C’est la saison de la créativité immersive. L’événement immersif C2MTL s’apprête à faire appel tant au côté droit de votre cerveau qu’au côté gauche, comme on peut le lire sur le site, et beaucoup à votre porte-feuille, si l’on se fie au coût d’inscription. Jaillissement de nouvelles idées, connaissances inédites, expérimentations, projets en ébullition, rencontres avec « les plus illustres créateurs de la planète », avec « la crème des influenceurs » et autant de personnes d’exception, voilà tout un programme « pour trouver des réponses créatives aux questions fondamentales commerciales » et stimuler les gestionnaires visionnaires.
Ce n’est pas grave si la théorie de la spécialisation gauche-droite des hémisphères cérébraux est une quasi-légende urbaine, ce sera une expérience immersive, et toutes les parties de tous les cerveaux ne feront vraisemblablement plus qu’un au sortir de cette grande messe. Une grande messe célébrée « entre le génie et la folie » où l’on promet aux gestionnaires-visionnaires participants qu’ils repartiront avec les « valises chargées de révélations » et de solutions d’affaires. Alors que font, pendant ce temps, les 99% qui n’ont pas accès à cette communauté, non seulement immersive, mais aussi exclusive, en tant que ce « village d’innovation conçu exclusivement par et pour C2MTL » ? Ils/ elles occupent l’imaginaire et la créativité autrement, par exemple en se questionnant sur l’immersion commerciale de l’imaginaire et de la créativité et sur la récupération de la pensée design, dans une perspective sociale.
Pour réfléchir à ces questions, l’événement Design et démocratie @ Montréal, qui se tiendra lundi le 26 mai à 20h00 et auquel je participerai, propose une soirée-débat au café-bar de la Cinémathèque québécoise qui s’ouvre en ces termes :
À l’heure de la créativité commerciale et du design mondialisé, le capitalisme aurait réussi à domestiquer les critiques sociale et artiste pour en faire un moteur très efficace de son propre déploiement. Mais ce « capitalisme créatif » épuise-t-il pour autant ces critiques, leur pouvoir utopique et poïétique, leur faculté à nous faire imaginer et expérimenter d’autres mondes à travers des associations, des ré-agencements et des recombinaisons étonnantes? Autrement dit, l’horizon contemporain du design est il exclusivement commercial ou est-il aussi démocratique?
Partant du postulat que le design peut aussi être social et que la critique artiste peut réenchanter le vivre-ensemble, cette soirée débutera par une série de courtes présentations de designers, de militants et de chercheurs qui témoigneront de leur expérience et de leur vision du design social (sur les « bibliolabs », les données ouvertes, l’enseignement du design social et participatif, le mouvement du « critical design », les laboratoire de créativité citoyenne…), et se poursuivra par un débat citoyen et convivial…
L’événement promet d’être un tantinet subversif à défaut d’être totalement immersif.
L’entrée est gratuite et ouverte pour tous.
La «créativité» ne participe de rien qui soit de nature extérieure à soi. Une personne créative agit instinctivement, déployant ses antennes pour capter dans le vaste univers tant spatial que temporel l’inspiration. C’est inné et non acquis. On ressent et on traduit par la suite en une oeuvre ou un concept ce que nos antennes ont syntonisé.
Être réceptif est une habileté naturelle. Cela ne s’enseigne pas. C’est un peu un don des fées. Sans explication possible.
Alors, chercher à relier la «créativité» à quoi que ce soit, capitalisme ou mondialisation, ou peu importe quoi, c’est passer totalement à côté de ce qu’est la «créativité».
Je le sais. Par expérience. Avec des décennies dans mes bagages pour en témoigner…
mais qu’as-tu donc créé de si extraordinaire claude?
Pas assez, manifestement.
Tel que comment faire pour enfin me dégager définitivement de votre harcèlement.
Mais je finirai bien par trouver.