BloguesMarie-Hélène Poitras

Les Beaux dimanches

Soirée excitante en vue. Voici mon itinéraire, si jamais vous vous me talonner. La soirée commence tôt, 17h, avec Christopher O'Riley, qui métamorphose les montées rock de Radiohead en somptueuses envolées de piano. Il s'en trouve pour dire que ça donne un truc fade, genre musac d'ascenseur. Au début j'avais aussi cette impression, mais quand je l'ai entendu parler de la grande capacité d'émulation du piano, et qu'il s'est mis à dire de certaines chansons de Thom et sa bande qu'elles étaient "brahmiennes", et que j'ai vu qu'il n'avait manifestement pas choisi les plus faciles (2+2=5, Like Spinning Plates), je me suis mise à trouver ça intrigant. En plus c'est à la Chapelle du Bon Pasteur. Ça risque d'être chouette. Ah oui, n'oubliez pas: Thom Yorke sort un disque le 11 juillet. Je vous en reparle bientôt.


Cat Power
 

Ensuite, c'est la farouche Cat Power, en format solo. Évadée de son encalve indie-rock, Chan Marshall de son vrai nom, s'est avancée en territoires plus folk et soul avec ce nouveau disque, The Greatest, enregistré à Memphis. J'aime beaucoup cet album, tout particulièrement la chanson Love and Communication, à laquelle je reviens souvent en pitonnant sur mon lecteur. Puis je vais galoper jusqu'à Martha Wainwright, qui était venue plus tôt cette année nous rendre visite avec tout son arsenal de guitares. D'ailleurs, je trouve qu'elle et Cat Power ont quelque chose en commun, un don pour les chansons d'écorchées vives qui parlent d'amour et de solitude avec un point de vue très personnel. Ça rend triste et heureux en même temps, comme certaines pièces de Monsieur Mono. Puis on finit ça en beauté avec l'inclassable Buck 65.