BloguesMarie D. Martel

Lieu de savoir éphémère et collection pour une ville durable

img_2901La Promenade Fleuve-Montagne aboutit dans la partie « montagne » sur un projet d’architecture éphémère très attrayant. La « bibliothèque » et le « savoir » sont traditionnellement des symboles de pérennité. Pourtant les Ideas Box dans les camps de réfugiés, les bibliothèques du peuple ou d’aéroports, les microbibliothèques nous ont habitués à des dispositifs dynamiques de médiations sociales qui visent à installer des relations entre les gens par le biais des livres – plutôt qu’un système de transactions entre les livres et les gens.

Ce Chapitre d’été dans le parc Rutherford est une invitation à se réapproprier l’espace urbain et à échanger entre passants-lecteurs par le biais d’une collection autoréférentielle qui parle précisément de cette ville à réinventer : « Pop Up City », « Open Spaces », « Pour une ville à échelle humaine », « Cohabiter l’espace public », avec des visées de transformation sociale et environnementale : « Tout peut changer » à laquelle s’ajoute un soupçon de littérature régionaliste (Daniel Grenier par exemple). Cette collection allumée et audacieuse, avec ce qu’elle contient et ne contient pas, parle des Montréalaises et Montréalais d’aujourd’hui.

Puis, j’ai vu ce titre, « Onon:ta' ». La présence de cet ouvrage, un peu en décalage par rapport à ses voisins, m’a fait tressaillir et souhaiter que cette installation revienne (elle doit revenir!) et qu’on y fasse une place pour les littératures autochtones au pied de ce « mont-Royal des Amérindiens » qui veut se décoloniser.

On dit que les aménagement éphémères, parfois lorsqu’ils sont plébiscitée par les habitants, deviennent des projets pérennes. Comme une bibliothèque pour les Premières Nations ? Ce Chapitre d’été pourrait-il devenir une bonne histoire ?

On peut profiter du Chapitre d’été jusqu’à l’automne, c’est-à-dire jusqu’au 31 octobre prochain.

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