En passant, TLMP a invité GND et Arielle Grenier (« carrés verts ») pour débattre ensemble. Aucun favoritisme. Contrairement à TVA qui invitait quotidiennement Arielle Grenier pour « commenter » la gréve.
https://www.youtube.com/watch?v=rDzKMRz6bqk
P.S. Les carrés verts étaient tellement « nombreux » qu’ils n,avaient que deux porte-paroles. Tous deux proches du PLQ. Et récompensés par ce parti (ex: les deux ont reçu d,un député libéral une invitation VIP pour assister à la soirée d’ouverture de la F1, réservée à « l’élite »).
Nous attentons toujours,, et avec une certaine impatience après 3 ans, une preuve de cette « violence » et de cette « intimidation ».
C’est tout simplement n’importe quoi…
Les syndicats, qui sont des instances drôlement plus démocratiques que CHOI-Jambon, ont le droit de donner à qui ils veulent. Les drettistes aussi, d’ailleurs. Y compris ceux qui sont proches du gouvernement. Le problème, c’est lorsqu’ils pleurent comme des veaux sevrés trop vite et prétendent défendre la démocratie.
Ce n’est pas Guy a Lepage et RadCan qui ont organisé la soirée bénéfice pour GND.
Au-delà de la partisanerie, je ne comprends pas pourquoi tu ne considères pas démocratique le geste de donner de sa propre poche directement à un organisme dont le but est clair et cité d’avance. C’est à la pièce, au cas par cas. Alors que pour le syndicat, tu donne at large,t’es obligé de donner, sans mandat clair au préalable…
Voilà, c’est dit, nos syndicats sont des exemples parfait de démocratie en action. T’es obligé d’être membre si tu veux travailler, t’es obligé de cotiser et t’as pas un mot à dire sur les activités politiques des officiers financées par tes cotisations et le tout appuyé par la fiscalité, donc en fin de compte financé par tous les contribuables. Cette situation est considérée comme normale et démocratique alors qu’un particulier qui contribue volontairement à la cause de son choix serait anormal et anti démocrate !
Merci M. Cyr d’illustrer si clairement les contradictions flagrantes de la gauche.
@Jean-François
Mon chère Jean-François, quelle naïveté. L’idéologie même de l’utilisateur/payeur est un arnaque.
Nous vivons en société donc tout est organisation. Le gouvernement est un organisation, les partis politiques aussi, les associations étudiantes, de travailleurs, les ordres professionnelles, les entreprises, les religions, les institutions, la police… tout est organisation et au final, l’individu est peu de choses…
vous êtes d’une mauvaise foi crasse. N’importe qui qui a été au CEGEP ou à l’université a pu assister à ces séances de démocratie. Séance interminable pour écœurer la masse afin d’obtenir un vote positif. D’ailleurs, il y a un texte intéressante dans le Devoir aujourd’hui sur l’intimidation et le vandalisme. Sûrement le fruit de la radio-poubelle j’imagine. Sûrement des profs néo-nazi nostalgiques de l’ère Pinochet s’abreuvant à la radio de Québec.
Qui brime le plus la liberté de l’autre? L’étudiant qui pour faire la grève empêche celui qui veut étudier de le faire ou l’étudiant qui souhaite étudier tout en laissant les autres manifester s’ils le souhaitent?
Victor: vous n’êtes pas obligé d’être membre, c’est faux: vous êtes obligé de cotiser, simplement parce que vous profitez des mêmes avantages que les autres syndiqués. La liberté n’existe pas dans le vide, elle est lier à d’autres principes, qui lui donne son contenu, ici, c’est la solidarité. Une solidarité qui oblige le patron à respecter les travailleurs.
Les syndicats ne font pas ce qu’ils veulent avec les cotisations, vous avez droit de regard, vous pouvez même vous présenter pour faire partie de l’équipe exécutante, et y être élu.
Cela dit, je ne suis pas pour la formule Rand pour autant…
Maintenant, parlez-moi, en juste retour des choses, de la démocratie des boss…
Concernant les AG étudiantes. C’est l’inverse qui est vrai. Quiconque est allé à ses assemblées sait combien un décorum important permet a tous de s’exprimer sans problème. Les participants ne tapent même pas des mains, histoire de ne pas gêner les participants, c’est tout dire. Vous voulez un vote secret? Proposez-le. C’est tout simple.
Pour répondre à Champagne: la liberté, encore une fois, n’est pas qu’un principe abstrait. Celui qui veut assister à ses cours en temps de grève nuit à la liberté de ceux qui l’ont voté. Ce sont les grévistes qui tentent de faire pression sur le gouvernement afin que cette liberté d’étudier soit préservée, voire élargie aux autres. Celui qui joue au scab fait passer sa liberté individuelle et négative par dessus la liberté positive et collective du groupe. Il participe à l’assaut contre la liberté mis en place par l’État.
Votre réponse est alambiquée, pas obligé d’être membre pour être obligé de cotiser, c’est un peu comme être obligé de payer son repas au resto sans être obligé de le manger. Les syndicats ne font pas ce qu’ils veulent avec les cotisations, dites-vous, parlez-en à Jocelyn Dupuis et ses copains à la FTQ Construction. À ce que je sache ça prend une carte émise par le syndicat pour travailler sur un chantier de construction au Québec. S.v.p ne me répondez pas qu’il y a une grande différence entre la carte de membre et la carte de compétences quand les deux proviennent du même organisme. Ken Peireira a voulu dénoncer les pratiques douteuses de ce syndicat de l’intérieur, aujourd’hui il est exilé en Alberta parce que honni par la FTQ et donc incapable de travailler au Québec.
Vous voulez entendre parler de la démocratie des »boss ». Mais sur quelle planète vivez-vous au juste ? Fonder et faire croître une entreprise n’est aucunement un exercice de démocratie, pas plus que de diriger une équipe de hockey.
Votre philosophie semble se résumer à travailleurs+= exploités, dirigeants= exclavagistes. Vos thèses seraient moins risibles si vous appreniez à nuancer un peu vos jugements à l’emporte pièce.
Incroyable qu’il faille expliquer ces règles de fonctionnement de base en 2015, alors qu’elles représentent en gros le squelette commun de toute institution démocratique. C’est dire à quel point notamment l’école et les médias, ont réussi à faire d’une partie (majoritaire ? …) de la population des purs ignorants en ce qui concerne les bases mêmes de nos institutions démocratiques (ce qui fait qu’elles sont démocratiques). Comment lutter contre cette plaie pour la démocratie qu’est l’ignorance de ses propres mécanismes? Telle est LA question.
Content de vous entendre dire que la démocratie n’a rien à voir avec le capitalisme. C’est un début.
Je ne crois pas du tout que les syndicats soient blancs comme neige, bien au contraire: ils auraient tout intérêt à mieux saisir les contradictions du capitalisme, de manière à mieux protéger les travailleurs contre les abus patronaux.
Alors aujourd’hui à l’émission Découverte, le gauchiste en pleine séance de masturbation mentale avec ses congénères…
En lisant ton commentaire, je comprend que tu sois jaloux de ceux qui sont capables d’avoir des idées fondées et de les exprimer. Patience, un jour tu y arrivera aussi, jeune padawan…