BloguesMarie D. Martel

De la Notulie à la bataille de Vimy


Ce billet constitue une mise à jour d’un billet que j’ai publié hier sur Tumblr.

Au cours d’une marche pascale dans le cimetière Côte-des-Neiges à Montréal, nous avons découvert le monument aux morts de la première guerre.

Sur la pierre de cette stèle, nous avons pu lire cette inscription typique des monuments aux morts:

À la mémoire des soldats morts pour la patrie dans la grande guerre 1914-1919.

Pourquoi mentionnait-on les dates 1914-1919 et non celles de 1914-1918 ? Est-ce que la guerre a-t-elle été plus longue ici ? Est-ce qu’on a mis la date de retour au pays alors que l’on s’était perdu en chemin ? me suis-je demandé.

Au cours de cette visite, j’ai eu une pensée émue pour ces sacrifiés et pour Philippe Didion qui publie une lettre hebdomadaire à laquelle je suis abonnée. Dans cette correspondance, Didion partage des images de monuments aux morts de différentes municipalités françaises dans le cadre d’un itinéraire patriotique. Son intérêt pour les poilus l’amène aussi à développer une collection intitulée L’invent’Hair perd ses poils qui documente l’image de marque des salons de coiffure. On ne dirait peut-être pas comme ça mais on devient vite accro aux Notules dominicales de culture domestique qui désigne ce rendez-vous du dimanche.

Depuis la publication de la première version de ce billet, j’ai appris au sujet de la date de 1919 via quelques twitternautes et recherches à l’avenant, que «La guerre se termine officiellement par la signature du Traité de Versailles le 28 juin 1919». Par ailleurs, une brigade d’infanterie canadienne faisant partie des troupes du Commonnwealth britannique a mené jusqu’en 1919 une intervention en Russie septentrionnale.

Et puis, ce matin, en écoutant la radio, on nous rappelait qu’avait lieu, aujourd’hui même, la célébration du 95 ième anniversaire de la bataille de la crête de Vimy. Entre le 9 avril et le 12 avril 1917, 10 600 Canadiens ont été tués ou blessés lors de ces assauts contre la forteresse allemande que l’on disait imprenable. D’autres cérémonies sont prévues dans les prochains jours.

C’est cette annonce qui m’a incité à republier le billet sur une plate-forme plus large. Bloguer est parfois, souvent, un geste commémoratif.

Et voilà où ça m’a conduit de lire les Notules : je jardine les coquelicots dans les prés de la mémoire. Question au passage pour les notulographes : sait-on depuis quand Philippe Didion pratique cette documentation patriotique et quelles sont ces motivations ? J’ai bien lu les Notules sur Publie.net, mais je n’arrive plus à me rappeler si ces informations s’y trouvent.

Pour en apprendre davantage sur la Notulie et les notulographes :

Pour en apprendre davantage sur la bataille de Vimy :