BloguesMarie-Hélène Poitras

Katerine suivait Gainsbourg dans la rue.


Gainsbourg toujours…
 

Je viens d'aller écornifler sur le site des Francofolies. Failli m'enfarger dans un nid de fils et de câbles pendant que j'avais le nez dans les airs pour lire « Les Francofolies saluent Serge Gainsbourg ». 15 ans qu'il est mort et il me semble qu'il n'a jamais été aussi vivant.

Au fait, connaissez-vous la chanson Serge, que le délirant Katerine a écrite pour le dernier album d'Herbaliser, Take London, paru l'an passé? C'est l'histoire de Philippe Katerine qui suit Gainsbourg dans la rue, et qui entre dans un tabac de la rue des Saints-Pères dans le Quartier Latin, pour acheter son dernier paquet de Gitanes. K n'aborde pas G parce que, comme il le chante:

Non je ne lui ai pas parlé
Mais qu'est-ce que j'aurais raconté
Que j'aimais ce qu'il faisait?
Que j'aimerais faire des chansons?
Qu'est-ce que ça peut lui foutre au fond
Que je fasse des chansons?

D'une voix traînante, sur fond de petit beat hip hop, avec un banjo funky et truculent. Chouette chanson que Katerine ne reprendra pourtant pas lors de son show le 15 juin, m'a-t-il dit.

Rencontre hallucinée ou véritable poursuite à pas nonchalants? Rêve éveillé ou auto-fiction? Nous le lui avons demandé. Sa réponse :

« Je suppose que c'est un espèce de rêve. Des fois, j'ai du mal à faire la différence entre rêve et réalité, à savoir ce qui s'est passé vraiment. Je suppose que c'est vrai puisque je l'ai écrit, mais je sais pas du tout. J'ai du mal à faire la différence entre ce qui est vrai ou faux : c'est mon éternel problème.»

Pendant toute la durée du festival, les organisateurs ont invité les artistes à reprendre des chansons de Gainsbourg, à lui faire des clins d'oil.

Indémodable Serge Gainsbourg.