Mara Tremblay Photo: Françoise Guyaux |
Je l'ai attrapée vendredi soir au Club Soda, juste avant Cali. Elle était seule sur les planches, avec tous ses jolis instruments : la basse acoustique commandée à son luthier, son petit banjo vibrant, le piano, et son violon, dont elle joue comme une diablesse : Mara Tremblay nous jette un sort chaque fois qu'elle l'empoigne. Dans la lumière enveloppante de petits lampions allumées par une geisha discrète, qui passait parfois pour lui apporter des tisanes magiques et mystérieuses, Mara a joué des chansons pigées dans tout son répertoire, plusieurs tirées des Nouvelles lunes, on a même appris que lorsqu'elle a écrit « sous la pureté s'incline, l'humaine noirceur » ("Douce lumière"), Mara portait un petit bébé dans son ventre et c'était le 11 septembre 2001 qui éclatait tout autour. Généreuse et candide Mara, la guitare bien appuyée sur sa bedaine, on l'imagine très bien. Chansons du Chihuahua aussi, et de Papillons, bien sûr, et même, en clin d'oil à Gainsbourg, "La Javanaise" sauce country. Unique Mara qui ce soir-là fut envoûtante, paisible et rassérénée.
Vu aussi : Les Breastfeeders, Fred Fortin à la batterie, qui ont livré quelques-unes de leurs nouvelles chansons. Le disque attendu est annoncé pour la mi-août.